Bernard Quiriny - Portrait du baron d'Handrax

Portrait du baron d’Handrax

Bernard Quiriny

Editions Rivages

janvier, 2022

160 pages

ISBN: 9782743654993

 

4ème de couverture :

Le baron d’Handrax existe, Bernard Quiriny l’a rencontré. Installé en famille dans son manoir de l’Allier, ce hobereau excentrique aux allures de géant barbu est débordant d’idées folles, qui font de lui le plus attachant des compagnons. Collectionneur de maisons en ruines, organisateur de dîners de sosies, pourvoyeur intarissable d’anecdotes et de bons mots, spécialiste des langues inconnues, inventeur de génie, amateur de cimetières et de trains électriques, le baron d’Handrax ne fait rien comme tout le monde et ne cesse de surprendre. Bernard Quiriny ne pouvait faire moins, pour rendre hommage à ce précieux ami trop tôt disparu, que d'écrire son portrait. Voici donc un roman inclassable où se dévoile le petit monde fantasque et désopilant d’un personnage inoubliable.

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Ce livre, nous le devons au narrateur, amateur du peintre Henri Mouquin d’Handrax (1896-1960) qui, pour satisfaire sa curiosité se rend à Handrax dans l’Allier, visiter le musée dédié au peintre. Là, il devient employé de ce même musée. Un métier qui lui laisse quelques loisirs et lui permet de rencontrer le baron d’Handrax. Venu chez lui pour reproduire les tableaux de Henri Mouquin d’Handrax, il se lie d’amitié avec le hobereau. Bernard Quiriny nous en narre sa vie avec beaucoup de talent, de tendresse, d’ironie, de petites moqueries

Cher Baron,

Entre pays, je me permets cette familiarité, malgré notre différence sociale. Hobereau bourbonnais, vous pourriez, à l’instar de nombre de vos comparses voguer du côté traditionaliste un peu réac, mais non, je vous découvre ouvert, voire très ouvert et, je dois l’avouer, j’adore vos folles idées, votre folle sagesse ou votre sagesse folle.

J’aime vos voyages quasi immobiles. Pour ce faire, vous rachetez les maisons délaissées par leurs propriétaires décédés et, surtout, vous les laissez dans leur jus. « Ces maisons sont un conservatoire du passé. ». Une maison achetée dans les années soixante reste donc inchangée. Visiter une maison rachetée dans les années soixante, permet un détour dans le passé et revenir à cette époque. « Quand j’ai envie de dépaysement, dit-il, je me rends dans l’une de mes maisons. J’y reste une heure ou deux, c’est comme si j’avais fait un long voyage. ».

J’aime votre façon de vous promener, ce qui n’a pas manqué d’étonner votre visiteur. Vous marchez de temps à autre à reculons , tournez la tête à droite ou à gauche… tout ceci pour ne pas voir ce qui abîme votre paysage.

Quant à vos dîners de sosies, ils me plaisent et je vous imagine discuter mortadelle avec Victor Hugo (charcutier de son état)

Quant à vos aphorismes… Vous en avez même fait un livre, le seul que vous ayez terminé. Votre ami l’a fait publier en même temps que votre biographie et, bien entendu, je l’ai commandé à mon libraire. Voici ce que vous en dites « C’est un art difficile, le livre d’aphorismes. Il faut qu’ils soient bons ; mais en même temps, il faut que certains soient en fait assez plats, pour que les meilleurs prennent du relief par contraste. Alors, paradoxalement, vous aurez dans les mains un meilleur recueil que si tous avaient culminé, car aucun ne serait ressorti, et le livre aurait paru moins bon »

Vous avez le bon goût d’écrire à votre ami, qui a épousé votre fille, des cartes postales qu’ils reçoivent dans tous leurs lieux de séjour lors de leur voyage de noce aux USA. « J’ai décidé d’inverser les choses… au lieu que vous m’envoyiez des cartes d’Amérique je vous enverrai des cartes d’ici, pour vous raconter mon non-voyage. »… Fulgurant, n’est-il pas ?

Dans notre Bourbonnais aux multiples châteaux, manoirs, castelets… Monsieur le Baron, vous faites preuve d’audace. Deux familles sous le même toit avec, pour chacune autant d’amour et de déférence… Voyons M’sieur le Baron, vos confrères engrossent mais ne reconnaissent pas !!

J’ai souri en lisant vos positions politiques à géométrie variable, mais toujours logique, enfin dans votre logique.

Cordialement

Bernard Quiriny, vous m’offrez,-là encore, un voyage dans un monde suranné où la lenteur, le rêve sont des vertus. J’ai aimé votre portrait, divisé en petits chapitres, comme des touches de peinture, ou comme des histoires courtes avec des chutes dont vous avez le secret. J’ai dégusté lentement votre livre par petites bouchées, par chapitre. J’ai trouvé plaisante votre écriture classique, teintée d’autodérision, d’humour, de nostalgie, mais le tout léger comme une plume.

Merci pour cette lecture…. Euh ! Je ne connais pas d’Handrax dans l’Allier que j’ai parcourue de long en large, mais j’aime bien ce village où la concorde et l’empathie règnent.

Un vrai coup de cœur

Déjà lu de cet auteur  et beaucoup apprécié L'angoisse de la première phrase


 

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A
Il me tente de plus en plus, ce roman.
Répondre
Z
Un régal pour moi
M
C'est un auteur noté dans mon carnet mais que je n'ai encore jamais lu et tu m'en donnes encore une fois envie :) Je ne connais pas non plus ce village de l'Allier, ni le tableau :) Mais ce serait l'occasion de faire connaissance ! Merci pour ta présentation
Répondre
Z
Le village est une pure invention de l'auteur, mais c'est si charmant et bien écrit !
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