Mario Vargas Llosa : La tante Julia et le scribouillard

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tante juliaMario Vargas Llosa

Editions Gallimard

470 pages

Traduit de l’espagnol (Pérou) par Albert Bensoussan

 


4ème de couverture

A dix-huit ans, "Varguitas" fait mollement des études de droit, comme l’exige son père. Installé dans un cagibi, il gagne quelques sous en rédigeant  les bulletins d’informations pour la radio de Lima, écrit des nouvelles et est éperdument amoureux de la tante Julia, belle divorcée de quinze ans son aînée. Malgré les obstacles, leur amour triomphera.

 

 

 

Mon avis :

Ce roman est structuré entre les chapitres impairs et les chapitres pairs.

Dans les Chapitres impairs, nous découvrons l’histoire de Varguitas, jeune homme de 18 ans vivant chez ses grands-parents entouré d’une nombreuse parentèle, oncle, tante…Arrive La tante Julia, divorcée venue de Bolivie pour se trouver un nouveau mari bien nanti. Ce trame entre Varguitas et Julia un petit flirt qu’ils cachent à la parenté et qui petit à petit se transforme et grandit. Il faut dire que Julia a 30 ans et Varguitas 18 !!!! A cette époque, cela ne pardonnait pas, pensez, en plus une divorcée !!! Nous suivons, au fil des chapitres impairs la montée de leur amour avec l’apothéose finale.

Mais, dans les chapitres pairs, nous découvrons un personnage clé de ces années 50…. Le feuilletoniste radio. Pas n’importe lequel : Pedro Camacho venu de la Bolivie voisine. Nous découvrons ses histoires et son histoire. Tout commence benoitement pas une historiette pour aller jusqu’à l’apothéose et la destruction finale de tous les héros de ses feuilletons. Pedro, être malingre et difforme ne vit que pour ses histoires qui peu à peu le détruisent.

Je suis de suite entrée dans ce roman, mais au second feuilleton, j’étais un peu lasse de ces extraits radiophoniques. Pas envie de cette littérature de feuilleton et j’ai stoppé ma lecture. Mais….. à un certain moment, j’ai repris et là, il a fallu que je remonte aux premiers car, il y avait du crescendo dans le feuilleton jusqu’à la catastrophe finale !!!

Mais qui est vraiment le scribouillard ???? Pedro Camacho le feuilletoniste ou Varguitas qui s’essaie à écrire des nouvelles qu’il jette aussitôt ???? D’après le titre on sait que c’est Varguitas, mais le feuilletoniste, art majeur dans l’Amérique du Sud des années 50, n’en est-il pas un également ? En tout cas, Vargas Llosa nous décrit de belle façon les affres de l’écriture et des débuts d’un écrivain.

Ce livre, difficilement racontable est une belle photo du Pérou des années 50 et, si j’aligne mes souvenirs, c’était quelque peu la même chose chez nous. Le milieu bourgeois qui a vu naître Varguitas (autrement dit Mario Vargas Llosa) y est très bien décrit. Ces feuilletons radiophoniques du début d’après-midi, très prisés par toute la société sud-américaine perdurent avec les feuilletons télévisés, ces fameuses telenolevas.

 

Ce n’est pas un coup de cœur, mais un très bon livre d’une très belle écriture nerveuse ou languide selon les moments. Je n’ai pas boudé mon plaisir malgré une longue interruption.

 

Biographie de l’auteur (site Gallimard)

 Né en 1936 au Pérou, Mario Vargas Llosa passe une partie de son enfance en Bolivie. Dès l’âge de quatorze ans, il est placé à l’Académie militaire Leoncio Prado de Lima qui lui laisse un sinistre souvenir. Parallèlement à ses études universitaires, il collabore à plusieurs revues littéraires et, lors d’un bref passage au Parti communiste, découvre l’autre visage du Pérou. Il se lance dans le journalisme comme critique de cinéma et chroniqueur. Il obtient une bourse et part poursuivre ses études à Madrid où il obtient son doctorat en 1958. L’année suivante, il publie un recueil de nouvelles très remarqué, Les caïds, et s’installe à Paris. Il publie de nombreux romans, couronnés par des prix littéraires prestigieux. Devenu libéral après la révolution cubaine, il fonde un mouvement de droite démocratique et se présente aux élections présidentielles de 1990, mais il est battu au second tour. Romancier, critique, essayiste lucide et polémique (L’utopie archaïque) Mario Vargas Llosa est considéré comme l’un des chefs de file de la littérature latino-américaine. Parmi ses nombreux livres, citons La ville et les chiens, La tante Julia et le scribouillard, La guerre de la fin du monde, La fête au bouc et Tours et détours de la vilaine fille. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 2010.

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<br /> <br /> Merci Zazy<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'ai mis à jour<br /> <br /> <br /> <br />
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