Olivia Ruiz - La commode aux tiroirs de couelurs
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La commode aux tiroirs de couleurs
Olivia Ruiz
Le Livre de Poche
192 pages
Juin 2021
ISBN : 9782253079651
4ème de couverture :
« Parce que c’est ça que je veux que tu retiennes. Nos couleurs. Chaudes, franches. Je veux que ces femmes si différentes, si vivantes, si complexes qui composent ton arbre généalogique puissent t’inspirer et t’aider à savoir qui tu es, le fruit de quels voyages et de quelles passions. »
À la mort de Rita, surnommée « l’Abuela », sa petite-fille hérite de l'intrigante commode qui avait jadis nourri toute sa curiosité et son imagination enfantines. Le temps d'une nuit, ouvrant ses dix tiroirs, elle découvre les secrets qui ont scellé le destin de plusieurs générations de femmes, entre l’Espagne et la France, de la dictature franquiste à nos jours.
Dans ce brillant premier roman Olivia Ruiz révèle son formidable talent de conteuse et nous offre une fresque flamboyante sur l'exil
L’autrice (site de la maison d’édition) :
Olivia Ruiz est auteure, compositrice et interprète. D’origine espagnole, elle a grandi à Marseillette. Trois de ses grands-parents ont fui la guerre civile mais n’en ont jamais parlé. De ce silence est né son premier roman, La commode aux tiroirs de couleurs.
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Olivia Ruiz ouvre les tiroirs de la comme reçue en héritage de sa grand-mère, son abuela adorée. Elle en exhume des trésors qui lui permettent de mettre une histoire sur ce que ses grands-parents et ses parents ont toujours tu.
Les tiroirs de couleurs ? Combien de fois a t-elle esquissé le geste de les ouvrir, de franchir l’interdit de l’abuela !! « Avec mes cousins, on s’est enfiévrés mille fois en tentant de fourrer le nez dans cette commode, attirées comme des aimants à bêtises par l’arc-en-ciel de tiroirs, les petits clefs sur chacun d’eux qui suppliaient d’être tournés ». Maintenant qu’elle peut le faire… « Ma main perd ses moyens, s’agrippe à sa clef. J’ai le vertige de savoir ce que je vais découvrir. Je l’ouvre lentement, savourant chaque seconde avant que le voile ne soit définitivement levé. »
Dans une belle écriture vivante, alerte, gaie malgré la douleur, dans des couleurs qui lui ressemblent, Olivia Ruiz donne vie à une abuela qu’elle invente pour mieux rester avec la sienne, la vraie.
Les personnages sont vivants, incarnés, son Espagne rêvée, même dans ses douleurs, ses morts, les exactions du temps de Franco, est belle. J’ai aimé cette lecture qui n’est pas un coup de cœur à cause du dernier chapitre, titré Épilogue ; invraisemblable, rocambolesque, il est à oublier.
Olivia Ruiz, je vous apprécie beaucoup comme chanteuse, j’aime que vous les incarniez et dans ce premier roman où vos talents de conteuses font merveilles.