Patricia de Figueirédo - Vous n'aurez pas mes cendres !
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Vous n’aurez pas mes cendres
Patricia de Figueirédo
Editions Serge Safran
Mars 2020
176 pages
ISBN : 9791097594473
4ème de couverture :
Serge Malakoff, dramaturge contemporain en perte de notoriété, se lance dans l’écriture d’une nouvelle pièce qui, il en est certain, va le remettre sur le devant de la scène : la rencontre conflictuelle entre Chateaubriand et Émile de Girardin à propos de la publication des Mémoires d’outre-tombe en feuilleton dans le quotidien La Presse.
Entre son ex-femme, Carine, sa nouvelle compagne, Barbara, toutes deux comédiennes, son meilleur ami Ludo, son chat Papillon et sa famille à l’étranger, Serge a du mal à se concentrer. Jusqu’au moment où il est pris d’hallucinations et projeté dans la vie de ses personnages.
Ces hallucinations, il va finir par s’en rendre compte, ne sont pas dues qu’à l’écriture de sa pièce…
Brillante confrontation entre deux gloires de la littérature et du journalisme, entre deux siècles à travers une fiction qui dépasse la création théâtrale et romanesque, Vous n’aurez pas mes cendres !s’impose par son étonnante modernité.
L’autrice (site de l’éditeur) :
Patricia de Figueirédo est née en 1965 à Boulogne-Billancourt. Après des études à l’Institut Français de presse, elle devient journaliste, puis attachée de presse, et s’occupe désormais de la communication de l’association Culture Papier. Elle a publié un roman pour enfants chez Bayard jeunesse. Après Les enfants des ténèbres rouges (Edilivre, 2014), Vous n’aurez pas mes cendres ! est son deuxième roman.
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Serge Malakoff, dramaturge à succès, écrit une nouvelle pièce sur la visite à Chateaubriand, d’Emile de Girardin, créateur du journal La Presse, où il publie les romans en feuilletons. Girardin innove également en introduisant la publicité, à l’époque, réclame dans les pages de son journal. Ce que d’aucun, dont le grand écrivain, trouve fort mal venu et incorrect.
Malakoff, ce vieux beau, nombriliste, habitant l’île Saint Louis, amoureux de jeunes femmes, semble être un dramaturge de renom puisqu’il côtoie Bernard Murat, Arditi à qui ils voudraient confier la tâche de mener sa future pièce au succès.
J’ai aimé la passion de Malakoff pour le sujet de sa pièce, à savoir Chateaubriand. Cela va même jusqu’à des hallucinations, qui ouvrent d’ailleurs le livre ; hallucinations qui ont une autre source que son inspiration.
Patricia de Figueirédo mélange allègrement le livre, la pièce en création et les hallucinations avec un grâce virevoltante qui me permet d’oublier le nombrilisme de ce vieux beau snob.
Dire que Chateaubriand ne porte pas le journaliste dans son cœur est un doux euphémisme. Son ami est mort dans un duel avec Girardin. Le même a racheté les droits des Mémoires d’Outre-tombe et veut les publier sous forme d’un feuilleton, ce que refuse Chateaubriand. La pièce est la rencontre, imaginée, entre les deux hommes à la demande de Girardin et l’occasion d’échanges vifs, mais policés.
Lecture d’une seule traite pour un livre vif, très agréable, d’une écriture moderne, qui rend un hommage enlevé et gai à ce cher Chateaubriand.