Michel Quint - Ma révérence

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Michel Quint

Ma révérence

Editions La Fontaine

29 pages

 

 4ème de couverture :

 A l'heure de la retraite, Zoé attend la visite de seize orphelins qu'elle a nourris, cajolés, aimés mais qui l'ont aussi dévorée ...

 « Maman, c’est mon métier… Maman professionnelle pendant presque quarante ans…. Je paie des impôts sur mon revenu de mère célibataire…

 On m’a payée pour aimer… De la tendresse au mois, impôts non déduits…

 Mes petits ont bien réussi… Je les ai élevés et ils m’ont éduquée… J’aime bien cette expression… Leurs devoirs, leurs leçons, ça m’a fait mes universités. »

 La langue caustique et drôle de l’auteur nous fait cheminer entre la farce et l’émotion.

 

Biographie de Michel Quint  link:

Michel Quint est né le 17 novembre 1949 à Leforest (62).
Il n’a jamais quitté la région et habite encore La Madeleine avec son épouse Brigitte.
Après une scolarité normale il passe le bac philo au lycée Vandermeersch de Roubaix puis obtient une licence de lettres classiques et une maîtrise d’études théâtrales à Lille.
Parallèlement à sa carrière de professeur, d'abord de lettres classiques puis de théâtre, il écrit d’abord du théâtre, des dramatiques et feuilletons radio pour France Culture (Il obtient en 1986 le prix des nouveaux talents radio de la SACD) puis se met au roman noir.
Après avoir obtenu en 1989 le Grand Prix de Littérature Policière pour
Billard à l’étage (Éditions Calmann Lévy), il rencontre un public plus large en 2000 avec Effroyables jardins (Ed. Joëlle Losfeld) qui lui fait obtenir le prix Cinéroman et le prix de la SGDL, est traduit en 25 langues, adapté pour le cinéma par Jean Becker, de nombreuses fois au théâtre, et vendu, toutes éditions confondues, à 900.000 exemplaires en France. 


Depuis, il continue à publier régulièrement des romans (
L’espoir d’aimer en chemin chez Joëlle Losfeld en 2006, Corps de ballet aux éditions Estuaire en 2006, Sur les pas de Jacques Brel aux Presses de la Renaissance en février 2008, Une ombre, sans doute chez Joëlle Losfeld en avril), et vient de livrer en octobre 2008 aux lecteurs Max, un roman relatant les derniers mois de Jean Moulin aux éditions Perrin, ainsi que Les joyeuses, aussi un roman, chez Stock dans la collection dirigée par Philippe Claudel.
Son dernier roman
Avec des mains cruelles vient de paraître chez Joëlle Losfeld.
Il se consacre désormais à l'écriture.
 

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Une pièce de théâtre à lire, ce n’est pas souvent que cela m’arrive, en dehors de nos chers classiques.

 

Dans ce petit livret, tout y est, les descriptions de la scène, les attitudes de Zoé, jusque à la description de son costume… Tout pour nous faciliter la visualisation

 

Zoé est « nourrice sèche », mère de famille célibataire, tarifée… c’est son métier. Arrivée à l’âge de la retraite, elle doit laisser la place à une autre mère plus jeune qu’elle. L’Association a décidé de la remplacer « Puisque vous êtes venus, vous savez que le bureau a décidé de me remplacer… Je vide les lieux… Finis les petits pensionnaires… A la place, ils embauchent une jeunesse… Elle va s’installer dans ma cuisine, maintenant qu’elle a fait des travaux dans ma maison, abattu, monté des murs… Jouer à la maman pour des gosses qui n’en ont pas… Heureusement j’y serai plus… Je l’aime pas Elle sourit trop…. »

 

 « Parce que, autant le dire tout de suite, votre studio-kitchenette réservé aux mères en cessation d’activités, j’irai pas… Je convole… Eh oui, je fais une fin, j’épouse, on me passe la bague au doigt… Tralala… ! Comme quoi je fais les choses à l’envers, d’avoir les enfants, le mariage ensuite…. »

 

Tout est expliqué dans ces quelques phrases.

