Hafez Khiyavi - Je puais le sang d'âne

Je puais le sang d’âne

Hafez Khiyavi

Traduit du persan (Iran) par Stéphane A. Dudoignon

Editions Serge Safran

Octobre 2016

192 pages

ISBN : 9791090175594

 

4ème de couverture :

Un jeune homme doit tuer un âne pour gagner la main de la fille qu’il aime. L’épreuve tourne mal. Couvert du sang de l’âne, il se cache dans la grange du père, où il attend la fille. Quand survient le père, le jeune homme s’enfuit, en oubliant son portable sur place. Un enfant est surpris en train de tuer un chat, tandis qu’un autre s’interroge en découvrant le désir sexuel et la honte devant Dieu…
Portraits d’enfants ou de jeunes adultes dominent ces récits révélant les contraintes religieuses et un regard désabusé ou amusé sur les travers de la société iranienne.
Je puais le sang d’âne alterne naïveté enfantine, violence familiale, doux cynisme et scènes parfois cruelles.

L’auteur (site de l’éditeur) :

Hafez Khiyavi est né en 1973 dans la région d’Azerbaïdjan oriental, au nord-ouest de l’Iran. Je puais le sang d’âne est le deuxième recueil de nouvelles de l’auteur, après Une cerise pour couper le jeûne, publié en France chez Serge Safran éditeur.

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Je me suis plu dans Le chameau ivre d’Alma Rivière, alors j’ai voulu rencontrer l’Iran de Hafez Khiyavi où j'y  retrouve certains thèmes reviennent.

En treize histoires courtes, Hafez Khiyavi me transporte dans l’Iran actuel. Ces nouvelles racontent la vie d’homme et de femmes, pas héros pour un sou, qui se débattent entre  modernité et tradition

La première nouvelle fait référence à son précédent livre « Une cerise pour couper le jeûne » (que j’aimerais découvrir) où une jeune fille vient retrouver, sans être voilée et à vélo, son amoureux qui se cache de la police

Les personnages sont humains, très humains avec leurs faiblesse, rouerie, bassesse, courage, humour, violence. Ils sont coincés entre la tradition et la modernité, regrette l’occidentalisation tout en la rejetant, la religion «Sa culotte, à Sheylan, c’est Satan qui la lui enlève » ; ce jeune garçon s’interroge sur ce que voit et ne voit pas Dieu. « Ma mère, elle dit que Tu es partout » «Rêver que Sheylan est là aussi. Non, Seigneur ! Non ! Ça tu ne l’as pas entendu. Je parle juste pour moi. Ma mère, elle dit que même quand on parle à l’intérieur de nous, Dieu, Il l’entend. Ce n’est pas bien, Dieu ! Ce serait mieux quand même si Tu n’entendais pas ce que les gens ils se disent à eux-mêmes. En tout cas pas tout. » Les mâles ne sont pas des surhommes et, quelque fois leur couardise fait rire.

Chaque nouvelle brosse une facette de l’Iran d’aujourd’hui dont l’auteur en brocarde l’hypocrisie. J »ai rencontré l’armée  « Des pêches », l’entraide « Ibrahim », l’amour « Je puais le sang de l’âne ». « L’âme de M’sieur Mansour » oscille  entre légèreté et gravité.

Des histoires à raconter écrites aux petits oignons, bien traduites par Stéphane Dudoignon. Certaines sont jubilatoires, d’autres ironiques, tendres, violentes. Hafez Khiyavi montre beaucoup de tendresse pour ses personnages

« Je puais le sang d’âne »  ouvre une fenêtre sur l’Iran moderne et Hafez Khiyavi, un auteur à découvrir.

Une fois de plus, les Editions Safran ont fait mouche.

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A
Tu as le chic pour dénicher de belles lectures.
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Z
J'avoue un grand penchant pour les 2ditions Serge Safran, jamais déçue
L
J'avoue que le titre ne m'attirait pas. Mais vu ce que tu en dis...
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Z
C'est vrai que le titre peut nous paraitre repoussant, mais l'intérieur vaut le détour
M
Décidément, cet éditeur me plaît de plus en plus...et tu me donnes envie de me remettre à lire des nouvelles. Merci de nous donner ton ressenti
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Z
A moi aussi !!
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