Edouard Louis - Histoire de la violence
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Histoire de la violence
Edouard Louis
Editions du Seuil
240 pages
Janvier 2016
ISBN : 9782021177787
4ème de couverture :
J’ai rencontré Reda un soir de Noël. Je rentrais chez moi après un repas avec des amis, vers quatre heures du matin. Il m’a abordé dans la rue et j’ai fini par lui proposer de monter dans mon studio. Ensuite, il m’a raconté l’histoire de son enfance et celle de l’arrivée en France de son père, qui avait fui l’Algérie. Nous avons passé le reste de la nuit ensemble, on discutait, on riait. Vers six heures du matin, il a sorti un revolver et il a dit qu’il allait me tuer. Il m’a insulté, étranglé, violé. Le lendemain, les démarches médicales et judiciaires ont commencé.
Plus tard, je me suis confié à ma sœur. Je l’ai entendue raconter à sa manière ces événements.
En revenant sur mon enfance, mais aussi sur la vie de Reda et celle de son père, en réfléchissant à l’émigration, au racisme, à la misère, au désir ou aux effets du traumatisme, je voudrais à mon tour comprendre ce qui s’est passé cette nuit-là. Et par là, esquisser une histoire de la violence.
E. L.
L’auteur (site de l’éditeur) :
Édouard Louis a publié En finir avec Eddy Bellegueule (Seuil, 2014) et, sous sa direction, Pierre Bourdieu. L’insoumission en héritage (PUF, 2013). Il a créé la collection « Des mots » aux Presses universitaires de France.
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Edouard Louis, la nuit de Noël, se fait draguer par un jeune kabyle, Reda, et lui propose de prendre un verre chez lui. S’en suit une nuit d’amour et de conversation intense. Suite au vol de son portable, le sexe s’est transformé en agression, puis en agression sexuelle. Edouard ira à l’hôpital, au commissariat porter plainte. La sœur d’Edouard participe à ce récit en racontant à son mari les évènements tels qu’elle les a compris.
Je n’ai pas lu le premier livre de cet auteur. La curiosité est un (vilain ?) défaut et me voici avec Histoire de la violence entre les mains.
Je n’ai éprouvé aucune empathie pour ce jeune homme et son histoire, tant le style m’a déplu. Les interventions de la sœur alourdissent la lecture. Je n’aime pas sa façon de vouloir faire populaire lorsque Clara raconte. J’ai senti son ambivalence entre ses sentiments restés vifs à l’égard du Reda du début et sa déposition à la police. L’impression qu’il a, à la fois, envie d’arrêter la plainte et le besoin de la maintenir « Je ne me doutais pas encore de l’intensité avec laquelle j’allais me détester d’être venu jusqu’au commissariat. » ou encore «Je ne voulais pas porter plainte, à cause de ma détestation de la répression, parce que je pensais que Réda ne méritait pas d’aller en prison. ». A trop vouloir se donner le beau rôle, Edouard Louis n’est pas crédible pour moi. Pourquoi se cacher pour écouter le récit de sa sœur ? Une discussion entre lui et lui-même qui ne m’a pas plu. Un titre qui appelait autre chose
Livre lu en qualité de membre du jury prix des lecteurs 2016 l'Express BFMTV