Clarisse Gorokhoff - De la bombe

De la bombe

Clarisse Gorokhoff

Editions Gallimard

Mai 2017

272 pages

ISBN : 9782072723858

 

 

4ème de couverture :

Dans un luxueux hôtel d’Istanbul, Ophélie a posé une bombe. Une bombe, elle rêve aussi d’en être une aux yeux de Sinan, cet amant qui n’a de cesse de la rabaisser. A-t-elle vraiment appuyé sur le détonateur? En tout cas, le monde a tremblé, et la jeune femme doit désormais se cacher.

Mais que fuit-elle vraiment? Sur les routes brûlantes qui longent la mer Égée, Ophélie se laisse emporter par les caprices d’un hasard burlesque. Confrontée au poids des morts et à la violence des vivants, elle a encore bien des rencontres à faire, des pièges à déjouer, des doutes à éclaircir.

 

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 « Il était une fois seulement, dans un splendide palais sur les rives du Bosphore, une jeune femme qui s’apprêtait à poser une bombe…
Le splendide palais sur les rives du Bosphore, c’est l’hôtel Four Seasons Bosphorus, répertorié dans tous les guides d’Istanbul. La jeune femme, elle, n’est répertoriée nulle part, pourtant je la connais bien ‒ il s’agit de moi. »

Cette phrase « n’est répertoriée nulle part » n’augure rien de bon pour cette jeune femme qui, dès le début du livre, ne sait où se situer.

Ophélie, jeune française passe sa vie à l’hôtel Four Seasons Bosphorus, au bord de la piscine ou dans la chambre, pardon, la suite 432. C’est là qu’elle retrouve son amant, Sinan, riche homme d’affaires louches qui adore rabaisser son entourage et Ophélie en tout premier lieu.

« Ma seule obsession était de plaire, plus que de raison –à la folie, si possible- à cet homme. »

Dans la suite 432, elle rencontre Derya, femme de chambre et plus si affinité. La jeune kurde  et Ophélie se lient. Derya lui raconte sa vie, sa famille, ses frères morts ou emprisonnés… et la bombe arrive entre les mains d’Ophélie
 

Qu’est-ce qui pousse Ophélie, à déposer  la bombe, non pas à « Tarabaya, au pavillon Huber, ou le président séjourne en ce moment », mais au bord de la piscine du Four Seasons Bosphorus, et ainsi, en détourner le message politique?

De retour chez elle, elle affronte sa voisine pour une fuite d’eau. A partir de cet instant, les évènements vont s’accélérer et elle va se retrouver en cavale avec un mort dans sa voiture.

 

Entre deux « actions » Ophélie se raconte, raconte sa vie avec son amant, ses débauches, et aussi, les abandons successifs de sa mère qui l’ont totalement déboulonnée. Il n’y a en elle que des ruines sur lesquelles elle ne peut s’appuyer pour avancer.

Ophélie est une chose, un instrument, une marionnette actionnée par d’autres. Derya, la kurde qui lui demande de poser la bombe. Sinan, son amant qui n’a de cesse de la rabaisser… Il n’y a qu’Eliot, mais elle l’abandonnera, trop prise dans le maelstrom qu’elle a créé sans le vouloir.

Ophélie fuit encore et toujours que ce soit dans l’alcool, les drogues, l’amour, sa façon de se comporter, son besoin de sensations fortes. L’impression qu’elle se laisse balloter par les vagues de ses rencontres qui peuvent tourner au meurtre

« Je déteste la sobriété. Quand elle n’obstrue pas  complètement les idées, celles-ci affluent sombres et tranchantes, et je ne sais pas quoi en faire. »

Je reconnais une belle écriture, Clarisse Gorokhoff ose la crudité sans vulgarité, le texte est alerte, quelque fois bouleversant, drôle, ironique. Pourtant, je n’ai jamais trouvé un endroit où m’accrocher à Ophélie. Fidèle à ses cavales, elle m’a fui.

Livre lu dans le cadre des 68 premières fois

 

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L
La quatrième de couverture ne me plaisait pas vraiment. Ton avis a fini de me convaincre.
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Z
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A
Tu n'as vraiment pas accroché au personnage principal.
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Z
Pas du tout
M
J'ai déjà lu une critique mitigé sur ce livre, aussi je ne pense pas le lire un jour...Merci pour ton ressenti
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Z
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