Charles d'Ambrosio - Le musée des poissons morts

Le musée des poissons morts

Charles d’Ambrosio

Traduction France Camus-pichon

Editions Albin Michel

Septembre 2016

292 pages

ISBN : 9782226328847

 

4ème de couverture :

Considéré comme l’un des maîtres de la nouvelle, Charles D’Ambrosio emporte l’adhésion par la puissance et la beauté de son écriture. Il met en scène des personnages confrontés à des relations complexes et des sentiments troubles. Graves ou ironiques, ces bribes d’existence sont autant de petits chefs-d’œuvre.

L’auteur (site de l’éditeur) :

Originaire de Seattle, Charles D'Ambrosio est considéré comme un maître de la nouvelle. Lors de sa parution, Le Musée des poissons morts a été unanimement salué par la presse française et américaine, s'imposant aujourd'hui comme un classique.

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« Pour ma femme, impossible de dire « réfrigérateur ». Elle apprend. Alors elle dit « Le musée des poissons morts ». Cette phrase de Rigo a donné le titre au livre de Charles d’Ambrosio. Rigo, travailleur immigré sans papier, est technicien sur un plateau où l’on tourne des films pornos.

Huit nouvelles où les petites gens, les paumés, les laissés pour compte de la société américaine évoluent dans une atmosphère vraie. Les portraits dessinés sont criants de vérité, les personnages à la dérive, désorientés, s’accrochent au moindre bout de bois, près de la folie ordinaire à l’instar de ce scénariste à succès que la dépression conduit à l’hôpital psychiatrique qui s’éprend d’une danseuse qui pratique l’automutilation. Les repas familiaux sont acides, décapants "Là-haut vers le nord" et "Bénédiction". Un régal aigre-doux

Monsieur Drummond est réparateur de machines à écrire, comme son père l’était avant lui. Métier d’avenir s’il en est !! Petit à petit on comprend que son fils n’est pas l’oisif que l’on pourrait penser au début de la nouvelle, mais qu’il souffre de schizophrénie. Cet homme placide n’a aucun avenir dans son métier, ni aucun espoir avec son fils si ce n’est l’accompagner au fil des jours, de tout supporter seul car sa femme les a quittés. Il ne lui en veut même pas ! Je crois que c’est cela l’univers de ce livre, l’absence d’avenir, simplement vivre, supporter le présent. Superbe ! Charles d’Ambrosio m’a émue avec ces tranches de vie banales, ces portraits pas forcément sympathiques pour quelques uns. Il instille un crescendo, une bouffée de suspens et, à la fin, il y a la minuscule lumière de rédemption, d’amour, d’espoir ou simplement de vie.

Une superbe découverte. L’auteur ne demande pas de compassion pour ses personnages, simplement de les écouter vivre, de les aimer dans toutes les facettes qu’il propose et… ça marche. Ces tranches de vie ne sont pas misérables mais humaines.

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A
Ca n'a pas l'air trop misérabiliste.
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S
Tu me fais découvrir cet auteur et me donnes envie de le lire !
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Z
J'espère que, si tu le lis, tu aimeras autant que moi
J
Je suis ravi que tu l'aies apprécié à ce point parce qu'il m'attend ce recueil de nouvelles !
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Z
Belle découverte et sacré écriture
J
J'avais très envie aussi de découvrir ces nouvelles aux personnages prometteurs. Une de mes prochaines lectures
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Z
Je lirai donc tza chronique avec plaisir
M
Je lis peu de nouvelles mais celles-ci m'attirent comme le titre d'ailleurs ! En plus je n'ai jamais lu cet auteur mais tu n'es pas la seule à l'apprécier. Merci de nous donner ton avis éclairé. Belle journée
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Z
ça ne l'est pas du tout. Rien que des personnages "normaux" qui tire un peu le diable par la queue
Z
Arriverons-nous à lire tous les romans que nous aimerions découvrir ?
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