Coline Pierré - Martin Page - Les nouvelles vies de Flora et Max
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Les nouvelles vies de Flora et Max
4ème de couverture :
Les oiseaux rares ont besoin d’un refuge. Quand ils se sont connus, Flora et Max vivaient chacun dans une cage. Elle était en prison et lui vivait reclus dans sa chambre. Leur seul moyen de communiquer était de s’écrire des lettres.
Aujourd’hui Flora sort et elle revient à la vie. Mais revenir à la vie, ce n’est pas rentrer dans le moule. Elle va étudier l’anthropologie parce que c’est inutile, trouver un appartement avec des cafards, et prendre un petit boulot dans la maison de retraite pas comme les autres située près du lac. Max va apprendre la cuisine, jouer de son ukulélé et ensemble ils vont essayer de s’aventurer dans la jungle de la vraie vie. Mais un projet dévorant de centre commercial menace le fragile équilibre qu’ils mettent en place. Il va falloir se battre et se frotter aux autres pour y survivre. Avec toutes les armes des faibles, et le courage des oiseaux.
Les auteurs (site de l’éditeur) :
Martin Page :
On imagine très bien Martin Page adhérer à cette sentence d’Oscar Wilde : la vie réelle est un chaos, en revanche une terrible logique gouverne l'imagination.
"Sa parfaite journée parfaite" (titre d’un de ses romans, éditions Mutine) est une succession de petits bonheurs, écouter Bach ou Pulp, marcher dans Paris et lire Shakespeare, et surtout faire surgir de belles choses en écrivant des pièces de théâtre, des sketchs, des articles, des romans publiés (traduits dans de nombreuses langues) et des romans refusés, son « école de formation ».
Être terriblement logique pour nous faire rire aux larmes du scandale de la réalité en l’habillant de toutes les couleurs. Pour nous faire croire à ses histoires extravagantes et rebelles où la poésie tient la dragée haute aux règles conventionnelles. Et rompre notre concert par la « force subversive de l’imagination ».
Il est l'auteur notamment de Peut-être une histoire d'amour, La disparition de Paris et sa renaissance en Afrique, L'Apiculture selon Samuel Beckett aux éditions de l'Olivier.
Coline Pierré :
Coline Pierré a 26 ans et elle écrit depuis longtemps, « sans réussir à finir grand-chose ».
Si elle a mené au bout l’histoire de ce petit garçon qui veut apprendre à ronronner pour soulager son amie, c’est qu’elle-même se rêve parfois chat. Elle a baptisé sa chatte Penny Lane, comme la chanson des Beatles, et lui envie son indépendance, sa vie paisible et sans doute moins angoissée.
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Je n‘ai pas lu le premier tome des aventure de Flora et Max et ne sait rien de leur première rencontre, mais cela ne m’a aucunement gênée.
Max est devant la prison où Flora, incarcérée pour violence,sort, sa peine terminée. Jusqu’à présent, ils s’écrivaient et voilà que Max sort de sa chambre, souffrant de phobie sociale, accepte de retrouver le monde. Retrouvailles et ou découvertes des deux adolescents après leur long échange épistolaire où la bienveillance, l’amitié fleuraient bon et leur a permis de survivre. Ils sont plein de projets, d’utopie et cela fait du bien. Max a l’idée de créer une classe alternative pour ceux à qui l’école traditionnelle ne convient pas, et ce dans une maison de retraite mais le projet ne fonctionne pas.
Ils sont si bien dans cette maison de retraite autogérée avec à sa tête, la pétulante et efficace Madame Azarian. Personne on ne les juge pas, les résidents ont un regard tendre et amusé envers ces deux jeunes qui se cherchent. Madame Azarian offre un poste à temps partiel à Flora qui, par ailleurs s’inscrit à l’université, section anthropologie. Max, décidément sur la voie de la guérison, se lance dans la cuisine, via le lycée professionnel. Ce n’est pas évident pour lui de se mêler aux autres.
La maison de retraite, située au bord d’un lac, est vouée à la démolition car le maire envisage de construire à la place, un grand centre commercial. Les deux amis se joignent aux résidents et commencent la résistance par une pétition puis des manifestations.
Flora et Max sont portés par les habitants de la résidence et commencent un lent retour à une vie pus normale.
Je suis l’exploration de leur mal être, leur façon de le gérer, de s’en sortir. Ainsi, au début, ils préfèrent s’envoyer des messages plutôt que de se parler, c’est beaucoup plus facile et évident pour les deux oisillons dans un monde qu’ils ne comprennent pas et qu’ils jugent hostile.
Le livre n’est pas un saule pleureur, Flora et Max, asociaux, sont très intelligents et pratiquent un humour corrosif qui leur permet de surpasser leurs angoisses. Ils oseront, avec les résidents, faire face à l’autorité et gagner leurs combats.
Martin Page (Une parfaite journée parfaite) et Colline Pierré offrent un vrai bonheur de roman drôle, tendre, qui peut donner à nos ados, l’envie de se battre. Une belle histoire d‘amitié, d’amour où la tolérance n’est pas réservée à certaines maisons. La solidarité, le vivre avec sont des valeurs qui haussent l’humanité
Livre lu dans le cadre de l’opération « L’ échappée lecture » organisée par la bibliothèque départementale et le réseau des bibliothèques de la Nièvre