Clarence Boulay - Tristan

Tristan

Clarence Boulay

Editions Sabine Wespieser

Janvier 2018

192 pages

ISBN : 978-2-84805-279-3

 

4ème de couverture :

« Face à moi, le paysage est long et bleu. Sur l’île, je ne connais personne, personne ne m’attend. La page est blanche. Tout est possible. Non. Tout semble possible. Mais, ça, je ne l’ai su qu’après. »

Après sept jours de traversée en plein Atlantique Sud, à bord d’un langoustier assurant la liaison avec la ville du Cap, Ida débarque sur l’île de Tristan. Au fil de ses déambulations dans le village accroché aux pentes d’un volcan, elle découvre son nouvel univers : le vert des collines, les allées courant entre les jolies maisons, les vaches sur les parcelles et les habitants occupés au port, au magasin ou à la conserverie. Dans cette petite communauté, avec pour seules limites le ciel immense et l’océan, ses repères chavirent peu à peu dans une lente dilatation du temps.

Suite au naufrage d’un cargo, l’activité devient soudain frénétique. Quand un soir, à l’Albatros bar, Ida accepte de partir sur les lieux du sinistre, elle ne sait pas que sa vie va basculer. Le sauvetage des oiseaux mazoutés remplit les journées de l’équipe qu’elle constitue avec les trois hommes qu’elle a suivis sur cet îlot désert. Une nuit, l’un d’entre eux la raccompagne dans sa cabane. L’éblouissement amoureux surgit alors. Pendant quinze jours hors du monde – la mer est mauvaise, aucune embarcation ne peut accoster pour venir les chercher –, la valse des corps et des sentiments sera leur unique horizon.

Au rythme de la houle et du vent, Clarence Boulay excelle à donner chair à une vertigineuse sensation de dessaisissement. Son roman largue les amarres, et bouscule toutes les certitudes.

 

L’auteur (site de l’éditeur) :

Clarence Boulay, née en 1984 à Vannes, est plasticienne et scénographe, diplômée de l’École des beaux-arts et de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. Ses nombreux séjours dans des espaces insulaires, notamment huit mois à Tristan da Cunha en 2011, lui ont inspiré son premier roman, Tristan, à paraître en janvier 2018 chez Sabine Wespieser éditeur, de même qu’ils nourrissent sa réflexion de doctorante à l’École des hautes études en sciences sociales (sa thèse en cours porte sur le vide comme tension créatrice).

 

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« J’aurais voulu une autre histoire » Première phrase de ce premier roman.

Ida s’embarque, seule, sur un langoustier à destination de Tristan Da Cunha. Son compagnon devait l’accompagner, mais suite à une urgence, il ne reste qu’une place et c’est Ida qui part.

La traversée  de sept jours entre Le Cap et Tristan se passe sous une très belle météo. A l’arrivée à Tristan, Ida est subjuguée par le paysage volcanique, l’atmosphère,

« L’île, par son surgissement, donne l’impression d’être parachutée à l’instant, juste avant nous, juste pour nous. Pourquoi une île ? Pourquoi un volcan ici ? Pourquoi une terre plutôt que rien ? Et pourtant, l’île est bien là et le volcan se dresse, majestueux, imposant. »

Elle va loger chez Vera et Mike, il n’y a pas d’hôtel sur l’île. Ida peint, dessine, s’ennuie, se promène, participe à la vie de la maisonnée en allant les aider à traire les vaches et se sent si bien sur Tristan, malgré l’absence de Léon son compagnon. C’est en revenant d’une séance de traite qu’ils apprennent qu’un cargo s’est échoué sur l’île aux oiseaux et qu’une marée noire cause des dommages. Ida a l’opportunité de passer jours quelques sur l’île pour tenter de nettoyer et sauver quelques oiseaux. Là, la passion lui tombe dessus en la personne de Saul.

Le livre ne se résume pas à cette belle histoire d’amour torride et fulgurante.

La vie sur cette île retirée du monde est à l’autarcie aussi bien matérielle que sociologique. Vivre chez l’habitant, les côtoyer, partager leur travail, leurs vies; tout s’imbrique. L’intime et la communauté sont liés dans un équilibre qui peut s’avérer fragile lorsqu’un élément extérieur peut être source de difficultés. Il en va ainsi de sa relation avec Saul.

Les quinze jours sur l’île aux oiseaux furent un combat, une vie hors du temps et des permissions, bouleversés par les éléments naturels. La tempête sévit sur l’île et répond à la passion charnelle et amoureuse d’Ida et de Saul.

J’ai savouré les phrases de Clarence Boulay, à la fois sensuelles, imagées, précises, vivantes, passionnées. Vous le savez, j’aime ce qui part des tripes et ce récit vient des entrailles.

Un coup de coeur pour ce premier roman

 

 

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A
Tu nous reviens avec un coup de coeur. Merci.<br /> Et fais attention à toi.<br /> Bises
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M
un beau ressenti qui donne envie de s'envoler pour Tristan, et de se prendre pour Iseut en compagnie de Saul...
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V
je n'en ai pas entendu parler donc, heureusement que tu es là ! :)
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L
Je ne connaissais pas. Moi aussi je suis contente de te voir là. Je t'embrasse bien fort.
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A
Contente de te revoir ici. J'espère que tu te sens mieux. Je n'ai pas entendu parler de ce roman, je note.
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Z
C'est la bonne semaine. Retour à la chimio mardi, alors j'essaie de profiter au max de ma seconde semaine, semaine de renaissance. J'espère que tu prendras autant de plaisir que moi à cette lecture. Le livre peut voyager chez toi si tu le désires.
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