Margaret Atwood - La servante écarlate

 

La servante écarlate

Margaret Atwood

Traduction Sylviane Rué

Editions Robert Laffont

Pavillons poche

Juin 2017

ISBN : 9782221203323

 

 

4ème de couverture :

Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d’esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, « servante écarlate » parmi d’autres, à qui l’on a ôté jusqu’à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l’austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler… En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté. Paru pour la première fois en 1985, La Servante écarlate s’est vendu à des millions d’exemplaires à travers le monde. Devenu un classique de la littérature anglophone, ce roman, qui n’est pas sans évoquer le 1984 de George Orwell, décrit un quotidien glaçant qui n’a jamais semblé aussi proche, nous rappelant combien fragiles sont nos libertés. La série adaptée de ce chef-d’œuvre de Margaret Atwood, avec Elisabeth Moss dans le rôle principal, a été unanimement saluée par la critique.

« Les meilleurs récits dystopiques sont universels et intemporels. Écrit il y a plus de trente ans, La Servante écarlate éclaire d’une lumière terrifiante l’Amérique contemporaine. » Télérama

L’auteure (site de l’éditeur) :

Margaret Atwood, née à Ottawa en 1939, est l’auteure d’une quarantaine de livres – fiction, poésie et essais critiques. Traduite dans plus de cinquante langues, elle est l'une des plus grandes romancières de notre temps. Sont notamment parus chez Robert Laffont, dans la collection « Pavillons », Le Tueur aveugle (Booker Prize 2010), La Servante écarlate, un classique qui ne cesse d'être redécouvert et aujourd'hui une série TV unanimement saluée, et Captive, également porté sur le petit écran.

 

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J’ai commencé par son dernier livre, C’est le cœur qui lâche en dernier  qui m’a époustouflé. Je retrouve, dans La servante écarlate, la même trame dystopique.

« Je m’étais fixé une règle : je n’inclurais rien que l’humanité n’ait pas déjà fait ailleurs ou à une autre époque, ou pour lequel la technologie n’existerait pas déjà. » écrit Margaret Atwood dans sa postface et cela fait encore plus froid dans le dos.

Là encore, des hommes prennent prétexte de la religion, l’ancien testament, pour asservir des hommes et des femmes, une société très patriarcale. Les femmes jeunes et fécondes doivent se vêtir de rouge (très stigmatisant !) se voient attribuer une famille. L’homme a le droit de vie ou de mort sur elles et se fait appeler Commandant, tout un programme ! Ainsi, l’héroïne, Defred, est-elle affublée de cette tenue. Elle a laissé derrière une vie familiale avec le père de son enfant. Elle ne sait bien sûr, pas où ils se trouvent. De temps à autre, les souvenirs du temps d’avant reviennent.

Dans sa vie actuelle, la délation est une pratique usuelle, obligatoire et hautement recommandée. Tout le monde s’épie, personne ne se parle. Cela me rappelle les heures sombres de la seconde guerre mondiale

Tiens, il y a une sorte de bordel pour que ces messieurs les Commandants puissent jouir de quelques plaisirs interdits ailleurs ; sexe avec, théoriquement, jouissance, alcool, cigarettes, musique. Je vous le dis, tout est prévu pour que ces Messieurs assouvissent leurs penchants sans tenir compte de l’avis des femmes.

Cette anecdote peut se rapporter aux mœurs de certains pays religieux totalitaires et cette probabilité devient réalité.

Un livre qui fait froid dans le dos alors que l’écriture est presque douce et que les mots ne se rebellent pas.

Defred, dans un long monologue, se raconte, raconte la vie dans cette république de Gilead où les plaisirs de la discussion, de la lecture, de vivre tout simplement sont abolis.

Ce que je retiens des livres que j’ai lus de Margaret Atwood c’est que, les femmes, une fois de plus, trinquent, comme les plus pauvres et que la liberté n’est pas un bien inaliénable, qu’il faut ne rien lâcher.

Coup de poing

J’ai été plus que ravie de découvrir ce roman grâce à un concours gagné  sur le site onlalu.com. Merci à eux.

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A
Oui, je suis d'accord, la liberté est quelque chose de très fragile. C'est un très beau roman qui nous alerte !
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Z
Un livre qui alerte et fait peur
P
J'ai offert ce roman à des amis grâce à ta chronique. Je ne l'ai pas lu mais t'ai fait entièrement confiance : j'attends leur retour ! Des bises
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Z
Ce compliment me va droit au coeur. Un livre à lire, tout comme "C'est le coeur qui lâche en dernier"
A
Une lecture marquante.
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Z
Oui et, surtout, plausible
V
j'en garde un souvenir assez effroyable, j'ai du mal avec ce genre mais j'ai reconnu les qualités du roman!
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Z
Le rapport au possible est fort, ce qui donne beaucoup den puissance au roman
G
Ce livre m'a un peu déçu, j'en attendais peut-être beaucoup trop...
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Z
C'est souvent le cas. J'ai aimé la possibilité de la chose, tout comme dans son autre livre "c'est le coeur qui lâche en dernier"
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