Jean-Paul Didierlaurent - Malamute
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Mars 2021
368 pages
ISBN : 9791030704198
4ème de couverture :
Je m’aperçois, en tapant ces lignes, qu’il n’y en a pas ! Donc….
L’auteur (site de la maison d’édition) :
Jean-Paul Didierlaurent vit dans les Vosges. Nouvelliste lauréat de nombreux concours de nouvelles, deux fois lauréat du Prix Hemingway, son premier roman, Le Liseur du 6h27, connaît un immenses succès au Diable vauvert puis chez Folio (370.000 ex vendus), reçoit les prix du Roman d’Entreprise et du Travail, Michel Tournier, du Festival du Premier Roman de Chambéry, du CEZAM Inter CE, du Livre Pourpre, Complètement livres et de nombreux prix de lecteurs en médiathèques, et est traduit dans 31 pays. Il est en cours d’adaptation au cinéma. Jean-Paul Didierlaurent a depuis publié au Diable vauvert un premier recueil de ses nouvelles, Macadam, Le Reste de leur vie, roman réédité chez Folio, et La Fissure.
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J’avais aimé ce passager d’une rame de métro qui, chaque matin, lisait des pages de livres qu’il avait sauvé du pilon dans Le liseur du 6H27.
Malamute m’emporte dans les Vosges auprès des dameurs de pistes en plein hiver. Germain commence à avoir de la bouteille et sa fille, genre commandant en chef, aimerait qu’il entre en Ehpad. Mais, basta, le vieux bougon ne l’entend pas de cette oreille. Compromis trouvé en la personne de Basile, son petit-neveu, dameur de son métier qu vient, le temps de la saison hivernale habiter dans la maison. La cohabitation se passe plutôt bien dans la mesure où Germain a dicté sa loi : ne rien dire à sa fille des descentes à la cave, des cigarettes et du picrate.
Dans la maison voisine s’installe un jeune femme, Estelle. Le trio va s’affronter, cohabiter par d’habiles rebondissements concoctés par l’auteur.
Car, Jean-Paul Didierlaurent est un habile, un bon conteur. Il me ferre avec ses mots. Habilement, il flirte avec le fantastique (on ne se méfie jamais assez des processions!), les sujets d’actualité, les secrets de famille, les fêlures, les regrets, la rédemption (peut-être) de chacun, les Vosges, la neige qui d’espérée devient désespérante. Tout cela lié avec une touche poétique. L’auteur a l’art de faire monter la mayonnaise, plutôt la glace pour ce cas précis en une lente progression au rythme de la procession (nous y revoilà, je vous l’ai dit, il faut s’en méfier!) dans les entiers escarpés de Voljoux.
Je n’ai pas eu froid, j’étais calée dans mon lit, la couette, la bouillotte dans le dos pour soulager mes vieilles douleurs et, ce jusqu’à la dernier ligne, le dernier mot, nous étions bien le livre et moi.
Je remercie Babelio et sa Masse Critique ainsi qu’aux Editions Au Diable Vauvert (expression très usitée par ma grand-mère lorsque nous l’importunions) pour m’avoir permis d’accéder à cette lecture plus rapidement (jamais libre à la bib).
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