Gouzel Iakhina- Convoi pour Samarcande

Convoi pour Samarcande

Gouzel Iakhina

Traduction Maud Mabillard

Editions Noir sur Blanc

Août 2023

480 pages

ISBN : 9782882508607

 

4ème de couverture :

Dans les années 1920, en URSS, la famine fait rage dans la région de la Volga. Le gouvernement soviétique met sur pied des convois d’évacuation pour sauver les enfants. C’est l’un de ces trains que l’officier de l’Armée rouge Deïev prend en charge, avec à son bord cinq cents enfants, qu’il doit acheminer de Kazan, la capitale du Tatarstan, jusqu’à Samarcande. Pour atteindre le Turkestan, terre d’abondance épargnée par la famine, il faut faire un long voyage de milliers de kilomètres à travers les forêts de la Volga, les steppes de l’Oural, puis les déserts d’Asie centrale.

Au cours de ce périple, Deïev et ses passagers rencontrent des femmes et des hommes qui les aident et les nourrissent – héros du quotidien, bandits ou fonctionnaires au double visage. Avec la commissaire Blanche et l’infirmier Boug, il tente de protéger les enfants de la faim, de la soif, de la peur et du choléra. Deïev devra faire face aux fantômes de son passé, aux crimes commis au nom du pouvoir soviétique, et à la cruauté de son pays, pour lequel la vie humaine a si peu de valeur. Par son courage et sa bonté, cet homme sauve des centaines de vies ; en s’élevant contre les crimes de l’État soviétique, il montre un chemin possible vers la rédemption.

L’autrice (site de la maison d’édition) :

Gouzel Iakhina est née en 1977 à Kazan, au Tatarstan (Russie). Elle a étudié l’anglais et l’allemand à l’université de Kazan, puis a suivi une école de cinéma à Moscou, se spécialisant dans l’écriture de scénarios. Son premier roman, « Zouleikha ouvre les yeux », est immédiatement devenu un best-seller en Russie à sa parution en 2015. Il a été traduit dans plus de trente langues et a reçu de grands prix littéraires, dont les prestigieux Bolchaïa Kniga et Iasnaïa Poliana 2015. Son deuxième roman, « Les Enfants de la Volga », a également rencontré un immense succès populaire et critique dans le monde entier. Gouzel Iakhina vit aujourd’hui à Moscou. « Convoi vers Samarcande » est son troisième roman

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Quatre mille kilomètres, c’était exactement la distance « qu’allait devoir franchir le train sanitaire de Kazan au Turkestan…. L’ordre de sa formation avait été signé la veille, le 9 octobre 1923 ».

Deïev en sera le chef

Il lui faut trouver locomotive et wagons. Il arrive à former, tant bien que mal un convoi avec, entre autre, une ancienne chapelle roulante. Tout est transformé en dortoir avec des chalis sur 3 étages. Blanche, commissaire à l’enfance est du voyage et, le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est un sacré caractère. Plusieurs nurses, complètement inexpérimentées se joignent au convoi ainsi qu’un chauffeur, un cuisinier pas très futé. Ils vont chercher les cinq cents enfants prévus à l’orphelinat de Kazan. Deïev ne peut se contenter de cinq cents et, en catimini, prend les malades, les bébés, et les transportent directement dans le wagon-infiirmerie. Ceux-là, malheureusement ne survivront pas et le voyage est jalonné de petites tombes creusées le long de la voie ferrée, sans signe, un trou dans le sol, un petit trou, les enfants sont si chétifs, juste la peau sur les os,malheureusement, ce n’est pas une image.

Tout au long de ce très long voyage, il faut trouver à manger, de l’eau pour boire et pour la locomotive tout comme du charbon ou du bois, enfin quelque chose à brûler dans la chaudière. Oh miracle ! Deïev arrive toujours à ses fins dans ce pays exsangue où la solidarité n’est plus de mise. Que ce soit dans les greniers du pouvoir, chez les ennemis de la nouvelle URSS, cela tient du miracle ou alors, ceux qui sont les artisans de cette famine veulent se racheter en sauvant cinq cents enfants… Excusez mon peu d’entrain.

Tout autour, la famine est là. Les femmes abandonnent leurs enfants ou les vendent. Une horde d’enfants vêtus de hardes, voire nus essaient de survivre, de monter dans le train. Les gens meurent

Le choléra est là, l’anthropomorphisme fait même son apparition. Cette époque, fin de la première guerre mondiale, révolution bolchevique, désorganisation totale et brutale, la famine est généralisée.

Un livre très intéressant quoique un peu naïf. , je me suis perdue dans les détails, j’ai sauté des pages et des pages ce qui fait que l’horreur de cette période de très grande famine s’en trouve amoindri. C’est dommage.

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I
J'ai beaucoup aimé Zouleikha, mais j'hésite à lire celui-là, tu n'es pas la seule à évoquer cette naïveté..
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Z
C'est le premier de cette autrice et, je pense, que ce sera le dernier, pas ma tasse de thé
A
Je comprends ta déception.
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Z
Le plus dur a été d'aller au bout !<br />
C
Je trouve le point de départ un peu curieux : le pouvoir bolchévik n'était pas à l'origine de la famine (comme en Ukraine dans les années 1930 ou dans d'autres endroits), mais l'a aggravé pour des objectifs politiques. Donc le concept de "sauver des enfants" en les envoyant au loin, ressemble beaucoup à une rhétorique visant à cacher ce qui est en fait des déportations massives...
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Z
Oui, il l'a beaucoup aggravé, la guerre avait commencé le malheur. Peut-être les enfants représentaient-ils "l'avenir" de l'URSS. C'est le premier livre que je lis sur ce sujet. Déportations massives ? Il y eut plusieurs trains de ce genre et je suppose que, vu l'état de santé des enfants, les trains arrivaient vides, malheureusement. Une période dont je ne sais rien, à fouiller
A
J'attendais un avis sur ce livre ; l'autrice a l'air de reprendre pas mal d'ingrédients de "Zouleikha ouvre les yeux". Je ne suis pas sûre de me relancer dans ce périple là.
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Z
Zouleikha m'attend à la bib, je l'avais commandé... Mais je vais peut-être attendre un peu
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