Marie Sizun - La gouvernante suédoise
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La gouvernante suédoise
Marie Sizun
Editions Arléa
Collection 1er Mille
août 2016
320 pages
ISBN : 9782363081162
4ème de couverture :
Quel rôle joue exactement Livia, la gouvernante suédoise engagée par Léonard Sézeneau, négociant français établi à Stockholm en cette fin du XIXe siècle, pour seconder sa jeune femme, Hulda, dans l’éducation de leurs quatre enfants ? Quel secret lie l’étrange jeune fille à cette famille qu’elle suivra dans son repli en France, à Meudon, dans cette maison si peu confortable et si loin de la lumière et de l’aisance de Stockholm ? Il semble que cette Livia soit bien plus qu’une domestique, les enfants l’adorent, trouvant auprès d’elle une stabilité qui manque à leur mère, le maître de maison dissimule autant qu’il peut leur complicité, et Hulda, l’épouse aimante, en fait peu à peu une amie, sa seule confidente. Rien ne permet de qualifier le singulier trio qui se forme alors. Que sait Hulda des relations établies entre son mari et la gouvernante ? Ferme-t-elle les yeux pour ne pas voir, ou accepte-t-elle l’étrange dépendance dans laquelle elle semble être tombée vis à vis de Livia ?
L’autrice :
Marie Sizun est née en 1940. Elle a été professeur de lettres en France puis en Allemagne et en Belgique. Elle vit à Paris depuis 2001 mais revient régulièrement en Bretagne où elle aime écrire.
En 2008 elle a reçu le grand Prix littéraire des Lectrices de ELLE, et celui du Télégramme, pour La Femme de l’Allemand ; en 2013 le Prix des Bibliothèques pour Tous ainsi que le Prix Exbrayat, pour Un léger déplacement ; en 2017 le Prix Bretagne pour La Gouvernante suédoise.
Vous n’avez pas vu Violette ? est son dixième livre publié chez Arléa.
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Marie Suzin, à partir d’un journal secret, de rares photos comble les trous, en réinvente l’histoire de Livia, son arrière grand-mère.
Nous sommes au dix-neuvième siècle. Année 1867.Hulda , fille d’une famille bourgeoise suédoise, épouse, à dix-sept ans, Léonard Sézeneau, quadragénaire, français, divorcé de sa femme anglaise. Rapidement les enfants arrivent. Léonard, souvent absent pour ses affaires de négoce en vins (il faut bien faire vivre la famille), engage Livia pour seconder son épouse. Livia est issue d’une famille de théâtreux. Les enfants s‘attache à cette gouvernante qui, elle-même s’attache à la famille. Elle les suivra dans leur départ précipité en France à Meudon. Léonard est de moins en moins présent, de lus en plus taciturne, l’argent commence à manquer et à Meudon, Hulda s’enfonce dans la mélancolie. Livia devient la colonne vertébrale de la maisonnée.
Ce qui devait arriver arriva, Livia et Léonard deviennent amants. Un enfant, que Livia abandonne, naît de cette union. Le triangle amoureux reste formé. Souvenons-nous que Livia n’est qu’une employée et que les amoures ancillaires ne sont pas tendres pour les femmes. Enceinte de Léonard, elle cache son état à tout le monde, abandonne son enfant à la naissance et retourne s’occuper de Hulda et de ses enfants.
Un livre mélancolique où Marie Suzin dessine des portraits de femmes par petites touches. Elle fait revivre l’atmosphère bizarre de la maison dans l’attente du retour de Léonard. La solitude, le sentiment d’abandon, la mélancolie de Hulda sont très palpables.
Scénario convenu, réaliste, très Flaubertien qui m’aurait rapidement lassée s’il n’y avait l’écriture de Marie Sizun. Une lecture en demi-teinte