 

Maintenant, il s’agit de fêter ce départ dignement. Elle attend ses 16 enfants.  Doit-elle faire un plan de table ou mélanger ses 3 couvées ? Puis elle arrive près d’un fauteuil roulant, celui de José, « son petit coq estropié ». Tout au long de cette pièce, elle va se souvenir, raconter ses enfants. Ils arrivent en désordre comme le métro à l’heure de pointe, cela se bouscule dans sa tête. Nous passons de la Sainte Vierge et oui !!! Elle est comme Elle puisque elle a eu 16 enfants sans concevoir, à la femme sexy. En « fil continu », José, son estropié, tourment et amour de sa vie de mère rétribuée, celui qui est allé « jusqu’au bout du pire ». Quant à la fin !!!

Ne prenez pas la peine de sortir les mouchoirs, dès qu’une émotion pointe le bout de sa larme, Michel Quint verse dans l’ironie et le caustique. C’est du vrai politiquement incorrect et j’adore ça. Lorsque Zoé se met à table, c’est du concentré d’amour maternel, de tragédie  et de méchanceté.

 

Michel Quint a écrit cette pièce à la demande d’Annick Gernez. Comme j’aimerais assister à ce spectacle !

 

Je remercie de tout cœur logo-libflybis et les éditions La Fontaine pour ce moment de jubilation. Merci également à Annick Gernez d’avoir été à la base de cette pièce loufoque et tragique.

 

Quelques extraits (mais j’aurais pu copier le livret entier !!!) :

 

« Voilà… Je ne suis pas folle, n’ayez pas peur, j’essaie juste de ne pas pleurer… »


 « Moi c’est l’oxymore, je ferais Compostelle à genoux pour un bel oxymore… faut pas croire, toute la mécanique des paroles, je la connais… Moi le bac je l’ai passé 10 fois. Six fois reçue, une mention assez bien… Le BEPC n’en parlons pas : quinze succès les doigts dans le nez… Tout par contumace…A lors pensez les oxymores, je suis bien placée… Très demandés à l’épreuve de français… La métonymie, la synecdoque, même la litote, restent bien cotées, mais à côté de l’oxymore…. »

 

« Et ben vl’à… ! J’aurais dû mettre mon tablier… Il est en dessous de ma tenue de mariée… Je vais quand même pas défaire ma valise… Pour une fois que je suis à mon avantage, ‘y reste….

Retraitée et sexy je ne vois pas la contradiction… Epatés hein, on attend la souillon, on tombe sur l’élégante… ? Je vous explique quand même : je suis une chiffonnista… Tout est récupéré des poubelles de mes petites repris à mes mesures, recyclé… »

 

« Pourvu qu’ils m’apportent pas de cadeaux… !

Surtout pas des fleurs ! J’aurais l’impression d’être à mon enterrement. »

 

 

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Y
<br /> J'aime beaucoup la langue de M. Quint, sensuelle, belle argotique parfois. L'un de ses derniers romans, un polar, Close-up est excellent et paru fin 2011<br />
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Z
<br /> <br /> Merci de l'information, je note ce livre dans ma LAL. C'est vrai que j'aime sa façon d'écrire<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Effectivement 6€ c'est un bon prix, merci pour l'info <br />
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C
<br /> C'est tentant, je le rajoute à ma LAL.<br /> <br /> <br /> Bonne soirée <br />
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Z
<br /> <br /> Un très très très bon rapport qualité prix : 6€ je crois<br /> <br /> <br /> <br />
R
<br /> Très intéressant !!<br /> <br /> <br /> Une expérience à vivre !!<br />
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Z
<br /> <br /> Petit livret très dense<br /> <br /> <br /> <br />
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