Mikaël Hirsch - Notre-Dame des vents
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Notre-Dame des vents
Mikaël Hirsch
Editions Intervalles
Août 2014
192 pages
ISBN : 9782369560036
4ème de couverture :
Durant les grandes grèves de 1995, une biologiste se rend aux îles Kerguelen pour y étudier l’impact du réchauffement climatique. En plus de l’isolement géographique, renforcé par l’ampleur du mouvement social en métropole, elle y découvre un espace façonné par la littérature et fait la rencontre d’un technicien, maillon de la chaîne du renseignement.
Au même moment, la mise au point d’un satellite espion, ainsi que la soudaine reprise des essais nucléaires français dans le Pacifique seraient-ils de simples coïncidences, ou bien les éléments épars d’un secret plus vaste, véritable chambre d’échos pour les fantômes de la guerre froide ?
Mêlant tout à la fois réalité scientifique, récit d’exploration et conte fantastique, Mikaël Hirsch renoue ici avec le roman d’aventures maritimes, dont les maîtres incontestés furent Edgar Allan Poe et Jules Verne.
L'auteur (site de l'éditeur) :
Mikaël Hirsch est un écrivain français né à Paris en 1973. Deux de ses romans, Le Réprouvé et Avec les hommes ont figuré dans les sélections du Prix Femina. Après Notre-Dame des Vents, paru en 2014, Libertalia est le troisième roman de Mikaël Hirsch publié aux éditions Intervalles.
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Les îles Kerguelen ont pour moi, le goût du mystère ; ne me demandez pas pourquoi, mais le seul mot de Kerguelen….Peut-être gamine le mot océan indien signifiait chaleur, tropiques… et ce sont des îles battues par le vent, le froid, la neige. Un livre qui en parle, je ne pouvais pas ne pas le lire.
Une histoire d’amour telle une aurore boréale voit le jour pour s’éteindre rapidement par le départ de la jeune femme. Une histoire forcément dans la parenthèse du temps puisque les missions sont limitées en durée.
Ce n’est pas si simple que cela. D’abord, il y a les éléments, le vent, la neige, le froid. Puis viennent la vie en huis clos, l’île devient une cage entre deux arrivées du Marion Dufresne. La promiscuité, la difficulté de la vie communautaire, les jalousies, les secrets d’Etats -puisque russes, américains, français, entre autres, se côtoient-, les surveillances, les essais nucléaires qui reprennent… Tout est là dans l’actualité du livre avec, pour décor, la beauté sauvage des Kerguelen. Cela aurait pu être suffisant pour donner un livre très agréable à lire grâce à l’écriture savante de Mikaël Hirsch. Mais non, l’auteur nous emmène dans d’autres voyages. Un voyage dans le temps, avec un carnet retrouvé que va dévorer Alexis, et dans la folie qui va être la sienne, dans sa recherche du trou de Symmes.
Mikaël Hirsch fait de l’atmosphère qui règne sur l’île, le huis clos, un personnage central. La méfiance, voire la parnoïa règne entre les scientifiques. Il restitue admirblement l’ennui, la solitude des iliens avec en arrière-plan le décor de l’île.
Mikaël Hirsch restitue le réalisme des activités scientifiques, d’une façon agréable pour une handicapée scientifique comme moi. Il y a du lyrisme dans la fuite en folie d’Alexis
« Mêlant tout à la fois réalité scientifique, récit d’exploration et conte fantastique, Mikaël Hirsch renoue ici avec le roman d’aventures maritimes, dont les maîtres incontestés furent Edgar Allan Poe et Jules Verne. » dit la 4ème de couverture et c’est tout-à-fait cela.
Une belle découverte