Gaëlle Josse - Les heures silencieuses

 

Les heures silencieuses

Gaëlle Josse

Editions Autrement

140 pages

Janvier 2011

ISBN : 9782746715011

 

4ème de couverture :

« À l'heure où mes jours se ternissent comme un miroir perd son tain, le besoin de m'alléger de ce qui m'encombre devient plus fort que tout. Je garde l'espoir, naïf peut-être, qu'un tel aveu sera comme l'amputation d'un membre inguérissable qui, pour douloureuse qu'elle soit, permet de sauver le reste du corps. »
Tout paraît à sa juste place dans la vie de Magdalena, épouse de Pieter Van Beyeren, administrateur de la Compagnie des Indes orientales à Delft. Rigoureuse, maîtresse d'elle-même, elle aurait pu succéder à son père. Mais le commerce est réservé aux hommes. Sa place est au foyer. Magdalena doit se limiter à cet espace intérieur, où elle a souhaité se faire représenter à son épinette, de dos. Un décor à secrets, que son journal intime dévoile. Déceptions, souvenirs, drames familiaux, mais aussi joies, et désirs interdits...
Dans le silence de l'heure, derrière le précaire rempart de l'ordre et de la mesure, Magdalena transcrit les vacillements de son cœur, explorant les replis les plus secrets de l'âme.

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Comme sur la peinture d’Emmanuel de Witte « Intérieur avec une femme jouant de l’épinette », tout respire l’harmonie dans la vie de Magdalena. Pourtant, dans le journal intime que dévoile Gaëlle Josse, beaucoup de tourments et, surtout, un lourd secret tu depuis l’âge de ses douze ans.

Magdalena, est l’aînée de 4 filles, son père l’initie au commerce maritime. C’est là qu’elle rencontre Pieter qu’elle épouse. Bien sûr, c’est lui qui prend la succession des affaires du père. En tant que fille, elle n’en a pas le droit. Mariage, enfants, gestion de la maison… occupent la jeune femme. Arrive l’accouchement de trop qui aurait pu lui coûter la vie. Son mari, « grand seigneur » prend la « sage » décision de ne plus coucher avec elle. A trente-huit ans, elle ne connaîtra plus les plaisirs de la chair et Pieter les amoures ancillaires. Pas facile de à cet âge de se transformer en une nonne. Elle connaît quelque émoi tout platonique, mais…Heureusement, il y a la marche des affaires à laquelle elle est toujours associée. « Je me réjouis de bientôt l’y accompagner. Je crains que ce soit là un des seuls plaisirs qui me restent. La mer et les navires me demeurent chers, et avivent mes plus doux souvenirs. »

J’aime le contraste entre le tableau qui ne montre pas le visage de Magdalena, où beaucoup est dit par petites touches et le journal intime où elle dévoile ses secrets, ses entrailles. A travers la vie de Magdalena, Gaëlle Josse raconte également la vie de la bourgeoisie de Delft au dix-septième siècle

L’écriture de Gaëlle Josse est caressante, douce. La palette de ses mots est comparable à la chaleur des tons du tableau.

Une belle lecture, agréable, chaude et vivante. In livre à lire d’une traite bien lové au creux d’un hamac ou de son lit. Un auteur que j'ai découvert et apprécié avec Le dernier gardien d'Ellis Island

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A
Même si je n'avais pas aimé plus que cela Le dernier gardien d'Ellis Island, je note ce titre.
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Z
Ce livre est destiné aux jeunes lecteurs
Y
Comme toi, j'ai lu et aimé Le dernier gardien d'Ellis Island, mais depuis, je ne l'ai pas relue
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Z
Trouvé à la bibli
L
Il est dans ma PAL celui-ci !
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Z
Je te souhaite une aussi belle lecture
A
J'ai le dernier dans ma PAL, mais celui-ci, je ne l'ai toujours pas lu.
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Z
Je vais acheter le dernier ou essayer de la trouve à la bibli
M
J'ai moi aussi beaucoup aimé ce roman à l'écriture sensible et poétique dont on a peu parlé dans la presse il me semble...Comme quoi ! <br /> Merci pour ta belle chronique qui incitera sans doute, davantage que la mienne, quelques personnes à lire ce magnifique livre et passe une bonne journée.
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Z
Je t'interdis de dire que ta chronique n'est pas intéressante. Chacun écrit selon son ressenti et j'aime ce que tu en as dit
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