Owen Martell - Intermède

Intermède

Owen Martell

Traduction Robert Davreu

Editions Autrement

mars 2019

256 pages

ISBN : 9782746751309

 

4ème de couverture :

En 1961, le brillant pianiste de jazz Bill Evans perd un de ses meilleurs amis, le contrebassiste Scott LaFaro. Éploré, déboussolé, sans inspiration, Bill erre dans les rues de New York sous le regard inquiet de ses proches. Que devient un musicien quand il ne peut plus jouer ? Ses démons l' emportent.

Dans une prose élégante, Intermède fait revivre l'année de silence d'un pianiste devenu légendaire.

L’auteur  :

Owen Martell est né en 1976 au Pays de Galles à Pontneddfechan. Son premier livre, Cadw dy ffydd, brawd, obtient le Wales Books of the Year en 2001. Intermission (intermèdes en français) est publié en janvier 2013 Les éditions Autrement publient la version française en 2013 et l'édite de nouveau en mars 2019.

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Bill Evans est un jazzman connu et réputé des années cinquante-soixante. En 1961, son comparse Scott LaFaro, contrebassiste de génie meurt dans un accident de voiture laissant Bill dévasté et perdu. La famille immédiate se soude autour de lui et Owen Martell narre cette année 1961.

Le livre se partage en quatre parties, le frère, la mère, le père et Bill Evans lui-même. Chacun est témoin de la peine du pianiste avec en toile de fond, leur vie en ces années. Bill Evans sans son piano, sans inspiration, ressemble à un ballot que chacun prend en charge à son tour, un enfant recueilli pendant le voyage de ses parents.

Chacun à son tour, raconte cette année 1961, leurs relations avec leur fils, frère. Cet homme qu’ils ne connaissent plus, cet homme qui les ramène à leurs souvenirs d’avant, ces petits riens qui mèneront Bill Evans là où il est. Le chagrin est un mur entre eux, tout comme sa vie d’artiste connu et reconnu. Alors, ils sont là, l’entourant de leur amour, de leur tendresse, de petits riens, pour éviter qu’il ne sombre plus bas. De belles pages lorsque son frère le suit dans les rues, au cas où, lorsque sa mère passe la nuit à le regarder, ou lorsque le père et Bill font une partie de golf.

Que devient un pianiste sans inspiration, sans désir de jouer c’est le sujet du livre et la mort de Scott LaFaro n’en est que le départ et la résilience de Bill Evans le but.

La distanciation que met Owen Martel, loin de rendre le roman froid, lui donne la douceur de l’amour parental et fraternel.

« Tant que vous êtes capable de supporter le poids du manque -ce qui veut dire, bien sûr, supporter l’absence-, c’est certainement la preuve la plus irréfutable, et la potentialité la plus merveilleuse, de la vie »

Un roman contemplatif tout en émotions, en retenue où le jazz suinte ses notes.Livre, d’une belle écriture fine où l’émotion est à fleur de mots sans jamais quitter la ligne de crête. Le silence y est musique. Un intermède dans la vie du jazzman conclu par un retour sur scène.

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M
Un beau roman sur un sujet qui m'intéresse beaucoup...Merci de nous le présenter je n'avais encore pas lu de critiques sur ce livre
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Z
C'est une réédition, peut-être le trouveras-tu à la bib
M
Le jazz, une passion ! Un livre pour moi donc !<br /> Peux-tu m’envoyer ton adresse postale afin de te faire parvenir le livre-voyageur ? Merci
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Z
Belle écriture
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