Tanguy Viel - La fille qu'on appelle

La fille qu’on appelle

Tanguy Viel

Les Editions de minuit

Septembre2021

176 pages

ISBN : 9782707347329

 

4ème de couverture :

Quand il n'est pas sur un ring à boxer, Max Le Corre est chauffeur pour le maire de la ville. Il est surtout le père de Laura qui, du haut de ses vingt ans, a décidé de revenir vivre avec lui. Alors Max se dit que ce serait une bonne idée si le maire pouvait l'aider à trouver un logement.

L’auteur (site de la maison d’édition) :

Tanguy Viel est né en 1973 à Brest. Il publie son premier roman Le Black Note en 1998 aux Editions de Minuit qui feront paraître Cinéma (1999), L’Absolue perfection du crime (2001), Insoupçonnable (2006), Paris-Brest (2009), La Disparition de Jim Sullivan (2013) et en janvier 2017 Article 353 du code pénal.

Pensionnaire de la Villa Médicis en 2003-2004, il a obtenu le prix Fénéon et le prix de la Vocation pour L’Absolue perfection du crime.

Après une enfance en Bretagne, il a vécu à Bourges, Tours, Nantes avant de venir s’installer près d’Orléans.

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Laura, jeune métis de vingt ayant donné dans le mannequinat revient auprès de son père, Max Le Corre qui vit dans une ville portuaire de l’Atlantique.

Max, ancien boxeur de très bonne renommée, est devenu le chauffeur-factotum de l’actuel maire de la ville, Quentin Le Bars. Tout naturellement, il demande, comme faveur à son employeur, de l’aider à trouver un appartement à sa fille. La rencontre se fait dans le bureau de l’édile et l’on sent déjà que le Bars est très intéressé par la jeune femme, sexuellement parlant. Il lui trouve un logement et un travail au casino tenu par son copain, pardon, son ami, Franck Bellec. Oui, elle devient « la fille qu’on appelle » au service exclusif du maire, qui pousse le vice jusqu’à se faire conduire par le père de Laura.

Commence alors un engrenage inéluctable, plein de fatalisme, comme si les évènements étaient déjà écrits. Le scénario est implacable. La toile est tissée, Laura en devient la mouche, la proie, la victime et son père un dommage collatéral.

Au début du roman, l’on se doute qu’il y a eu quelque chose d’un peu sérieux puisque Laura se trouve face à deux policiers qui prennent son témoignage.

Un livre à la noirceur très française, où l’atmosphère poisse autant que l’eau salée de l’Atlantique. Les deux amis se conduisent comme des nababs à qui l’on ne saurait et ou pourrait résister. Tanguy Viel raconte la triste banalité du harcèlement sexuel des potentats de province qui se croient tout permis, y compris de détruire des vies, sans tuer directement, s’entend. La banalité même, aussi sordide soit-elle ; un rapport entre dominant et dominé des plus cyniquement banal. J’ai beaucoup apprécié les descriptions minutieuses, acérées, cinématographiques. L’écriture est maîtrisée, à la fois douce et mordante. Une très belle découverte de cette nouvelle rentrée littéraire.

A déguster sans modération. Je découvre l’auteur avec ce livre et, je pense que je vais ressortir Article 353 du code pénal qui attend sur une des étagères « à lire »

 

 

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J
J’aime beaucoup l’auteur, je note ce titre
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Z
J'ai sorti l'article... pour le lire. Il m'attendait depuis longtemps dans la bib à lire
J
Tu ne peux qu'aimer aussi "Article 353 du code pénal", il est inoubliable...
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Z
Je l'ai et, il faut que je le sorte de l'oubli de la bibliothèque à lire
M
Je le note bien entendu, d'autant plus que j'ai beaucoup apprécié la lecture de "la disparition de Jim Sullivan" et plus récemment de "Article 353 du code pénal", c'est un auteur que je veux suivre absolument. Merci pour ta présentation. Contente de te retrouver après ma longue pause estivale
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Z
Tu as eu du soleil dans ton sud !
Z
C'est mon premier, mais pas mon dernier. J'apprécie son écriture
V
J'ai tellement adoré Article 353 du code pénal que je me suis fait la promesse de ne plus quitter cet auteur. Ton billet prouve que j'ai raison :)
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Z
Alors, belle lecture
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