Sébastien Fritsch - Derrière toute chose exquise

 

Derrière toute chose exquise

Sébastien Fritsch

Editions Fin mars début avril

Mars 2014

226 pages

ISBN 9782953767766

 

4ème de couverture :

Depuis près de vingt ans, Jonas Burkel photographie toujours la même femme ; seul le prénom change. Mais plus que les brunes longilignes au regard perdu, il semble que son vrai grand amour soit ses habitudes : ses disques de piano jazz, ses errances dans Paris… et ces corps féminins dociles et invariables.

La fille qu’il découvre dans un train de banlieue, accrochée à un roman d’Oscar Wilde, semble la candidate idéale pour prolonger la série : il oublie immédiatement son précédent modèle, imagine déjà sa nouvelle conquête devant son objectif, dans des rues sombres, sous la pluie, sous ses draps…

L'idée qu'une femme puisse refuser son petit jeu sentimental ne lui traverse même pas l'esprit. Mais comment pourrait-il deviner que, tout comme lui, la lectrice du train n’accepte aucune règle sinon celles qu’elle invente ? Et que tous ceux qui l’approchent doivent s’y plier ; jusqu'à y jouer leur vie.

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Jonas Burkel, photographe est passionné par un seul type de femme : brune, longiligne, au bord du précipice. Il aime les photographier dans des usines désaffectées. Un modèle chasse l’autre dans le cœur et le lit du photographe, jusqu’à ce que l’inconnue du Paris-Meaux arrive et prenne toute la banquette.

Jonas est un instable amoureux avec pour point d’ancrage son appartement. Son plaisir : regarder par la fenêtre un verre de Whisky à la main et la musique d’Oscar Peterson dans les oreilles, plutôt sur sa chaîne. Malgré toutes ses conquêtes, n’allez pas penser que c’est un tombeur. Il me parait plutôt ennuyeux dans son refus d’aimer, de donner, son silence quasi permanent, la monotonie de sa vie. Pourquoi Margot fait-elle le pied de grue devant son appartement et note tous ses déplacements ? Pourquoi Emmanuelle ne contient-elle pas sa joie et son orgueil de voir Jonas s’installer chez elle ?

« Assise droite comme un i sur une banquette orange, elle lit. Et c’est en la découvrant ainsi, absorbée par des mots, indifférente au monde, inconsciente du pouvoir qu’elle exerce, que je tombe amoureux. » Arrive celle qui lui fait oublier toutes les autres, celle à qui il voudrait donner. Comme aux autres, il lui refile sa carte.  Depuis ils jouent au chat et à la souris. Le chat étant, en l’espèce, une chatte et la souris un bon rat bien naïf. Quoique…

L’auteur plante le décor principal : l’appartement de Jonas et le canapé-lit rayé vert et blanc, un vrai personnage qui revient souvent comme le refrain d’une chanson.

La fin ? Surprise du chef de l’auteur ! Qui fait que, dans ma tête, je me suis offert tout le livre, en travelling arrière.

J’oubliais. Il y a des mortes, mais qui a tué ? Qui est coupable ?

J’ai retrouvé la distillerie d’indices, l’écriture imagée du « Sixième crime » au service de ou des énigmes. C’est le style de Sébastien Fritsch, son besoin ; nous accrocher, nous harponner.

Un conseil ami lecteur : ne brûle pas les étapes, prends le temps d’apprécier la distillerie, laisse Jonas et ses conquêtes s’installer dans ton esprit sans oublier la belle N.

 

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A
Chic, un nouveau roman de cet auteur que j'apprécie.
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Z
Une bonne lecture
M
Je ne connais toujours pas cet auteur et le titre est tout à fait attirant. Je l'avoue j'ai tendance à lire ce type de roman à suspense surtout l'été. Merci pour cette belle chronique. Je prend note !
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Z
L'été est encore assez loin pour trouver cet auteur
M
Un vrai suspens bien distillé dans ta chronique ! Je l'inscris dans ma PAL. Merci pour cette découverte.
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Z
Surtout, noter les indices
L
Bon, toujours pas lu cet auteur. Pourtant, il est dans ma PAL !
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Z
Il faudrait des pales pour aérer nos PAL
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