Michaël Uras - La maison à droite de celle de ma grand-mère
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La maison à droite de celle de ma grand-mère
Michaël Uras
Editions Préludes
Février 2018
320 pages
ISBN : 9782253107903
4ème de couverture :
"Giacomo, ne tarde pas. Les médecins sont formels, la fin est proche."
C'est ainsi que notre héros, un jeune traducteur espiègle et rêveur, retourne sur l'île de son enfance, où sa grand-mère est au plus mal. Et alors qu'il doit rendre un travail sans tarder, soudain, c'est toute la Sardaigne qui le retient : Maria, sa mère, qui n'a jamais vraiment compris pourquoi son fils adoré l'avait quitté, Mario le père taiseux, l'envahissant oncle Gavino, Manuella l'épicière du village, dont Giacomo était secrètement amoureux quand il était enfant, la jolie dottoresse Alessandra, qui s'occupe de la nonna à l'hôpital, Fabrizio, l'ami d'enfance au corps cabossé et au grand coeur, et, surtout, le mystérieux Capitaine, figure tutélaire et énigmatique...
D'une crique perdue aux ruelles pittoresques que bordent les maisons de couleur, entre une bouchée de dolci et les pastilles miraculeuses du docteur Ignazio, pas de doute, la maison de Giacomo est une île. Mais pourra-t-il en repartir ?
Avec ce nouveau roman, c'est une véritable déclaration d'amour à la Sardaigne que propose Michaël Uras, mais aussi une ode aux petits bonheurs et aux joies simples de la vie, le tout porté par une écriture malicieuse et entraînante. Dépaysement et plaisir garantis.
L’auteur (site de l’éditeur)
Michaël Uras est né en 1977. D’origine sarde par son père, il a grandi en Saône-et-Loire et est aujourd’hui professeur de lettres modernes dans le Haut-Doubs. La Maison à droite de celle de ma grand-mère est son quatrième roman.
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La maison à droite de celle de ma grand-mère est rouge, celle de gauche est bleue. Celle qui se trouve en face de la porte d’entrée est jaune. La nôtre est verte. Traverser la rue, c’est passer par toutes les nuances du spectre. Une plongée dans l’arc-en-ciel. »
Giacomo, traducteur de livres habite Marseille. Un jour, il reçoit un coup de fil de son oncle lui apprenant que sa grand-mère, qu’il adore, est mourante. Il prend de suite le bateau pour la Sardaigne, île qui l’a vue naître et grandir.
De retour dans la maison familiale, il retrouve son père toujours taiseux qui a un métier très original, il n’est pas peintre en bâtiment mais sur les bâtiments, il peint des fresques sur les murs des maisons. Sa mère envahissante en diable, si sarde et que l’on aimerait qu’elle nous prenne dans ses bras.
La grand-mère n’est plus si pressée de quitter le monde des vivants. Une drôle de paroissienne, cette grand-mère mutine, attachante, qui sais ce qu’elle veut et, surtout, ce qu’elle ne veut pas.
Giacomo retrouve Manuella, l’épicière, son fantasme de gamin puis d’adolescent. Son grand copain Fabrizio qui n’est jamais parti, est miné par une maladie de peau qui le vieillit prématurément.
Ah Manuella ! Elle s’occupait de leur équipe de foot minable mais si heureuse d’être ensemble, de sortir chaque dimanche du village.
Il y a aussi le Capitaine qui les accompagnait lors de la sortie natation dans la Méditerranée. Chaque semaine, il leur offrait des glaces à la fin de la séance. Ce Capitaine, héros de la dernière guerre, que le pays a oublié lui aussi et qui se retrouve seul, tujours bien mis. On a sa fierté que diantre !
Qu’est-ce que j’ai aimé cette incursion sarde. Je ne le lisais que le soir et je ralentissais ma lecture pour que le plaisir dure plus longtemps. J’y ai pris des grandes bouffées d’amour, des pichets entiers d’humanité, des bolées d’air sarde le tout accompagné d’une douce mélancolie.
Comme dans ses autres ouvrages, l’écriture de Michaël Uras est tendre, mutine, guillerette, amoureuse, nostalgique.