Brigitte Aubert - La mort des bois
-

4ème de couverture :
Tétraplégique, muette et aveugle à la suite d’un attentat terroriste, Élise vit en fauteuil roulant.
Elle ne désespère pas, mais un jour, alors qu’elle attend sa dame de compagnie dans un parking, elle est abordée par Virginie, sept ans, qui lui donne des renseignements inquiétants sur des meurtres d’enfants, dont celui de son propre frère. C’est la Mort des Bois qui a frappé, précise la fillette, et elle n’a pas fini.
Démasquer l’assassin avant qu’il ne tue encore, telle est sa tâche terrifiante à laquelle Élise doit aussitôt s’attaquer. Sous peine de mort, bien sûr : la Mort des Bois sait qu’Élise est au courant.
L’auteure (site de l’éditeur) :
Née en 1956 à Cannes, Brigitte Aubert a développé son goût pour le polar dans la pénombre du cinéma familial. Parmi ses nombreux romans publiés au Seuil et traduits dans plus de vingt pays, on retiendra Les Quatre Fils du Dr March, La Mort des bois, Transfixions (adapté au cinéma sous le titre Mauvais Genres), Funérarium… Elle est la reine du thriller à humour grinçant.
« Je suis ce qu’on appelle une tétraplégique. Et, non contente d’avoir perdu l’usage de mes membres, j’ai réussi le grand chelem : interruption de l’image et du son toutes nos émissions sons suspendues pour le moment. Je suis muette, aveugle, immobile. En clair : un légume vivant ».
Victime d’un attentat où son amoureux a laissé la vie, Élise se décrit avec un humour grinçant en début du livre.
L’ouïe, le seul sens qui lui reste lui permet d’être attentive à tout ce qui se passe autour d’elle, question de survie. Elle a pour elle d’attirer la sympathie ou la compassion, ou la curiosité, ou la méchanceté (rayer les mentions inutiles s’il y en a)
Alors qu’elle attend Yvette, à l’ombre, Virginie, une petite fille lui raconte l’histoire de Victor, un petit garçon mort dans les bois, puis celle de Charles-Eric, Renaud, Michaël. meurtres non encore élucidés. Pourtant, la gamine sait qui les a tués : La mort des bois ! Mais attention, faut surtout pas le répéter, la mort des bois pourrait encore tuer un petit garçon, d’ailleurs, aux gendarmes qui l’ont interrogée, les petits garçons étaient des copains, elle n’a rien dit, peut-être aussi pour une autre raison.
Alors, elle va s’intéresser à cette petite fille, faire connaissance avec le papa puis la maman. Ils vont même devenir amis. Hélène s’autorise quelques confidences tout comme Paul. Le couple n’a pas l’air au mieux de sa forme.
L’inspecteur vient souvent au domicile d’Élise parce qu’il sent qu’elle en sait beaucoup, qu’elle cogite, subodore, se rétracte, enquête au péril de sa vie. Elle ne peut pas s’exprimer, alors ça bouillonne, la colère est là, mais ne peut sortir.
Et puis, tous ces crimes proches de chez eux, dans leur entourage, ça vous remue un être humain.
Brigitte Aubert sait faire monter la mayonnaise, la tension, impossible de lâcher le livre. Et que ça va dans un sens et que ça se retourne. Oui, vraiment j’ai apprécié ce livre… Sauf la fin que j’ai trouvé un peu brouillonne et mal ficelée, comme si elle n’avait pas su comment nous dévoiler le dessous des meurtres, la petite cuisine du ou de la meurtrière.
Ce petit bémol passé, je n’ai quand même pas pu m’arracher du livre tant que je ne l’ai pas eu terminé. Déjà lu et fort apprécié pour leur côté décalé "Une âme de trop" et "Le souffle de l'ogre"
Ne pas pouvoir sortir permet de libérer l’étagère « à lire » !