Thibault Bétrard - Il est juste que les forts soient frappés

Il est juste que les forts soient frappés

Thibault Bérard

Les éditions de L’Observatoire

Janvier 2020

304 pages

ISBN: 9791032908815

 

4ème de couverture :

Lorsque Sarah rencontre Théo, c’est un choc amoureux. Elle, l’écorchée vive, la punkette qui ne s’autorisait ni le romantisme ni la légèreté, se plaisant à prédire que la Faucheuse la rappellerait avant ses 40 ans, va se laisser convaincre de son droit au bonheur par ce fou de Capra et de Fellini.

Dans le tintamarre joyeux de leur jeunesse, de leurs amis et de leurs passions naît Simon. Puis, Sarah tombe enceinte d’une petite fille. Mais très vite, comme si leur bonheur avait provoqué la colère de l’univers, à l’euphorie de cette grossesse se substituent la peur et l’incertitude tandis que les médecins détectent à Sarah un cancer qui progresse à une vitesse alarmante. Chaque minute compte pour la sauver.

Le couple se lance alors à corps perdu dans un long combat, refusant de sombrer dans le désespoir.

Un récit d’une légèreté et d’une grâce bouleversantes, entre rire et larmes, dont on ressort empreint de gratitude devant la puissance redoutable du bonheur.

L’auteur (site de la maison d’édition) :

Thibault Bérard est né à Paris en 1980. Après des études littéraires, il devient journaliste, puis éditeur. Il est depuis treize ans responsable du secteur romans aux éditions Sarbacane. Il est juste que les forts soient frappés est son premier roman.

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Vloush

« Brusquement ça fait VLOUSH !, une main de fer vous agrippe aux cheveux et vous tire en arrière ». « Cette cellule est le lieu où les vivants nous ramènent quand ils pensent à nous un peu trop fort ». Cette main, c’est celle de Théo qui retient Sarah.

Sarah est morte et c’est sa voix qui raconte l’histoire.

Sarah est un peu paumée et sa rencontre avec Théo fut le coup de foudre et de pied qui lui ont permis de remonter à la surface, de vivre, d’aimer et être aimée. A eux deux, ils ont construit un couple amoureux, puis une famille heureuse avec l’arrivée d’un petit garçon. La vie est belle, Sarah a trouvé un équilibre.

Elle, qui disait qu’à quarante ans, elle serait morte (ce qui lui a valu une grosse gifle), les fêtent avec tous ses amis. Un bonheur n’arrivant jamais seul, une nouvelle grossesse se profile… Une petite fille est attendue.

Et paf ! La tuile, la grosse, très grosse tuile. Une tumeur maligne a envahi le thymus de Sarah. Une tumeur très maligne et maline puisqu’elle s’est faufilée dans un endroit inopérable.

Ils ne baissent pas les bras, non, ils entrent en lutte, en résistance. Théo vit à deux cents à l’heure, se démultipliant pour offrir à son Moineau et à Simon, leur fils, un visage et un esprit positif. Ils ont gagné !! la tumeur a tellement régressé que Sarah peut être opérée. Ils gagnent quatre ans d’un bonheur démultiplié. Le crabe revient et ils repartent au combat avec une petite Camille en prime. Théo est toujours là, palliant à tout, malis le Moineau va s’envoler.

« Sarah, murmure Précieuse, prenez le temps de respirer. C’est bientôt fini vous savez. Prenez le temps de respirer ». Cette phrase m’a émue. Un ange-infirmière, Précieuse de surcroît, aide Sarah à passer le gué pour l’au-delà. La personne aimée, par sa présence, retient au fil ténu de la vie et Précieuse est là pour délier ce fil.

Sarah raconte tout, même lorsque son Lutin (Théo) tombe amoureux d’une autre alors qu’elle est en soins palliatifs. Une pulsion de vie qui ne l’empêche pas d’aimer d’amour son Moineau (Sarah).Les enfants sont parties prenantes de la maladie et de l’agonie de leur mère, Théo ne cache rien et c’est bien.

Thibault Bérard, comme beaucoup, j’ai usé une boîte de mouchoirs, mais, comment dire, mes larmes étaient des larmes d’un presque bonheur tant votre écriture est lumineuse dans la noirceur des évènements, gaie dans sa tristesse. Vous m’avez fait entr’apercevoir, en gardant toute proportion, les affres qu’ont connu mon mari lors d’évènements similaires (dont il ne parle pas), vous vous en doutez, avec une fin heureuse. Tout comme j’ai mieux perçu les réactions de notre ami, venu nous présenter, après un veuvage des suites d’une longue maladie, plus que court pour nous, sa nouvelle compagne.

Ce n’est pas un livre sur la maladie et la mort, mais un livre d’amour, un livre sur la vie.

Myriam, je te remercie de me l’avoir prêté.

Coup de cœur

 


 

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M
Parler d'évènements traumatisants n'est facile pour personne et grâce à ce livre, des choses peuvent se dénouer...je ne sais pas si j'ai envie de le lire mais je comprends ton ressenti, le fait que ce livre puisse être porteur d'espoir et parle de la vie...et non pas de la mort. Merci pour ta présentation
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Z
Je ne l'ai pas lu de suite, il a attendu et je me suis lancée. Même si j'ai pleuré du début ou presque à la fin, je ne regrette pas du tout ma lecture
V
j'avoue que cette grosse tuile m'effraie malgré ta conclusion !
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Z
Ne sois pas effrayée. J'ai eu cette peur, mais c'est si beau
A
Un très bel hommage à l'auteur.
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Z
Merci et un très beau livre
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