Sébastien Berlendis - Maures
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Maures
Sébastien Berlendis
Collection : La Forêt
Août 2016
112 pages
ISBN : 9782234081062
4ème de couverture :
« Ces images d’une adolescence au soleil continuent de modeler mes désirs et mon imaginaire. Je me construis dans les souffles chauds, l’horizon bleu, le sel marin. »
Entre ombre et lumière, Maures est une plongée en adolescence dans une pinède au bord de la mer. L’écriture impressionniste de Sébastien Berlendis dit le vertige des sensations, la découverte du corps des filles, et l’inquiétude devant les disparitions à venir.
Sébastien Berlendis vit à Lyon où il enseigne la philosophie. Il a publié Une dernière fois la nuit et L’Autre Pays chez Stock, dans « la forêt ».
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« Lorsque j’avance dans la pinède aujourd’hui clairsemée et fermée par des clôtures de bois, des souvenirs affleurent. Ils viennent de loin ces visages, ces gestes, ces bruits. Au cœur de la pinède, des fantômes habitent mon corps. »
Venu voir une dernière fois son grand-père mourant, le narrateur nous amène au pays de sa jeunesse, dans un camping au bord de la mer à La Londe-les-Maures 16
« La douleur de la maladie assombrit mon grand-père. Le traitement assomme le corps, le moral craque, les yeux lâchent, la voix et la mémoire restent en vie. Je redoute que les choses de l’été deviennent pour lui des espaces sans formes i noms. Alors je continue l’histoire, je décris les lieux, il me raconte à nouveau.
Le paysage devient le décor de son film ; la caravane rouillée laisse la place à la vie, la jeunesse, les siestes, les parties de boule, les virées entre copains, les premiers émois amoureux, les grands-parents.
Je regarde l’homme se souvenir du jeune homme qu’il était. Les vacances varoises avec ses grands-parents, les amitiés… ont forgé l’homme qu’il est devenu.
Dédé Faye Aldo Marchetti Marius Paul Saba Maurice Avis monsieur Lahoude, écrire et répéter ces noms d’hommes du Sud, faire apparaître leurs visages. Je suis encore assez jeune, l’ombre ne noircit pas la mémoire.
Comme dans ses deux précédents romans, Une dernière fois la nuit et L’Autre pays, Sébastien Berlendis, égrènent ses souvenirs sans ordre chronologique, par petits paragraphes, comme des instantanés, des polaroïds un peu fanés mais si vivaces.
« Quand je traverse les Maures, les temps se mélangent. »
L’écriture impressionniste, quasi envoûtante, de Sébastien Berlendis agit une fois de plus. Ce livre a fait ressortir mes souvenirs de vacances au bord de l’Atlantique. La découverte d’un autre monde, l’insouciance, les flirts inoffensifs et chastes (question d’époque).
En ré-ouvrant le livre pour écrire cette chronique, j’ai presque l’impression de sentir du sable rouler sous mes doigts qui tournent les pages.
J’ai eu la chance de le rencontrer, je l’attendais, à la librairie « Le Cyprès » où il venait parler de son livre. Une rencontre éclair, j’avais une réunion et n’ai pu rester l’écouter.
Merci Sébastien Berlendis pour votre gentille dédicace.
Lorsque je parle avec mon grand-père, je continue de croire qu'après une visite je pourrais ajouter des jours et des mois à notre histoire. Puis un matin de mars vient derrière lequel il n'y a plus rien.