Gaëlle Josse - Une femme en contre-jour

Une femme en contre-jour

Gaëlle Josse

Editions Noir sur Blanc

Notabilia

mars 2019

160 pages

ISBN 9782882505682

 

4ème de couverture :

« Raconter Vivian Maier, c’est raconter la vie d’une invisible, d’une effacée. Une nurse, une bonne d’enfants.

Une photographe de génie qui n’a pas vu la plupart de ses propres photos.

Une Américaine d’origine française, arpenteuse inlassable des rues de New York et de Chicago, nostalgique de ses années d’enfance heureuse dans la verte vallée des Hautes-Alpes où elle a rêvé de s’ancrer et de trouver une famille.

Son œuvre, pleine d’humanité et d’attention envers les démunis, les perdants du rêve américain, a été retrouvée par hasard – une histoire digne des meilleurs romans – dans des cartons oubliés au fond d’un garde-meuble de la banlieue de Chicago.

Vivian Maier venait alors de décéder, à quatre-vingt-trois ans, dans le plus grand anonymat. Elle n’aura pas connu la célébrité, ni l’engouement planétaire qui accompagne aujourd’hui son travail d’artiste.

Une vie de solitude, de pauvreté, de lourds secrets familiaux et d’épreuves ; une personnalité complexe et parfois déroutante, un destin qui s’écrit entre la France et l’Amérique.

L’histoire d’une femme libre, d’une perdante magnifique, qui a choisi de vivre les yeux grands ouverts.

Je vais vous dire cette vie-là, et aussi tout ce qui me relie à elle, dans une troublante correspondance ressentie avec mon travail d’écrivain. »

G.J.

Dix ans après la mort de Vivian Maier, Gaëlle Josse nous livre le roman d’une vie, un portrait d’une rare empathie, d’une rare acuité sur ce destin troublant, hors norme, dont la gloire est désormais aussi éclatante que sa vie fut obscure.

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Pour photographier en contre-jour, le photographe doit être face au soleil et le sujet éclairé par l’arrière, de sorte qu’il y a comme une sorte de halo autour du sujet. Gaëlle Josse a voulu donner à Vivian Maier cet aura de lumière et nous faire découvrir une photographe qui a su capturer l’air de son temps avec génie.

Vivian Maier, née en 1828 sur le sol américain, d’une mère française et d’un père américain, est abandonnée par sa mère, élevée par sa grand-mère maternelle en Savoie, plusieurs fois ballottée entre les deux pays. Elle finit par poser ses valises aux États-Unis. Son besoin de liberté la pousse à quitter sa mère pour voler de ses propres ailes et devenir nurse pour familles aisées.

Dans son métier de nounou, elle ne quitte jamais son appareil photo. Nous sommes dans les années cinquante-soixante, Viviane Maier photographie la misère, les noirs, les enfants, les familles… Toute une collection qu’elle ne développe pas ou plus et qu’elle entasse chez un garde-meubles. Cela fait le bonheur d’un jeune homme, John Maloof qui, dans une vente aux enchères, rachèt tout le bric-à-brac, lorsqu’elle n’a pu en régler la location. Dubitatif devant ce fatras, il décide de poster, sur FB, des photos de Vivian Maier. Devant le succès, John Maloof décide de monter une exposition. A partir ce cet instant, Vivian Maier connaît un grand succès post mortem, ses photos sont exposées partout.

Peut-être que son amour de la photographie prend-il naissance de sa rencontre avec Jeanne Bertrand, portraitiste reconnue, qui les a hébergées, elle et sa mère pendant quelques temps. Prendfre des photos, est le pilier de sa vie, son moteur « Une femme dont le geste photographique, le geste seul donna un sens à sa vie, la sauva peut-être du désespoir ».

Pourquoi Vivian Maier a t-elle pris tant de photos sans jamais avoir l’envie de les développer, de les regarder ? Son enfance, pas très heureuse, les divers déménagements font qu’elle peine à lier des amitiés, sans parler d’amour. Qu’à t’elle connu pour exiger, sur contrat, que soit apposé un verrou à sa chambre de nurse ? Gaëlle Josse ne donne pas de réponse mais offre un portrait réaliste de Vivian Maier.

Souvent, lorsque l’on choisit de photographier c’est pour ne pas être photographié soi-même, enfin, c’est valable pour moi. Les auto-portraits de Vivian Maier sont, peut-être, une façon de se montrer tout en ne se montrant pas et en étant très présente. « Elle s’y montre dans une troublante présence-absence, en dévoilant des fragments de corps ou de visage, champ et hors-champ, décalée, décentrée, inventant une forme de désagrégation, d’effacement du sujet, comme une métaphore de sa propre existence. » Les photos de rue parmi les noirs, les paumés, les fauchés, quelque fois les stars sont un apport sociologique important sur l’Amérique d’après-guerre ; des photos de rue éloquentes et belles. « En pleine ségrégation raciale, au cœur des années cinquante, Vivian Maier photographie les Noir, les Hispanos. Les exclus, les marginaux, les abandonnés, les abîmés, les fracassés. »

Vivian Maier cherche l’humain dans les visages, les situations, qu’elle photographie, sonde les âmes. Je suis allée à la quête de cette photographe et j’ai été saisie par l’humanité, la tendresse trouvées.

J’ai aimé le portrait tout en tendresse qu’en a fait Gaëlle Josse. Elle a sortie du cadre la vie de la photographe, la réinventant, plutôt, comme une péloche argentique dans le bain révélateur, l’autrice a révélé le visage, la vie de Vivian Maier.

« Vivian Maier. Une silhouette anonyme, une invisible dans la rumeur d’océan de la ville. Un visage parmi d’autres. Elle marche. S’arrête. Cadrage. Intuitif, parfait. Déclenchement. L’autre, dans sa vie lu fait face. Reconnaissance. Ni pathos ni pitié. Ni bons sentiments ni voyeurisme. Rien qu’une urgence créatrice, cette formidable tension qui rend vivant. »

Merci à «Librairie de Corinne » et à Lecteur.com qui m’ont permis de découvrir cette photographe par l’intermédiaire du très beau livre de GaëlleJosse.Ce livre fait partie d'une lecture commune avec la librairie "Le Cyprès"

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A
Une auteure dont j'aime tous les romans, mais le sujet de celui-ci ne me tente pas.
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Z
Il s'agit plus de la vie d'une femme, pas de termes techniques
V
ça me tente bien aussi et puis, chez cette autrice, tout est bon, non?
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Z
Oui, tout est bon
L
Oh, il m'intéresse ! Je vais voir si je le trouve celui-ci. <br /> De grosses bises.
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Z
Je crois qu'il devrait te plaire
A
Je savais que ce sujet tient à coeur à l'auteure, mais ce dernier livre ne me tente pas. C'est pourtant une auteure que j'apprécie.
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Z
J'aime l'écriture de Gaëlle Josse et là, elle fait revivre une photographe que je ne connaissais pas
M
Une photographe que j’apprécie énormément et un livre à découvrir assurément !
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Z
Je pense qu'il devrait te plaire
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