Christine Desrousseaux - En attendant la neige
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4ème de couverture :
« Hier, quand j’ai poussé la porte du chalet, j’ai eu immédiatement l’impression d’être arrivée dans un lieu qui m’attendait. Un lieu possible en tout cas. Un lieu vivable. La pièce unique tapissée de bois, le colossal poêle central, les fenêtres ouvertes sur le velours des prairies, tout m’a plu. »
Morez, dans le Haut Jura. C’est là que Vera a décidé de s’exiler quelque temps. Le corps et l’esprit encore endoloris après l’accident de voiture dont elle est responsable et qui a coûté la vie à sa mère, elle investit ce chalet pour se sevrer des médicaments, recouvrer la mémoire et fuir la surveillance de son envahissante sœur. La montagne apparaît en effet comme le lieu idéal pour se reconstruire.
Mais Vera n’est pas la seule à y être venue enterrer son passé et, toute à sa renaissance, elle ignore les menaces qui planent. Des habitants hostiles.
Un voisin aussi séduisant que mystérieux. Et la neige qui risque à tout moment de bloquer la vallée…
L’auteure (site de l’éditeur) :
Née dans le Nord, Christine Desrousseaux a vécu quelques années à Paris où elle a exercé toutes sortes de métiers – aide-géomètre, enquêtrice, vendeuse, modèle, responsable d’une galerie d’art africain… Elle vit désormais à Lille. Parallèlement à son métier de conceptrice-rédactrice en publicité, elle a écrit plusieurs romans policiers, des nouvelles et des livres pour enfants avant de se tourner vers la littérature blanche. Son roman précédent, Mer agitée, a paru en 2017.
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Le livre s’ouvre sur un accident de voiture où la mère de Vera perd la vie. Vera est elle, dans le coma et, au réveil, a perdu la mémoire. Sa sœur lui apprend ce qui s’est passé. C’est elle qui conduisait la voiture et, la culpabilité, le poids de la mort de sa mère la suivent partout.
Lasse de la sollicitude étouffante de sa sœur, elle décide de partir se réfugier dans le Haut- Jura, dans le chalet d’un ami et décide de supprimer tout médicamentation.
« Quand j’ai poussé la porte du chalet, j’ai eu immédiatement l’impression d’être arrivée dans un lieu qui m’attendait ». Elle n’arrive pas en ce lieu à une bonne période, l’hiver est là, la neige menace et, avec sa démarche claudicante, le poêle à alimenter… cela risque de n’être pas une partie de plaisir. Elle est heureuse, malgré son handicap de se ressourcer, de se sevrer des médicaments prescrits.
Le chalet voisin est habité par un homme taciturne et énigmatique. La première rencontre est plus que froide, l’homme ne semble pas chercher à lier connaissance. Les relations vont se réchauffer et il la secoure alors qu’elle est tombée suite à une crise de catalepsie. Elle le soutient dans ses recherches sur la disparition de sa jeune sœur.
Et toujours, chez Véra, ce passé qui s’enfuit, avec des flashes qui lui reviennent.
De leurs côtés, sa sœur et son « fiancé » se manifestent sur le portable de Vera. Elle ne cède pas bien qu’elle ne sente pas bienvenue dans ce chalet, plusieurs manifestations telle une tête de gibier déposée sur sa table, des intimidations en attestent.
Au village, ce n’est pas mieux. Les gens sont très refermés. Seule personne plus ouverte, le tenancier du cyber café où elle va lire ses courriers électroniques… Le chalet est en zone grise et le portable ne capte rien, cela arrange beaucoup Vera.
Un corps de jeune femme est retrouvé dans un ravin. La gendarmerie enquête, pose des questions aux habitants, tout comme à Vera et l’homme mystérieux. On pourrait penser qu’il s’agit du cadavre de la jeune sœur de l’homme mystérieux.
Un roman d’ambiance où la neige joue son rôle. Les descriptions des paysages de la mentalité des habitants du village me rappellent certaines vacances.
L’intrigue monte petit-à-petit en puissance. L’écriture, plus qu’agréable fait passer le thème quelque peu passe-partout. Les personnages sont très bien décrits Bien enfoncé dans mes oreillers, j’ai passé un moment de lecture très agréable, la neige ne m’a pas refroidie et la fin abrupte laisse des espérances, la fin d’une époque, une renaissance.
Un livre lu d’une traite avec grand plaisir, grâce à Wilfrid de la librairie le Cyprès dans le cadre du cercle de lecteurs..