Hugo Boris - Police

POLICE

Hugo Boris

Editions Grasset

198 pages

Août 2016

24/08/2016

ISBN : 9782246861447

 

4ème de couverture :

Ils sont gardiens de la paix. Des flics en tenue, ceux que l’on croise tous les jours et dont on ne parle jamais, hommes et femmes invisibles sous l’uniforme.

Un soir d’été caniculaire, Virginie, Erik et Aristide font équipe pour une mission inhabituelle : reconduire un étranger à la frontière. Mais Virginie, en pleine tempête personnelle, comprend que ce retour au pays est synonyme de mort. Au côté de leur passager tétanisé, toutes les certitudes explosent. Jusqu’à la confrontation finale, sur les pistes de Roissy-Charles-de-Gaulle, où ces quatre vies s’apprêtent à basculer.

En quelques heures d’un huis clos tendu à l’extrême se déploie le suspense des plus grandes tragédies. Comment être soi, chaque jour, à chaque instant, dans le monde tel qu’il va ?

L’auteur (site de l’éditeur) :

Hugo Boris est l’auteur de quatre romans très remarqués aux éditions Belfond, Le Baiser dans la nuque (2005), La Délégation norvégienne (2007), Je n’ai pas dansé depuis longtemps (2010) et Trois grands fauves (2013). Tous sont disponibles chez Pocket. Il a été assistant réalisateur sur plusieurs documentaires à la télévision, travaille dans une école de cinéma le jour et écrit la nuit.

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« Ce soir, son équipage a accepté une mission hors circonscription qui va déborder l’horaire de fin de service ». Virginie, qui vient de reprendre le boulot après un congé parental, ne rentrera pas tôt chez elle, elle le sait mais a accepté la mission, sans en connaître la teneur.

Avec Erik et Aristide, ils doivent convoyer un clandestin Tadjik à Roissy pour le mettre dans un avion et retour dans son pays d’origine. Normalement c’est la COTEP qui s’en charge, mais…

Voilà pour l’action.

Qu’est-ce qui pousse Virginie à ouvrir l’enveloppe contenant le dossier d’Asomidin Tohirov ? Est-ce la personne de l’ASSFAM qui lui sort le panégyrique du Tadjik, militant des droits de l’homme dans son pays ? Toujours est-il qu’elle cogite, qu’elle enlève les menottes dans la voiture, qu’elle a envie qu’il s’enfuit qu’elle….

Le huis-clos entre les trois flics et le réfugié monte en intensité, des bulles éclatent et, à la fin, une question qui me taraudait et me taraude encore. Comment vivre avec tout ça ? Comment supporter certaines missions ? Le monde n’est pas manichéen comme voudraient nous le faire penser certaines personnes. Derrière un réfugié, il y a une histoire, une vie, une humanité. Les trois devront vivre avec cela, en plus du reste.

J’ai aimé cette plongée en apnée dans le corps et l’âme de Virginie qui porte avec elle son sac à emmerdes un peu chargé par la faute d’Aristide et la sienne. Elle est enceinte d’Aristide et soit avorter le lendemain de la mission. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : les hormones et tout le tralala, non, non et non.

Hugo Boris déroule son récit sans vouloir nous faire pleurer, mais sans état d’âme, il décrit, évite les écueils sentimentalistes. Je suis sur la banquette arrière avec Virginie, Erik, Aristide et Asomidin. Je sens leur fatigue, leur manque de sommeil. Je comprends leurs réactions hors de toute logique tout comme la peur panique du réfugié.

Ils sont rentrés tard ce soir-là, ou envolés et compris, n’ont pu dormir de suite. Pour les accompagner au bout de leur mission, j’ai passé une nuit blanche que je ne regrette pas.

Ce n’est pas un polar mais un livre sur trois policiers en uniforme dans leur boulot quotidien.

C’est du lourd, un coup de cœur.

J’avais lu et apprécié » du même auteur : Trois grands fauves

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A
Je suis complètement en phase avec ton avis, et heureuse d'avoir avec ce titre découvert cet auteur !! Merci pour tes liens sous mon micro challenge. ;)
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Z
Je l'ai dzcouvert grâce au challenge 1% en cliquant sur ta chronique. J'ai retenu d'autres livres de lui à la bibli
Y
Très belle lecture pour moi aussi, j'ai aimé passé ce moment avec ces personnes
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Z
Une autre façon de parler de la police
V
ce roman fait l'unanimité, non?
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Z
Je crois
N
Merci pour cette chronique, je n'étais pas attirée plus que ça par ce livre mais la lecture de ton avis pourrait m'en faire changer. Je le note sur ma (déjà longue) liste.
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Z
Ah, toi aussi, tu as une longue, très longue liste. Je trouve que cette rentrée littéraire nous gâte
A
Un coup de coeur pour moi aussi.
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Z
Je te comprends
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