Hugo Boris - Trois grands fauves

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Trois grands fauves

Hugo Boris

Editions Belfond

202 pages

Août 2013

ISBN : 9782714454447

 

4ème de couverture :

Le portrait de trois prédateurs. Danton, Hugo et Churchill. Trois héros qui ont en commun d’avoir été confronté très tôt à la mort, d’avoir survécu et d’y avoir puisé une force dévorante. Trois survivants qui ont opposé leur monstruosité à la faucheuse.

Trois grands fauves, ou comment défier la mort en trois leçons.

Trois portraits fragmentés et subjectifs, raccourcis saisissants d’une vérité qui échappe aux historiens. Une filiation imaginaire se tisse entre les personnages, dessinant une figure nouvelle. Qu’est-ce qu’un grand homme ? où est son exception ?

 

L’auteur (Source evene.fr)

Né en 1979, Après des études de sciences politiques, Hugo Boris se tourne vers le cinéma. Diplômé de l'Ecole normale supérieure Louis Lumière, il a réalisé une dizaine de courts-métrages et travaille régulièrement comme assistant réalisateur. Après sa nouvelle 'N'oublie pas de montrer ma tête au peuple', lauréate du prix du Jeune écrivain, 'Le Baiser dans la nuque' est son premier roman.

J'ai eu le plaisir de lire ce livre en avant-première grâce à l'opération organisée par et la librairie Furet du Nord .Je les remercie pour ce moment de plaisir que je vous convie à partager. Si vous voulez nous rejoindre, cliquez sur les icônes.

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Prédation : Mode de nutrition très répandu dans le règne animal, et qui consiste à s'emparer d'une proie (animale ou végétale) pour la dévorer et se nourrir de sa substance. Le prédateur étant celui qui s’en nourrit.

 

Un grand homme serait-il celui qui, confronté à sa propre mort, a su sublimer la vie, sa vie ?

Question que l’on aurait pu poser à ces trois hommes. Trois hommes au destin éblouissant, trois hommes avec un physique très présent, trois hommes qui ont couru après l’amour paternel, trois hommes qui se ressemblent dans leur goinfrerie de la vie, trois hommes hyperactifs, Danton et Hugo foutreurs devant l’éternel, Churchill plus occupé par la guerre. Avant chaque récit, un extrait devant définir ce grand homme.

Hugo Boris dresse des portraits très subjectifs de ces trois hommes qui ont en commun d’avoir été confronté très jeunes à la mort, d’en être sortis plus forts. Danton, Hugo et Churchill ; Hugo Boris n’est pas allé chercher les moindres ! Il a osé affronter ces trois grands fauves et avec quelle écriture !

Pas le temps de flemmarder entre les pages, il nous emmène au galop, il a mangé du lion pour écrire ces 3 nouvelles. Mais ce n’est pas pour cela que c’est bâclé, oh que non ! il y a de la force dans son style, de la précision. L’écriture est rythmée mais ciselée, les phrases puissantes. Un livre abouti, maîtrisé, lu rapidement avec un grand plaisir.

Bien sûr, j’entends d’ici les « historiques », trop court pour une biographie, pas assez….. Ok, mais ce n’était pas le but. Hugo Boris en sort des portraits vivants et fidèles (je pense). J’ai eu l’impression de les voir évoluer devant mes yeux. C’est plus un livre d’atmosphère, d’histoires, qu’un livre historique.

Hugo Boris construit des passerelles entre les trois fauves ainsi : « La tête penchée sur le grand journal déployé devant lui, il se prend à rêver. Quelle chance cela devait être, pour les enfants de Victor Hugo, d’avoir un père pareil ». Les enfants d'Hugo seraient-ils d'accord ? les petits-enfants certainement.

 

Quelques extraits :

« Il faut bien l’avouer. De son visage piqué comme un fruit mûr se dégage une force troublante. Son animalité est au principe même de l’élégance qu’on lui reconnaît. Lorsqu’il regarde une fille, elle semble s’allumer. »

 

« Dans sa vitalité triomphante, le mutisme de sa seconde fille l’épuise, la passivité de ses fils le désespère. Il sait bien que la meilleure d’entre eux s’est noyée ».

 

« En pension à Ascot, à Brighton, à Harrow, il implore ses parents de venir le voir, ne cesse de leur écrire des lettres émouvantes pour les inviter à la rejoindre, fait des pieds et des mains pour essayer de capter leur attention, met toute son énergie dans des pièces de théâtre, des spectacles de magie, des pantomimes, des expositions, des concerts, des compétitions en pagaille, tout ce qui lui permet de se montrer. Il aimerait qu’ils viennent le regarder mais ils n’en ont pas le temps. »

D'autres avis : Lettres exprès -

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D
Bonjour, <br /> Ça me fascine, tout ce que tu arrives à nous présenter comme bouquins. Comment fais tu?<br /> En lisant ton commentaire sur &quot;ces trois grands fauves&quot; je me posais une question idiote. Comment un écrivain peut-il &quot;dessiner&quot; un portrait d'un humain qui a déjà été raconté encore et encore?
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Z
Peut-être en faisant des zooms, ces rapprochés que tu connais bien.
S
C'est super gentil, mais j'ai trop à lire !
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Z
Comme tu veux, sache qu'il est à ta disposition
Y
Je préfère une bonne bio de chacun d'eux, plus complète...
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Z
Ce n'est pas pareil, c'est beaucoup plus léger, mais je te comprends
K
Beau billet pour un beau livre... j'ai plaisir à relire les extraits que tu cites, c'est signe que la compagnie de roman m'a plu.
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Z
Merci de ton compliment. Un livre qui se lit vite avec une belle plume rendant hommages à 3 grands fauves. Pareil que pour Sylire, il peut voyager vers toi
S
Pourquoi pas s'il croise ma route. Une bonne façon d'approfondir ses connaissances historiques, en compagnie d'une belle plume.
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Z
Il voyage actuellement et peut faire un arrêt chez toi
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