Delphine Minoui - Les passeurs de livres de Daraya
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Les passeurs de livres de Daraya
Une bibliothèque secrète en Syrie
4ème de couverture :
De 2012 à 2016, la banlieue rebelle de Daraya a subi un siège implacable imposé par Damas. Quatre années de descente aux enfers, rythmées par les bombardements au baril d’explosifs, les attaques au gaz chimique, la soumission par la faim. Face à la violence du régime de Bachar al-Assad, une quarantaine de jeunes révolutionnaires syriens a fait le pari insolite d’exhumer des milliers d’ouvrages ensevelis sous les ruines pour les rassembler dans une bibliothèque clandestine, calfeutrée dans un sous-sol de la ville.
Leur résistance par les livres est une allégorie : celle du refus absolu de toute forme de domination politique ou religieuse. Elle incarne cette troisième voix, entre Damas et Daech, née des manifestations pacifiques du début du soulèvement anti-Assad de 2011, que la guerre menace aujourd'hui d'étouffer. Ce récit, fruit d'une correspondance menée par Skype entre une journaliste française et ces activistes insoumis, est un hymne à la liberté individuelle, à la tolérance et au pouvoir de la littérature.
L’auteure (site de l’éditeur) :
Delphine Minoui est grande reporter au Figaro, spécialiste du Moyen-Orient. Prix Albert Londres 2006 pour ses reportages en Iran et en Irak, elle sillonne le monde arabo-musulman depuis 20 ans. Après Téhéran, Beyrouth et Le Caire, elle vit aujourd'hui à Istanbul, où elle continue à suivre de près l’actualité syrienne. Elle est également l'auteur des Pintades à Téhéran (Jacob-Duvernet), de Moi, Nojoud, dix ans, divorcée (Michel Lafon), de Tripoliwood (Grasset) et de Je vous écris de Téhéran (Seuil).
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Avez-vous remarqué que les extrémistes de tous bords n’ont de cesse de brûler les livres ou, pour le moins, certains livres ? Ces ouvrages synonymes de liberté, de savoir, d'espoir, de culture sont une ouverture vers le monde extérieur qui les dérangent. Il vaut mieux un troupeau de moutons, c'est plus facile à manier.
Daraya est bombardée jusqu’à la destruction totale, le pouvoir veut annihiler sa population révolutionnaire au regard de Bachar-Al-Assad. Des jeunes gens, la vingtaine, ont décidé de résister, de na pas fuir devant les canons, décident d’exhumer les livres enfouis sous les décombres, créent une bibliothèque souterraine et, bien sûr, clandestine. Les jeunes gens les répertorient, notent le nom du propriétaire en vue d’une restitution, pour le cas où...
Cette bibliothèque, sans tabou, attire de plus en plus de monde. Les lecteurs découvrent un autre monde, certains apprennent à lire, d’autres découvrent une littérature inconnue d’eux ; tous se réconfortent, se réchauffent les uns les autres.
Octobre 2015, Delphine Minoui, découvre cette bibliothèque et ces jeunes gens qui osent se montrer. La journaliste, intriguée, va enquêter et pouvoir rencontrer, via Skype, WhatsApp, ces résistants qui se battent pour leur liberté, leur survie, leurs idéaux.
« Ecrire pour ne pas oublier » cette ville « Il faut se rendre à l’évidence : la ville est au pied du mur. Condamnée au bûcher », surtout après l’arrosage au napalm !
Que des personnes qui risquent leur vie à chaque instant, qui se battent contre un ennemi qui usent de tout pour raser Daraya, où des fous d'espoir et de liberté osent défier le pouvoir en place et daech pour une vie plus libre, c’est comme un coin de ciel bleu dans l’orage.
C’est tragiquement beau une bibliothèque face aux tyrans sanguinaires.