Vivek Shanbhag - Ghachar ghochar

 

Ghachar ghochar

Vivek Shanbhag

Editions Buchet-Chastel

Traduit du kannada en anglais par Srinath Perru

De l’anglais par Bertrand Turle

Mai 2018

ISBN 978-2-283-03123-0

 

4ème de couverture

Un jeune homme, le narrateur, attend sa commande dans une coffee house de Bangalore. Tout est calme, en apparence, et l’ambiance indolente, pourtant notre homme est inquiet. Qu’est-ce qui le tourmente ainsi ? 

Dans une prose précise, maîtrisée et condensée, Ghachar Ghochar explore les mécanismes complexes d’une famille, celle du narrateur, clan modeste qu’un commerce peu regardant a soudainement propulse dans un monde de riches. Cette opulence inattendue fragilise les rôles et l’identité de chacun, mettant à mal l’équilibre de la maisonnée. Les traditions vacillent, les luttes de pouvoir font rage, et tout devient ghachar ghochar, plonge dans un indescriptible chaos, un chaos que Shanbhag nous décrit avec délectation, subtilité et une douceur époustouflante.

Un roman en forme de parabole sur les affres de la richesse trop vite venue et la dégradation morale qui l’accompagne, campé dans une Inde tiraillée entre traditions et modernité.

 

L’auteur (site de l’éditeur) :

Vivek Shanbhag est né en Inde en 1963. Il est l’auteur de huit œuvres de fiction et de deux pièces de théâtre. Ghachar Ghochar est son premier livre à paraître en français.

 

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Bangalore, coffee house, le narrateur attend sa commande. « A prendre un verre dans cet endroit, on se sent raffiné, cultivé. ». Il attend le serveur, Vincent, à qui il voudrait se confier, mais, il n’ose pas et que voudrait-il lui dire, ce qu’il raconte ensuite ?

Sur un mode grinçant, ironique, cynique quelque fois, le narrateur raconte sa vie d’homme aisé dans les beaux quartiers où ils habitent une maison neuve. « Nous vivons tous en famille, tous dans la même maison : mon épouse et moi, mes parents, mon oncle paternel et Malati… C’est l’une des forces des familles que de faire semblant de désirer ardemment ce qui, en réalité, est inévitable. »

L’oncle paternel Venkatachala, célibataire, est celui qui ramène l’argent que lui procure son entreprise florissante. Il n’en a pas toujours été ainsi. Au début, l’oncle était à la charge de son frère et père du narrateur, représentant dans une boîte de thé qui, un beau jour, a licencié tous ses commerciaux. Apa a donc mis toutes ses économies dans l’affaire de son frère et se retrouve oisif, ce que sa fierté ne supporte pas.

Du quartier pauvre de Bangalore où ils étaient heureux bien qu’entassés, les voici dans une grande maison des quartiers chics où la gaieté semble partie.

 

Une pièce de théâtre avec ses mélodrames, ses piques, sa tendresse cachée, ses mensonges, la veulerie des personnages, l’orgueil… Tout ceci fait un bouquin acidulé, voire acide sur la vie indienne actuelle.

Une lecture avec grincements de dents assurés, où l’argent ne fait pas le bonheur, où règne un certain ghachar ghochar

 

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A
Comme Lydia, j'ai du mal avec la littérature indienne.
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Z
Je dois reconnaître que c'est très étrange
L
Hum... je ne sais pas si je le lirai. J'ai du mal avec les auteurs indiens.
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Z
Un peu moi azussi, c'est pour cela que j'ai voulu le lire
M
Ha, l’argent moteur de notre monde ! N’offrirait-il donc pas le bonheur ? Merci du partage.
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Z
A découvrir
M
Première traduction en français d'un auteur indien...c'est intéressant tout ça ! Merci de nous en parler. Je le note
Répondre
Z
Il y a deux traducteurs pour ce livre
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