Max Genève - Le voyage de M. de Balzac à Turin

 

Le voyage de M. de Balzac à Turin

Max Genève

Editions Serge Safran

224 pages

février 2016

ISBN : 9791090175440

 

4ème de couverture :

En juillet 1836, le couple Guidoboni-Visconti propose à Balzac de les représenter à Turin, tous frais payés, pour une affaire d'héritage. Cela tombe à pic : l'écrivain est ruiné après la liquidation La Chronique de Paris. Pour l'accompagner, l'auteur du Lys dans la vallée - le roman vient de paraître -, recrute un jeune page : Marcel. Habillée en homme, mariée, mère de famille, elle s'appelle en vrai Caroline. Et, fatalement, se noue une intrigue amoureuse d'un genre très particulier.

Dans ce roman à la sulfureuse malice et discrète érudition, Max Genève prête à un homme épuisé par un travail acharné, harcelé par ses éditeurs et ses créanciers, ce qu’il n’aura vécu que rarement : un moment de joyeuse insouciance.

L’auteur (site de l’éditeur) :

Né à Mulhouse en 1945, Max Genève vit aujourd'hui entre Paris et Biarritz. Auteur de vingt romans et de plusieurs recueils de nouvelles, ce romancier inclassable s'est illustré dans des veines très variées avec toujours la même exigence. Le voyage de M. de Balzac à Turin est le troisième roman paru chez Serge Safran éditeur après Virtuoses et Le jeune homme qui voulait ralentir la vie.

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Suite à la liquidation de La Chronique de Paris et pressé par ses créanciers, Honoré de Balzac ne doit son salut qu’à ses amis Guidoboni-Visconti qui l’envoie régler une affaire de succession à Turin. L’accompagne Marcel, son « page ».

« Marcel se lave les cheveux au relais de poste pendant qu’on dételle les chevaux. Elle les porte courts pour l’occasion… » Ainsi débute ce roman. Tiens une faute (je n’avais pas lu la 4ème de couverture). Non, aucune erreur puisque Marcel est en fait Caroline Marbouty, une femme mariée mère de deux enfants qui lui avait envoyé des textes, signés Marcel, lorsqu’il était directeur de la Chronique de Paris. Elle sera même confondue avec George Sand. Balzac ne démentira pas. Donc Marcel-Caroline accompagne Honoré dans ce voyage. pour ne pas effrayer ses grande amies Mesdames Hanska, de Berny et Guidoboni-Visconti. Me voici embarquée avec Balzac et Marcel en diligence direction Turin. Marcel, le page, ne fait pas illusion longtemps parmi les personnes rencontrées. Ainsi à la Grande Chartreuse, la réflexion du frère portier : - Ce jeune homme est mon page, dit Balzac d’un ton mal assuré,… -Et moi je suis la Sainte Mère ».

Un voyage et un séjour turinois que j’ai adoré. Un peu fatiguée par tout le trajet en diligence. Ravie d’avoir admiré le jardin de l’avocat Luigi Colla à Rivoli. J’ai découvert avec Marcel le faste des demeures seigneuriales et princières. J’ai souri aux parties de chat et souris entre Balzac et Caroline.

Madame Hanska est toujours présente dans ce voyage ; Sa tendre Eva, sa Princesse. Les pensées de Balzac vont aussi auprès de Madame de Berny qui vit ses derniers moments. Nonobstant ceci, la dernière nuit italienne, chez Madame de Benevello, le page et le maître doivent dormir dans le même lit. Le lendemain, il se comporte, pour moi, en goujat en ayant cette sortie « Donc, nous sommes bien d’accord, dit-il, il ne s’est rien passé cette nuit. » Je sais, c’est un R.O.M.A.N., mais…

En fin de livre Max Genève nous éclaire un peu plus sur Caroline Marbouty. C’est qu’il est dur, à l’époque, d’être écrivain et femme. « Vous savez comme moi qu’une femme qui met son talent à défendre les femmes, ce qu’elle fait avec force dans Une fausse position, rencontre bien des inimités masculines. » La postface montre l’érudition non ennuyeuse de l’auteur.

Max Genève, je suis très heureuse d’avoir accepté votre invitation au voyage. Accomplir ce voyage en compagnie de Monsieur Honoré de Balzac fut un régal, une parenthèse enchantée.

Les Editions Serge Safran m’ont offert, une nouvelle fois, une très belle lecture.

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S
Rho la la, il a l'air extra, s'il ne prend pas trop de liberté avec Honoré je crois que je me laisserai tenter punaise!!! Décidément cet éditeur est de plus en plus visible avec des ouvrages de qualité.
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Z
Tu as entièrement raison. Un éditeur qui ne m'a jamais déçu. Non, pas trop de liberté, l'auteur aime Balzac
C
ça a l'air d'être un livre très intéressant mais j'ai du mal quand le personnage principal porte mon prénom !
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Z
Question d'habitude. Le mien est célèbre grâce à une écrivaine que j'adore
M
Un livre intéressant en effet...je ne connais ni l'auteur ni l'éditeur. Je le note mais ma liste est si longue que je ne peux pas tout acheter.
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Z
Egalement
M
Oui tu as raison c'est ce que je vais faire. Souvent j'achète aussi en poche...
Z
Je pense qu'il sera en bibli. Il suffit d'attendre
A
J'ai beaucoup de mal avec le genre fiction-réalité à partir de personnages connus.
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Z
Ici, cela ne m'a causé aucune gêne
L
Je capitule ! Tu as gagné le match ! :-)
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Z
Et la coupe ??
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