Horacio Castellanos Moya - La mort d'Olga Maria

La mort d’Olga Maria

Horacio Castellanos Moya

Traduction André Gabastou

Editions les Allusifs

163 pages

Août 2004

ISBN : 9782264042750

4ème de couverture :

Un jour, à San Salvador, Olga Maria Trabanino est assassinée devant ses enfants. Le tueur, un ancien militaire, est arrêté, mais il tait l'identité du commanditaire. L'enquête s'enlise et Laura Rivera, amie de la victime, s'immisce dans le mystère et découvre un dédale d'intrigues où d'énormes intérêts sont en jeu. Dans ce roman, Horacio Castellanos Moya porte un témoignage impitoyable sur la difficulté d'établir la vérité dans une société corrompue. Le talent de l'auteur (né en 1957) repose sur sa prodigieuse maîtrise du monologue intérieur et des registres oraux, comme l'avait démontré Le dégoût publié chez Les Allusifs.

L’auteur (site de la maison d’édition) :

Horacio Castellanos Moya est né au Honduras en 1957, mais a vécu la majeure partie de sa vie au Salvador. Il vit aujourd’hui à Pittsburgh, en Pennsylvanie. L’œuvre d'Horacio Castellanos Moya est parcourue d'un souffle rageur et brutal heureusement apaisé par un humour féroce, dernier rempart contre la bêtise. Après Le dégoût, La mort d’Olga Maria, L’homme en arme, Déraison, Le bal des vipères, et Là où vous ne serez pas, son septième roman, Effondrement, est le dernier à paraître aux éditions Les Allusifs.

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Un très court roman, monologue de Laura, une amie d’Olga Maria, tuée au pistolet devant ses deux filles. L’amie en question,

Tout au long du livre, elle se rend de plus en plus insupportable, je l’entends pérorer mêlant la tragédie de la disparition de son amie avec des propos très futile de petite fille riche et nantie.

C’est par ses commérages que j’en apprends de belles sur Olga Maria sa meilleurs amie. Elle passe du statut de femme aimante, mère dévouée à celui de femme légère. Elle quitte ses amants au bout de quelques mois, surtout s’ils sont fous amoureux d’elle. Mais, derrière cette discussion avec « ma Belle », oui, car elle ne soliloque pas mais parle à cette personne, apparaît la jalousie, la mesquinerie de Laura. Pourquoi tout raconter alors qu’elles sont à la veillée funéraire, puis à l’église, puis au cimetière… lieux de respect aux défunts.

La vie des gens aisés, du milieu politique et d’affaires, la corruption salvadoriennes transparaissent en filigrane dans la logorrhée de Laura

J’ai aimé dans ce livre, la méchanceté, la perfidie de Laura . De temps à autre, il me fallait arrêter tant je croyais l’entendre, le la regardais et j’avais tellement envie de rire, même si, comme disent les enfants, c’est pas rigolo !!

« Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m'en charge » Telle pourrait être la conclusion de ce petit livre jubilatoire.

« La diablesse dans son miroir », titre original de ce livre, ouvre une fenêtre. Des deux femmes, qui est la diablesse ???

L’auteur fait preuve d’inventivité en laissant la parole à cette vipère de Laura, et, peut-être, cela lui permet-il de déverser sa détestation de la bourgeoisie argentée et corrompue, des narco-trafiquants, de la politique intolérante, autrement dit, la dictature salvadorienne

 

 


 

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I
Cet auteur a vraiment une écriture au rythme particulier, j'ai lu 3 de ses titres, dont celui-là, et y ai à chaque fois retrouvé ce flux qui semble se dérouler presque en apnée...
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Z
Je vais lire les autres
L
J'avais bien aimé "L'Homme apprivoisé". Je me note donc celui-ci.<br /> De très grosses bises !
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Z
J'en ai retenu d'autres à la bib qui, je l'espère, seront arrivés... Les aléas des petites bib de campagne approvisionnée pas assez souvent
A
Le contexte de la dictature salvadorienne me tente. Merci pour ce conseil de lecture.
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Z
Sous les mots de cette chipie, c'est savoureux mais...
A
Un nom que j'ai déjà retenu moi aussi, mais pas encore découvert. Comme Manou, j'ai les yeux plus gros que le ventre ! Bon courage Zazy, je pense que tu es en plein cycle de soins.
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Z
On va tout faire pour que cela se passe !! Plus que 10 séances !
M
Je ne l'ai jamais lu mais j'ai retrouvé un carnet où je l'avais noté pour le lire ! Tu sais comme c'est quand on a "les yeux plus grands que le ventre". Tu me donnes envie de le noter à nouveau, tout le problème est quand trouver le temps de le lire ?? Merci pour ton ressenti...je pense fort à toi
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Z
J'ai toute une étagère qui m'attend à la bib, des livres que je note et commande... Mais, en fait, je n'en lis que 1/3 environ !!
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