Janet Skeslien Charles - Les fiancées d'Odessa
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Les fiancées d’Odessa
&
Traduction Adélaïde Pralon
Editions Liana Levy
02-02-2012
ISBN : 978-2-86746-590-1
4ème de couverture :
Odessa? La plus jolie ville du monde, pour ses habitants. Avec ses prestigieux théâtres, son mythique Opéra, son célèbre escalier Potemkine… et une mer qui n’a de noir que le nom. Mais il y a aussi le revers de la médaille : chômage, salaires de misère, logements étriqués, mafia omniprésente. Tandis que les jolies Ukrainiennes écument soirées et sites de rencontres pour décrocher un « visa-fiancée » et quitter le pays, Daria sert d’interprète. Et cette inconditionnelle de l’effervescence odessite, malgré un travail enviable, va peu à peu se laisser gagner par leur rêve d’évasion et de sécurité matérielle. D’autant que de l’autre côté de l’Atlantique, tout semble possible : confort, réussite, bonheur. C’est du moins ce que l’on voit au cinéma…
L’auteur :
Originaire du Montana, Janet Skeslien Charles habite à Paris depuis 1999 et travaille à la Bibliothèque américaine. Elle a vécu deux ans à Odessa où elle a enseigné l'anglais dans le cadre d'un programme de la fondation Soros. Cette expérience lui a inspiré ce premier roman mordant, déjà publié dans une douzaine de langues.
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Après avoir lu plusieurs commentaires élogieux sur ce livre, Je suis entrée sans effraction dans la vie de Daria.
« Bien sûr, coucher avec moi reste l’aspect le plus agréable du travail ». Daria entend cette phrase alors qu’ils venaient de trinquer, son futur patron et elle, « à notre fructueuse collaboration ». Une phrase comme celle là vous remet les pieds sur terre !
A Odessa, pas facile de trouver un job bien payé. Daria, ingénieur de 25 ans, accepte pourtant ce poste d’assistance commerciale bilingue. Pour éviter le chômage si elle perd cet emploi, elle travaille également dans une agence de rencontre « Import-Export » de fiancés et fiancées. Commerce très lucratif que celui de chercher une fiancée ukrainienne à des occidentaux en mal de femelles domestiques. Oui, je n’ai pas trouvé d’autres mots pour définir ce que ces hommes viennent chercher, « lassés » qu’ils sont de leurs prétendantes ou ex américaines refusant de repasser leurs chemises ! Un véritable marché de la viande fraîche !
Daria va succomber aux sirènes américaines, poussée par sa grand-mère, elle va retrouver son fiancé, un enseignant de San Francisco. Pourtant, elle est intelligente Daria, elle ne se fera pas avoir, non, non, non…. Si fait, son enseignant citadin se révèle n’être qu’un homme de ménage habitant la cambrouse, un goujat, ergotant sur tout…. Que veux-tu chère Daria, il t’a achetée et en veut pour son argent !!
J’ai aimé la première partie de ce roman qui décrit la vie à Odessa. Une vie faite de privations, de mâles alcooliques, d’espoirs de partir ailleurs, c’est-à-dire à l’Ouest, pour une vie meilleure ou plus dorée. La mafia gouverne le pays et les dessous de table sont inévitables et quotidiens, les salaires sont misérables...
La seconde partie résumant sa vie américaine est un peu terne et prévisible.
Un livre que j’ai lu d’une seule traite. Un livre agréable à lire, sur les désillusions des fiancées, les réveils américains moins roses que promis, mais un livre qui ne me laissera pas un souvenir impérissable, il me manque un petit quelque chose.