Thibault Bérard - Les enfants véritables
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288 pages
ISBN: 979-10-329-1419-9
4ème de couverture :
Cléo est une jeune femme à l’image de son rire : solaire. Dès l’enfance, elle a appris à franchir d’un bond fougueux les obstacles que la vie, joueuse, lui présente. Pourtant, tout n’est pas que lumière dans son monde… Mais par-delà ses failles et ses blessures, elle avance.
Lorsqu’elle croise le chemin de Théo, lui aussi accidenté de la vie, elle est bien décidée à lutter pour leur droit au bonheur. Théo est veuf ; il a deux enfants. Comment les choses pourraient-elles être simples ?
Guidée par sa soif inextinguible de vie, Cléo engage son plus beau combat pour leur amour, cette aventure folle, et, surtout, pour ce lien véritable plus fort que tout – plus fort que celui du sang – entre elle et leurs enfants.
Thibault Bérard nous entraîne au cœur de vies entremêlées par le pouvoir des épreuves relevées et signe une ode au lien maternel sous sa forme la plus pure, la plus belle et la plus véritable.
L’auteur (site de la maison d’édition) :
Thibault Bérard est né à Paris en 1980. Après des études littéraires, il devient journaliste, puis éditeur pendant quinze ans aux éditions Sarbacane. Il se consacre désormais à l'écriture de littérature générale et jeunesse. Le Grand Saut est son troisième roman.
© Audrey Dufer
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Je retrouve Théo et ses deux enfants avec un peu d’appréhension. Le premier roman, « Il est juste que les forts soient frappés », bouleversant, m’avait étonnée par la justesse du ton, sans pathos mais avec de vrais sentiments et j’avais peur d’être déçue. C’est pourquoi j’ai tant attendu avant de le lire.
A la fin du premier roman, il y a l’arrivée de Cléo sans que l’on sache ce qui pouvait arriver après. Maintenant, Théo est veuf avec deux enfants et Cléo fait partie de sa vie
Le début du roman parle de l’enfance de Cléo, de l’importance de son père, de l’absence de sa mère, de la façon dont Paul, le père, conçoit la famille. Il élève seul ses trois enfants. Cléo la seule qu’il ait engendrée, Solène, fille de Diane (sa femme et mère de Cléo) conçue avec un autre homme et César qui, comme les chats a choisi cette famille et a été recueilli après le décès de son brutus de père.
Ce livre parle beaucoup de famille composée, comme celle de Paul et recomposée comme celle de Théo et Cloé.
J’ai bien aimé que les parents de Cloé interviennent dans le récit. La mère, Diane Chastain, comédienne de renom, a été une mère plus qu’absente aussi bien physiquement que mentalement. Quant à Paul, le cœur sur la main, il a été le pilier de la famille, supportant les absences de Diane, élevant seul les enfants, leur inculquant ses valeurs altruistes et l’amour.
S’est nourrie de l’éducation et des valeurs de Paul que Cloé part à l’assaut de sa nouvelle famille, comme Paul partait à l’assaut des montagnes.
Pas facile, pour Théo, de nier la douleur de la perte de sa femme. Pas facile pour Cloé de vivre avec un fantôme idéalisé. Pas facile pour les enfants avec cette remplaçante.
J’ai aimé la façon qu’a Thibault Bérard de raconter la construction de cette nouvelle famille. Les vivants comme les morts y ont leur place. L’auteur ne cache pas les difficultés, les efforts de Cloé avec les deux enfants et leur passé. Comment doivent se comporter les enfants entre le souvenir de leur mère et la présence de Cloé. Aimer la nouvelle femme de papa serait-il trahir leur mère, peuvent-ils aimer Cloé autant sans trahir ?
Tous vont apprendre que l’on peut aimer de différentes manières tout aussi fort.
Ce livre est une belle leçon d’amour, d’humanité, de résilience et, bien sûr, j’ai beaucoup pleuré ce qui m’a permis de desserrer l’étau dû à la maladie. Pour cela, Merci Thibault Bérard?