Hubert François - Dulmaa
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Hubert François
Editions Thierry Marchaise
240 pages
janvier 2016
ISBN : 9782362800917
4ème de couverture :
Dans l’avion qui la ramène en Mongolie, Elisa fait un rêve insensé, aux allures prémonitoires. Rapt, lutte, poursuite à cheval dans la steppe ; elle se voit même commettre un meurtre dans un monastère.
Ce voyage accomplit la promesse faite à son père mourant : retrouver Dulmaa, sa mère, qui les a abandonnés lorsqu’elle était enfant, sans un mot d’explication, pour retourner dans son pays natal.
Sa quête mènera la jeune femme aux confins d’un monde où chacun doit composer sans cesse avec les mères, les anciens, les rites et les esprits. Elle n’y survivra qu’avec l’aide d’Ovoo, son grand-père aux mille ruses, d’un étrange molosse et d’une monture infatigable.
Une épopée sauvage, entre tradition et modernité, humour et spiritualité, qui va faire de « l’inconnue de Khankh » une légende vivante.
L’auteur (site de l’éditeur) :
Hubert François est né en 1971. Il vit entre la France – où il est psychologue – et la Mongolie qu’il sillonne en tous sens. Il y a rencontré sa femme avec qui il a deux filles franco-mongoles.
Dulmaa est son premier roman.
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Elisa est française et mongole ou mongole et française. Lorsqu’elle a huit ans, son père, français, revient en France et l’élève suite à la disparition de sa mère. Pourquoi Dulmaa est-elle partie sans un au revoir et sans laisser d’adresse ? C’est pour répondre à cette question que Elisa, à la mort de son père, et avant de commencer de longues études, décide de retourner en Mongolie à la recherche de son passé.
Ses grands-parents maternels habitent toujours à la même adresse. Enfin, elle n’y retrouve que sa grand-mère qui convoque la tante. Il lui a semblé rencontrer son grand-père dans l’escalier. « Je voudrais voir ma mère, lu dire que papa est mort, comprendre pourquoi elle nous a laissés. Je voudrais aussi lui rappeler que je suis là, que j’existe » répond-elle à la question de la tante. En Mongolie, il n’est pas bien vu de demander des comptes aux parents « De tels désirs, ici, peuvent être considérés comme malvenus. Ce sont les enfants qui sont redevables vis-à-vis de leurs parents, pas l’inverse. »
Avoir fait tous ces kilomètres pour s’écouter dire cela, que sa mère est invisible pour trois ans, trois mois, trois jours, pour des raisons religieuses, il y a de quoi pleurer de rage et de désespoir. C’est dans cet état que son grand-père la retrouve. Comment Ovoo fait-il pour être présent aux pires moments pour l’aider ?
Commence alors une série de rencontres, un voyage initiatique à la rencontre de sa mère, au milieu de paysages grandioses sur un cheval jamais fatigué, un Pégase sans aile. Son père l’accompagne à travers ses carnets écrits lors de ses différents séjours en Mongolie en tant qu’anthropologue ou mari de Dulmaa.
Elle fera des rencontres sympathiques, sera enlevée par un mongol en vue de l’épouser (situation normale dans cette région isolée). Ovoo intervient une fois de plus pour l’aider de sortir de ce très mauvais pas.
Ce voyage lui permet de retrouver ses racines mongoles, trouver des réponses aux questions qu’elle se pose concernant sa mère qui refuse de la rencontrer et de l'accepter.
Une échappée en plein air, nez au vent, une bouffée d’oxygène, la découverte d’une autre culture, une belle écriture. Comment dire ? Un souffle, une épopée. Hubert François qui connait très bien la Mongolie réussit à rendre crédible l’incroyable, à rendre naturel le surnaturel. J’ai senti beaucoup d’amour pour la Mongolie et sa culture. Une très belle lecture qui m’a ravie et devrait plaire à ma petite-fille de 13 ans.
La couverture de Dulmaa est tout simplement belle.
Je remercie Babelio, son opération Masse Critique et les éditions Thierry Marchaise pour ce souffle d’air vivifiant et harmonieux.
Ce livre a reçu le prix René Fallet ; Un prix cher à mon cœur bourbonnais. René Fallet, un auteur que j'apprécie beaucoup