John Updike - La ferme

La ferme

John Updike

Traduction Raphaël Noris

Editions du Seuil

1968

158 pages

 

4ème de couverture :

Dans une vieille Citroën, Joey Robinson, auprès de sa nouvelle femme, Peggy, et de Richard, le fils de celle-ci, retourne dans la ferme de son enfance où habite encore sa mère, responsable maintenant de la ferme, des prés qu’il faut fauches, des offres des fermiers du voisinage. Une fine trame psychologique commande les relations du quatuor. Peu d’évènements au cours de ce divertimento campagnard de trois jours ; mais si toute scène de bravoure a disparu, on sent sourdre toute une gamme d’allusions, de confessions, de querelles et de pardons qui donne çà croire au lecteur que la réalité de la ferme de Pennsylvanie n’est pas plus vivante que l’apparence. Updike est dans ce cadre aussi à l’aise que Faulkner dans le Yoknapatawka.

John Updike fait preuve, dans ce livre particulièrement attachant, d’une discrétion malicieuse qui ajoute un nouveau registre à ceux qu’il a su si habilement utiliser dans « Cœur de lièvre » ou « le Centaure ».

L’auteur (à partir de Wikipédia) :

John Updike est né le 18 mars 1932 à Reading (Pennsylvanie), mort le 27 janvier 2009. Écrivain américain, auteur de romans, de nouvelles, de poésie et d'essais critiques sur l'art et la littérature. Il dépeint l'Amérique des petites villes, protestantes et bourgeoises, et accorde une importance récurrente aux thèmes universels du sexe, de la foi, de la mort, et à leurs entrelacements. Il est le récipiendaire de nombreux prix

===============

Joe, Peggy, son épouse et Richard le fils de celle-ci partent en Citroën rendre visite à la mère de Joe qui vit dans sa ferme de Pennsylvanie « Ne sois pas effrayée, dis-je à Peggy . Je ne m’attends pas à ce que vous vous entendiez toi et ma mère. » Il faut faire les foins et c’est la raison principale de sa venue à la ferme

La rencontre entre les deux femmes n’est pas des plus chaleureuses alors que le courant passe avec Richard qui sait arrondir les angles. L’atmosphère familiale est oppressante tout comme le temps orageux. La mère a, disons, un sacré caractère. Il faut voir comme elle parle à son fils et à Peggy !

Avec la tension qui règne à la ferme, on pourrait éclairer un quartier entier !

Côté action, passez votre chemin. Entre confession, accusations, disputes, accusations, pardons, pleurs, réconciliation, John Updike montre un grand talent pour rendre palpable la tension, l’atmosphère de malaise de cette réunion familiale. Sa plume, ses mots, la douceur,l’humour, l’ironie, l’empathie dont il fait preuve font de ce livre un coup de cœur. J’ai aimé sa façon de se glisser dans le paysage, dans le vieux tracteur, de suivre les 4 membres de la famille, j’aime la simplicité de son écriture qui n’ pas besoin de fioriture pour aller là où il veut..

C’est mon premier « Updike » et je pense que j’y retournerai. Comme quoi, dans ma bib à lire, il y a des petits chefs d’œuvre qui attendent que je les découvre.

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
V
ah un bon roman américain ! Je suis preneuse et je n'ai jamais lu cet auteur.
Répondre
Z
Je n'aime pas trop la littérature américaine moderne, souvent trop de délayage. Celui-ci, génial... Mais un peu plus ancien
A
Un auteur que je n'ai jamais lu, mais tu me donnes envie de commencer avec ce titre.
Répondre
Z
Je crois que tu pourrais apprécier
Z
Les joies de la maladie : taper dans la bib à lire
A
Je n'ai pas encore lu cet auteur ; en général, j'aime bien ce genre d'histoire. Je note, mais pour quand ...
Répondre
Z
Il était dans ma bib à lire depuis.... Le fait que je ne puisse sortir en ville fait que je les ressors un à un. Là, superbe lecture
Personnaly © 2014 -  Hébergé par Overblog