Benjamin Wood - Le complexe d'Eden Bellwether
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Le complexe d’Eden Bellwether
Benjamin Wood
Traduction Renaud Morin
512 pages
Août 2014
ISBN 978-2-84304-707-7
4ème de couverture :
Benjamin Wood signe un premier roman magistral sur les frontières entre génie et folie, la manipulation et ses jeux pervers – qui peuvent conduire aux plus extravagantes affabulations, à la démence ou au meurtre.
Cambridge, de nos jours. Au détour d’une allée de l’imposant campus, Oscar est irrésistiblement attiré par la puissance de l’orgue et des chants provenant d’une chapelle. Subjugué malgré lui, Oscar ne peut maîtriser un sentiment d’extase. Premier rouage de l’engrenage. Dans l’assemblée, une jeune femme attire son attention. Iris n’est autre que la sœur de l’organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s’accompagne d’étranges conceptions sur son usage hypnotique…
Bientôt intégré au petit groupe qui gravite autour d’Eden et Iris, mais de plus en plus perturbé par ce qui se trame dans la chapelle des Bellwether, Oscar en appelle à Herbert Crest, spécialiste incontesté des troubles de la personnalité. De manière inexorable, le célèbre professeur et l’étudiant manipulateur vont s’affronter dans une partie d’échecs en forme de duel, où chaque pièce avancée met en jeu l’équilibre mental de l’un et l’espérance de survie de l’autre.
L’auteur du Complexe d’Eden Bellwether manifeste un don de conteur machiavélique qui suspend longtemps en nous tout jugement au bénéfice d’une intrigue à rebonds tenue de main de maître.
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Oscar travaille dans une maison de retraite. En chemin, il est littéralement happé par le son de l’orgue et les chants d’une chorale, entre dans la chapelle, .où il rencontre Iris Bellwether qui changera complètement sa vie.
A partir de cet instant, il va fréquenter la famille Bellwether dont le frère Eden, celui qui l’a enchanté avec son orgue.
Un jeu, sorte de bizutage, où Eden hypnotisera Oscar et lui enfoncera un clou dans la paume. Eden est-il fou, mégalo, mage, pervers narcissique, affabulateur ?
Oscar décide d’entrer en contact avec Herbert Crest pour savoir et aider Iris.
Benjamin Wood, à l’instar de son personnage se joue de nous, nous manipule. Le début est un peu lent car je me demandais où l’auteur voulait en venir. Une fois harponnée, il m’a fallu aller jusqu’au bout, suivre les pistes vraies ou fausses, bref, passer une nuit blanche pour arriver au dénouement.
J’oscille entre l’humanité, la gentillesse d’Oscar et l’âme noire d’Eden. Entre Eden garçon de la haute friqué et Oscar qui doit subvenir à ses besoins. Eden soignerait les gens par ses pouvoirs et Oscar a le pouvoir de faire du bien aux gens qui l’entourent comme le Docteur Paulsen, résident de Cedarbrook, la maison de retraite où travaille. Ange versus démon. Deux hommes qui cachent leurs failles, leur fragilité.
Un coup de cœur pour ce premier roman haletant qui jour sur l’ambigüité.