Sébastien Fritsch - Se retenir aux brindilles

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Se retenir aux brindilles

Sébastien Fritsch

Editions Fin mars début avril

327 pages

Octobre 2012

ISBN : 9782953767742

 

 

4ème de couverture

Inséparables, Ariane, Tristan et Matthias ont passé leur enfance à jouer avec leurs peurs. Au milieu des étangs de la Dombes ou dans les pièces vides d'un château oublié, ils cherchaient l'émotion, l'interdit, le danger.

Trente ans plus tard, les frayeurs d'Ariane n'ont plus cette saveur plaisante de l'imaginaire : c'est un homme bien réel - un homme qu'elle a aimé - qu'elle fuit maintenant.

Car si les enfants font de la peur un jeu, les adultes, eux, savent en faire une arme

 

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Ariane fuit loin de Lille où elle habite, la peur est là, je pourrais dire encore là ou de nouveau là. Le visage mangé par des lunettes de soleil cachant le mal, elle part avec ses deux enfants Enzo et Abigaëlle. Sa course la ramène dans la région de son enfance où elle se réfugie chez Marthe, figure d’un amour maternel de son enfance. Que cherche –elle, outre fuir son mari ? Renouer un lien, remonter le temps, trouver le moment où ? Et tout ceci tourne dans sa tête. Les souvenirs arrivent. Mais pourquoi n’était-elle jamais dans la « vraie vie », toujours à la modifier ? A la maison, pas une parole échangée entre le père, la mère et Ariane, alors elle se forge son monde. Ainsi dit-elle de sa mère qu’elle est fauteuil roulant suite à un attentat où sa tante a péri. C’est ce qui fait que Tristan a trouvé en elle une partenaire à la hauteur des histoires rocambolesques du garçon. Plus elle avait peur, plus elle s’agrippait et Mathias, venu se greffer n’a pas dépareillé le duo. La peur était leur moteur. Ariane y croyait dur comme fer, jusqu’au jour où tout s’écroula. Alors, là, fini les jeux, les histoires, elle veut devenir géomètre, il lui faut du concret, du mathématiques, du tangible. Mais, toujours au fond d’elle ce désir d’être aimé, cette peur.

Ariane est comme une orpheline elle n’a jamais pu avoir d’amis autre que Tristan et Matthias « je vis trop repliée sur moi-même pour avoir des amis. Avoir des amis, ça oblige à une certaine intimité, ça conduit à faire des confidences. Je préfère garder mes douleurs pour moi. »

Au cours de ses confessions à un inconnu, elle dit ceci  « J’ai toujours été attirée par les pervers. Et c’est sûrement parce que ma mère en était une….. Tristan, mon mari : deux grands pervers ». Elle explique sa théorie  « Si j’ai laissé tomber tous ces garçons gentils, c’est parce qu’ils ne correspondaient pas à ce que je cherchais. Mon homme idéal n’est pas un gentil : c’est un pervers. Ce que je veux, c’est souffrir. Je suis aussi folle que ma mère. »

 La peur est la grande héroïne de ce livre. Ariane passe de l’enfance, où l’on joue à se faire peur, à la peur de son mari, la peur des femmes battues. Elle essaie de se retenir aux brindilles pour arriver jusqu’à la branche maîtresse qui lui permettra de sortir la tête de l’eau et d’arrêter sa fuite. « Le silence de Marthe pèse de nouveau sur moi : je ne parviens plus à trouver les mots ; j'ai beau chercher comment poursuivre mes explications, rien ne vient. Je m'enfonce au contraire dans les pensées les plus sombres, comme aspirée par un marécage, incapable de trouver ne serait-ce qu'une brindille à laquelle m'accrocher. »

Quelques longueurs et langueurs en début de livre qui ont fait que j’ai arrêté ma lecture pour mieux la reprendre. J’ai compris, plus tard, le pourquoi de ces retours à l’enfance que Sébastien Fritsch distille sans forcement suivre l’ordre chronologique, les souvenirs ne suivent pas cet ordre là.

La peur, il la dissèque, la roule, la décrit méticuleusement. L’atmosphère se fait pesante, puis arrive une accalmie pour mieux y retourner, comme Ariane qui essaie de sortir la tête de l’eau et trouver une brindille à laquelle s’accrocher.

Sébastien Fritsch l’écrit ; fuir ou rester ? Avancer ou revenir ? Abandonner ou se retenir aux brindilles. Ces questions seront le fil invisible de ce livre, celles qui permettront à Ariane de trouver des réponses. En tout cas, ce fil nous ne le lâchons pas.

 Sébastien Fritsch m’a gentiment envoyé son livre et je l’en remercie. Je suis certaine de son avenir en tant qu’écrivain et je lirai avec plaisir un autre de ses livres. 

D'autres avis : Clara, Aifelle,

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T
<br /> pourquoi pas !<br />
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Z
<br /> <br /> Certainement<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> non, pas de suite : trop de livres à découvrir ! Mille mercis en tout cas pour la proposition.<br />
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Z
<br /> <br /> A ta disposition<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> non ! bisous<br />
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Z
<br /> <br /> Ru veux que je te l'envoie ?<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> Tu en parles bien, comme les copines d'ailleus : je viens de glisser le lien de ton article sur le blog de l'auteur. bisous<br />
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Z
<br /> <br /> Merci. L'as-tu lu ?<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Ça me semble un excellent thriller!<br />
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Z
<br /> <br /> Ce n'est pas vraiment un thriller puisqu'il n'y a pas de cadavre mais Sébastien Fritsch sait très bien manier le suspens<br /> <br /> <br /> <br />
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