Agnès DESARTHE - Dans la nuit brune

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Dans la nuit brune - Agnès DESARTHE

Editions de l'Olivier

211 pages


4ème de couverture

Jérôme est un homme calme. C’est du moins ce qu’il croit.

Lorsque l’amoureux de sa fille Marina  meurt dans un accident, il tombe dans une profonde agitation.

Que faire du chagrin de Marina ?

 D’autres secousses, de plus en plus fortes, viennent ébranler la vie de Jérôme. Il lui faut alors se rendre à l’évidence : de lui-même et de ses origines, il ne sait rien, sinon qu’il fut retrouvé jadis, errant dans les bois, par un couple qui l’adopta. D’où vient Jérôme, l’enfant sauvage ?

Pour le savoir, il lui faudra plonger à nouveau dans la nuit brune – celle qui enveloppa l’Europe entre 1939 et 1945 -, guidé par un étrange mentor.

Dans ce livre, un homme doit se confronter à  des forces qui le dépassent, et qui portent des noms si anciens qu’ils ont presque perdu leur sens, comme Eros ou Thanatos. Pour lui, l’Histoire est vraiment un cauchemar dont il essaie de s’éveiller.

Usant de toutes les ressources du romanesque sans se priver de celles du conte, Agnès Delsarte ne cesse de nous surprendre et de nous enchanter.

 Résumé :

Suite au départ de sa femme, Jérôme s’occupe seul de sa fille Marina. Jérôme parait inadapté à la vie actuelle et se regarde vivre sa vie plutôt que la vivre. Tout change lors du décès accidentel de l’amoureux de sa fille. Il s’enferme dans un silence brisé de temps à autre par l’arrivée Rosy, l’amie de Marina  médium de surcroit, qui essaie de la sortir de l’épais chagrin dans lequel elle se meut.

Cette mort le ramène à sa propre enfance. Enfant sorti du bois, il a pris la main de Annette qui, avec son mari l’ont adopté. Enfant banal comme l’aimait à le rappeler Annette, sans exigence. Son seul « luxe » est de se promener dans la forêt, se rouler dans les fougères, se terrer dans un trou.

La rencontre avec Alexandre Cousinet, ancien inspecteur en retraite, va bouleverser sa vie et, peut-être lui donner un nouveau départ…..

 

Mon opinion :

C’est dans un style clair, qu’Agnès Desarthe nous parle de la douleur de la mort, du manque.

Tout comme dans « mangez-moi », c’est un personnage avec un lourd passé ressenti comme une faute originelle, un personnage entre deux eaux qui semble se laisser porter par la vague. Jérôme ne sait pas exprimer ses sentiments ni même s’exprimer tout court malgré son métier d’agent immobilier. Un homme maladroit mais si séduisant aux dires de Vilno Smith une cliente anglaise, pardon, écossaise, tombée sous le charme.

La description des paysages m’a ramené à un autre auteur de l’est : Philippe Claudel

Agnès Desarthe nous sert des paraboles : l’enfant des bois, le prénom de Jérôme, Rosy, plantureux substitut maternel. L’inspecteur Cousinet, révélateur, lui dévoilera son passé pour mieux le faire renaître à la vie.

J’ai beaucoup aimé ce bouquin et je le relirai avec plaisir. Je pense que je vais l’inscrire comme coup de cœur

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