Pierre Filoche - Ce bel été 1964
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4ème de couverture :
Paul Esnault prend le train pour se rendre à des obsèques dans la petite ville de Lahaye, en Touraine. Où il passait les vacances d’été chez ses grands-parents. Notamment l’été 1964. Ce fut pour lui l’été des initiations amoureuses, de la télévision dans le foyer, entouré de sa grand-mère devineresse, son grand-père spécialiste en appareils ménagers, son oncle Dédé, ancien d’Algérie et… la sulfureuse Marie-Claire, la femme de Bertrand, un autre oncle.
Dans cette vie de famille provinciale, apparemment tranquille, il y a tout de même des morts suspectes, aux yeux de l’adolescent. Et des choses qui ne se font pas. Et surtout, derrière le mur de la cour, on pouvait entendre le piano de Charlotte Versini…
Toute la tendresse, nostalgie et libération des années soixante !
L’auteur (site de la maison d’édition) :
Pierre Filoche, né en 1951 à Châtellerault, dans la Vienne, est un auteur surtout connu pour ses nouvelles et romans policiers. Il participe à l’aventure du Poulpe avec la publication en 1998 de Eros les tanna tous. Il a fait des études de sciences sociales à l’université de Poitiers, puis a travaillé comme chef de projet informatique. Son premier roman, Le banquet des ogres a paru en 1970. Son dernier, On ne demande pas la neige, en 2005.
Quinze ans après, c’est son premier roman hors de son domaine de prédilection. Une parfaite réussite.
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Dans le train qui l’amène ans le village où Pierre Esnault va assister à l’enterrement de sa tante Marie-Claire, les souvenirs affluent, ceux de l’été 1964.
Il a quinze ans, et est en vacances avec sa mère chez ses grands-parents dans un village d’Indre-et-Loire « J‘avais quinze ans et je me demandais quoi faire » Le grand-père a une petite entreprise d’électroménager qu’il gère avec son fils Bertrand, le mari de Marie-Claire.
Ah ! Marie-Claire l’aguicheuse, la coquine qu’il a surpris dans les bras de l’ouvrier… Qu’est-ce qu’elle peut l’émoustiller. Mais doit-il dire ce qu’il a vu ?
L’oncle Dédé, revenu d’Algérie cassé est mort d’un coup de chaud, d’une pneumonie, une pleurésie ?? « Je ne sais pas… Il est mort comme ça… Il avait de l’eau dans les poumons.. Comme un noyé… Il est mort noyé dans son lit... »
« Tu sais Paul, Dédé il est revenu bien faiblard d’Algérie. La guerre, ça dure longtemps après la paix. Il y en a qui continuent de mourir durant des années… La guerre, ça ferme les yeux de beaucoup, ça les ouvre à quelques uns »
Mais, au fait, c’est Marie-Claire (encore elle!!) qui lui a porté sa soupe le soir. La nuit d’avant, Pierre a rêvé de Marie Besnard et, si c’était un rêve prémonitoire, si Marie-Claire avait…
Ah ! Marie-Claire, une tante bien affriolante qui ne se cache pas de ses frasques devant ce neveu qu’elle émoustille.
Autrement, dans la maisonnée, grand branle-bas de combat, le grand-père apporte, enfin, le confort moderne à la maison. Ce sont vraiment les cordonniers les plus mal chaussés. L’été, le Comice agricole est le lieu du divertissement avec le bal et les copains qui se vantent de leurs conquêtes, de leurs proies, soit-disant, si faciles
Un seul été, avec la mort de son oncle Dédé, Marie-Claire, il passe du statut d’ado à celui d’homme. Un seul été à suffit.
Pierre Filoche ressuscite une époque révolue où nous sommes passés à l’âge de l’électro-ménager tout puissant. L’âge d’un peu plus de libertés pour les femmes rivées à leur cuisinière à bois allumée toute l’année, aux lessiveuses bouillant sur ladite cuisinière. La télé ouvre une fenêtre quelque fois incompréhensible mais si vivante.
Un livre à la fois tendre, un peu, si peu, nostalgique et tellement vrai. La sortie de la chrysalide ne se fait pas sans anicroches. Etre confronté à la vérité, la réalité du monde des adultes, leurs petits et grands secrets laisse des traces amères sur le bleu du passé.
Souvenirs, souvenirs, ritournelle de ma jeunesse qui fut celle d’une ado des années 60, de l'émission "Salut les copains" qui nous faisait rentrer dès la sortie de l'école pour ne pas manquer le début et des scies (Tous les garçons et les filles de mon âge… J’y pense et puis j’oublie...) qui tournent dans ma tête depuis ! Merci Pierre Filoche
Un livre qui colle parfaitement à la ligne éditoriale des éditions Serge Safran. Merci pour ce livre plein d’humanité.