Arnaud Dudek - Les vérités provisoires
-
Les vérités provisoires
Arnaud Dudek
Alam Editeur
184 pages
février 2017
ISBN : 978-2-36279-207-6
4ème de couverture :
Céline Carenti a disparu. Un dimanche matin, elle s’est tout simplement volatilisée. On la cherche, puis on la cherche un peu moins. Deux ans après la disparition, Jules Carenti, le frère, s’installe dans l’appartement de Céline. Ce drôle d’adolescent, menteur chronique aussi attachant qu’agaçant, se met en tête de la retrouver. Au cours de son enquête, il rencontrera une jeune amatrice de tisanes, puis un intrigant industriel. Il se réconciliera aussi avec lui-même. Mais quel genre de vérité émergera de ses recherches ? Car si, pour Jules, les vérités sont provisoires, c’est qu’il ne se résigne pas à ce que règne l’ordre des choses.
Famille, absence, Arnaud Dudek creuse le sillon de ses thèmes de prédilection. Un roman vif et tendre, habillé en intrigue policière.
L’auteur (site de l’éditeur) :
Arnaud Dudek déménage souvent (en ce moment, il vit et travaille à Paris). Selon des sources concordantes, ce garçon discret serait né à Nancy, en 1979. Dans ses nouvelles (pour la revue littéraire Les Refusés ou pour Décapage) et dans ses romans (tous publiés chez Alma), il raconte les gens ordinaires avec humour et tendresse. Son premier roman, Rester sage (2012) a fait partie de la sélection finale du Goncourt du premier roman et a été adapté au théâtre par la Compagnie Oculus. Le second, Les fuyants (2013), a été sélectionné pour le prix des lycéens et apprentis de Bourgogne. Le troisième, Une plage au pôle Nord (2015) est traduit en allemand.
Il est par ailleurs co-organisateur des rencontres littéraires AlternaLivres, dont la dernière édition s’est tenue en octobre 2015 à Messey-sur- Grosne en Saône-et- Loire.
Les vérités provisoires est son quatrième roman.
=====================
« On est sans nouvelles de Céline Carenti, une étudiante âgée de vingt-deux ans. »
Céline a disparu depuis deux ans, faute de nouvelles pistes, les dossiers s’entassant, les recherches ont été abandonnées. Jules, son frère s’installe dans l’appartement, s’y enferme comme dans une coquille, pour chercher, essayer de savoir.
Jules ? Un être inadapté, perpétuel étudiant, menteur patenté, mais pas pour faire le bravache, non, par faiblesse, par gentillesse, pour mieux vivre ou rêver sa vie. Sa vie est une esquive perpétuelle.
« Le garçon a longtemps posé problème. Son comportement, sa timidité, ses mensonges, ça ne faisait pas rire. On a frôlé le psychothérapeute. Mais on a fini par se convaincre que mieux valait ce genre de crise d’adolescence que pas d’adolescence du tout. »
valait ce genre de crise d’adolescence que pas d’adolescence du tout. »
Jules semble être un ventre mou et l’appartement devient sa carapace. Il se cache tellement que c’est le narrateur, donc l’auteur, qui décrit les scènes.
Qui sait si, à force de fouiller dans les affaires de sa sœur, d’enquêter sur sa vie avant la disparition, il ne se trouvera pas lui-même, d’autant qu’une jeune et jolie voisine répondant au doux nom de Bérénice, entre dans sa vie et qu’un industriel allemand, amant de sa sœur, lui offre une béquille.
Le regard tendrement ironique qu’Arnaud Dudek pose sur Jules me le rend sympathique, malgré des défauts rédhibitoires pour moi.
Bien calée sur mes oreillers, je regarde avec le narrateur évoluer Jules, je l’admire de ne pas s’empêtrer dans ses mensonges grâce à une mémoire prodigieuse, je le suis dans les méandres de son aventure avec Bérénice. Je le vois évoluer doucement vers un retour à la « vraie vie » avec beaucoup moins de mensonges, vivre avec ses souvenirs et, enfin, regarder plus loin.
Les vérités sont provisoires, mais la vie est une permanence.
Alma offre un catalogue d’auteurs qui, sans faire trop de bruits, tracent une belle route, preuve de leurs talents d'écrivains.
Arnaud Dubek, je fus séduite par Rester sage et là, je confirme, votre univers me plait.
je vous remercie de m’avoir proposé votre livre. J’ai souri en lisant votre dédicace. Je ne l’avais pas vu en recevant le livre car je savais que, si je l’ouvrais, je ne pourrais le refermer avant d’en avoir terminé la lecture. Voyez que de temps à autre, je puis être sage !