Katherena Vermette - Les femmes du North End

Les femmes du North End

Katherena Vermette

Editions Albin Michel

Traduction Hélène Fournier

Avril 2022

430 pages

ISBN : 9782226452320

4ème de couverture :

Réveillée en pleine nuit par son nouveau-né, Stella assiste depuis sa fenêtre à une violente agression. Elle appelle la police, mais les assaillants et leur victime s'enfuient avant l’arrivée des agents. Ce drame et l’énigme qu’il fait planer vont ébranler toute la communauté amérindienne du North End, un quartier défavorisé de Winnipeg.

Donnant voix à neuf femmes et un homme, ce roman retrace les événements qui ont conduit à cette nuit tragique. De Cheryl, qui pleure la mort de sa sœur à Paulina, mère célibataire; de Phoenix, adolescente sans repères, à la vieille et malicieuse Kookom, sans oublier Tommy, le jeune policier métis qui ne trouve pas sa place parmi les Blancs : tous racontent leurs espoirs et leurs échecs, jusqu’au dénouement, déchirant et lumineux.

Fresque intergénérationnelle sur l’identité et la résilience des femmes autochtones au Canada, ce premier roman impose Katherena Vermette comme une nouvelle voix puissante et engagée de la littérature nord-américaine contemporaine.

" Un roman fort, dur, brillant et malgré tout lumineux " Page des libraires

L’autrice (site de la maison d’édition) :

Née en 1977, Katherena Vermette a grandi à Winnipeg, la capitale du Manitoba. Après un recueil de poésie récompensé par le prix du Gouverneur général, elle publie son premier roman, Les Femmes du North End, lauréat de plusieurs prix au Canada. Elle écrit également pour la jeunesse et a réalisé un court métrage documentaire intitulé This River.

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Stella habite dans une maison, pas loin de la Brèche, sorte de terrain vague. Une nuit, Réveillée par son bébé, elle est témoin d’un drame, elle pense à un viol. Elle ne sait si elle doit porter secours à la victime ou s’occuper de ses enfants, dont un bébé, qui hurlent, alors elle appelle la police. Un jeune policier métis, avec son binôme un peu frustre, raciste et totalement désabusé sont chargés de l’enquête.

La victime ? Emily, adolescente qui rêvait d’un certain garçon. La façon de procéder dans ce viol est aussi atroce qu’absurde et, très inattendue.

Katherena Vermette, à partir de ce fait divers sordide raconte une famille qui tourne autour de Kookom, l’aïeule et pivot de la famille dans le quartier défavorisé du North End à Winnipeg habité par les amérindiens et les métis. Dix personnages, dix voies ou voix tous de la même famille racontent . Neuf femmes et un seul homme, Tommy le jeune policier.

Pour se raccrocher aux branches, il y a l’arbre généalogique en début d’ouvrage et cela me fut très utile au début, mais rapidement, les personnages sont entrés en moi.

A tour de rôle, les protagonistes parlent. Quatre générations de femmes racontent leur vie pendant que le seul homme, le jeune policier continue d’enquêter malgré le sarcasmes de son collègue blanc. Pas facile de trouver sa place dans un monde de blancs. On suit pas à pas leurs relations, les liens qui les unissent, la mise à jour des circonstances du viol.

Ces femmes forment un cocon autour de la victime et, petit-à-petit, dévoilent leur intimité, les secrets de famille, leur inaptitude à garder leur homme ou à bien le choisir. La violence, la drogue, l‘alcool sont monnaies courantes dans ce quartier défavorisé ou habitent les amérindiens.

Ce que j’aime chez elles, c’est qu’elles ne s’effondrent pas ou peu longtemps et savent faire face, peuvent-elles faire autrement ? L’entraide est leur force, les liens familiaux quasi indéfectibles. Kookom est leur centre. Elles sont vivantes, à la fois dures et fragiles.

Leurs hommes, elles les aiment, mais voilà, ils ne pigent pas. La réponse de l’aïeule « ils sont tous comme ça. Ce n’est pas leur rôle de comprendre ».

Un livre rude, poignant, d’actualité sur ces femmes seules, fières, libres, en colère et tellement attachantes. Pardonnent-elles, oublient-elles ? Non, mais elles veulent avancer, font avec, la résilience leur permet de vivre et d’avancer. Je n’oublie pas Tommy qui ne lâche rien.

« A la fin tout ce qui compte c’est ce qui est » Maxime préférée de Kookom

 

 

 

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T
Il semblerait que ce soit le premier d'une trilogie. J'ai beaucoup aimé moi aussi.
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Z
Alors, à surveiller. J'ai aimé la rudesse dans le cocon douillet de la famille
A
Tu donnes envie de découvrir ces femmes.
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Z
Elles valent le détour
I
Un sans-faute pour l'instant : tous les avis lus à propos de ce roman me confortent chaque fois un peu plus dans mon envie de le lire !
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Z
Une surprise pour moi
A
Il a l'air dur et passionnant ce roman. Je note.
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Z
J'avais un peu peur de trop de guimauve, mais que nenni ma brave Lucette !!
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