Guillaume Siaudeau - La dictature des ronces

La dictature des ronces

Guillaume Siaudeau

Alma Editions

Mars 2015

184 pages

ISBN : 9782362791475

 

4ème de couverture :

Un petit bout de terre perdu au milieu de la mer, un bouchon dans l’eau qui attend que ça morde. C’est là, sur l’île de Sainte-Pélagie, que s’installe un été le narrateur. Son ami Henri parti en voyage lui a confié la garde de la maison, du chien et du jardin. Une aubaine pour le narrateur qui s’ennuyait ferme. Bien décidé à sauver le potager des ronces et sa vie de l’atonie douce, il prend ses marques, observe le paysage, arpente ce nouveau territoire. Et fait d’étranges rencontres : un enfant inconsolable, un maire iconoclaste, un voisin au lourd secret, deux chasseurs d’étoiles… Petit à petit il prend d’affection pour cet endroit unique et surprenant. L’île pourrait tout aussi bien être un bouchon dans l’eau qui attend que ça morde qu’une planète perdue dans l’espace…

L’auteur (site de l’éditeur) :

Guillaume Siaudeau est né le 16 décembre 1980. Il vit à Clermont-Ferrand. Son premier roman, Tartes aux pommes et fin du monde, est paru en 2013.Né le 16 décembre 1980, Guillaume Siaudeau vit à Clermont-Ferrand. Après Tartes aux pommes et fin du monde (Alma, 2013), son premier roman La dictature des ronces (rajouter le lien) est son deuxième roman.

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La dictature des ronces, je connais, je la subis dans mon jardin, alors ce livre avait de quoi me plaire. Une grosse envie de savoir comment le narrateur allait s’en sortir.

C’est qu’il en est plein de ronces notre narrateur ! Les ronces du désespoir, les ronces du désarroi, les ronces du renoncement, les ronces de l’ennui. Oui, tout allait mal chez lui. Son meilleur ami du moment, enfin, plutôt celui de ses fesses : un canapé. Il s’y enfonce au propre et au figuré. Heureusement, Harry, en lui proposant de garder sa maison et son chien, sur l’île de Sainte Pélagie, va lui permettre de rompre la relation très étroite qu’il a avec ce meuble. Sainte Pélagie, dans les temps anciens, était une prison. Quitter la prison de son canapé pour la prison d’une île, est-ce bien raisonnable ?

Cette île a une réputation bizarre, même le maire, rencontré à l’embarcadère, n’y recommande pas les séjours, c’est dire.

Outre Snoopy, capitaine du navire faisant la navette avec le continent toujours plus que moins ivre, il fait de très curieuses rencontres. Un petit garçon aveugle qui, assis sur la jetée, appelle son père dès qu’il entend un bruit. Il se soule avec Snoopy et ses copains qui l’emmènent sur une île mystérieuse pêcher des étoiles. Il fait la connaissance d’une bibliothécaire qui ne prête que des livres tristes et joint au prêt un mouchoir en papier, d’un lanceur de couteaux en mousse… Il se promène avec le chien à trois pattes d’Harry et découvre l’île qui, petit à petit, le prend dans ses bras. Il désherbe le jardin d’Harry, ôte les fameuses ronces, subit une grosse tempête, fait connaissance avec son curieux voisin… Tant et si bien que le mois passe à une vitesse folle et qu’arrive le retour de son ami. Il a débarrassé le jardin d’Harry de ses ronces et son esprit se libère, après en avoir récolté les mûres qui ont la saveur d’un bon livre, de ses propres ronces.

« Bonjour Monsieur, vous avez pensé à mettre du sable dans vos chaussures ? » le gamin qui lui pose cette question au début de son séjour peut paraître farfelu, mais…

Une lecture qui m’a enchantée. Une jolie façon d’évoquer le spleen du trentenaire ne quittant pas son nombril des yeux. L’écriture de Guillaume Siaudeau est charmante, délicate, teintée d’humour, d’ironie. Une jolie découverte lue en une soirée.

Il ne me reste qu’à m’attaquer aux ronces qui commencent à emprisonner le sapin. J’avais apprécié, toujours du même éditeur « La fractale des raviolis » de Pierre Raufast.

Merci Aifelle pour cette très agréable lecture.

 

"Bonjour Monsieur, vous avez pensé à mettre du sable dans vos chaussures.
J’ai hésité à m’enfuir.
- Du sable dans mes chaussures ?
- Oui, du sable dans vos chaussures.
Il a enlevé une de ses chaussures dont le fond était tapissé d’une couche de sable de quelques centimètres.
Vous voyez, monsieur, comme ça on ne va plus nulle part à reculons. Maintenant quand je vais à l’école, j’ai l’impression d’aller à la plage. Vous deviez essayer, monsieur."

Tous les livres que nous prêtons sont des livres qui se terminent très mal ou qui ont de fortes chances de vous inciter à pleurer. Si bien que nous offrons le mouchoir en papier avec chaque emprunt.

Une journée de petites souffrances et de modiques réparations. A combler la terre et à se remettre les idées en place. A prendre conscience que la fatigue n’était finalement qu’une récompense du courage. La sueur de l’essence de rêve.

J’ai ôté mes chaussures et en ai tapissé le fond de sable. J’en ai mis une bonne couche puis j’ai plongé les pieds dedans et les ai lacées. Je me suis levé et les premiers pas ont dit la vérité. C’était divin, incroyable

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S
Aifelle m'a offert Tarte aux pommes et fin du monde ...j'espère être aussi enthousiaste que toi ;-)<br /> (elle nous gâte Aifelle)
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Z
En effet, Aifelle vous gâte. J'attends ton avis sur ce livre car j'adore la tarte aux pommes
S
Il va finir par me passer entre les mains. Ronces ou pas ronces ;)
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Z
Tu n'auras même pas besoin de gants pour te protéger de ces ronces
A
Tu as des ronces dans ton jardin ? Il doit y avoir des mûres, alors.
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J
Je suis en plein dedans et j'aime beaucoup. Il y a quand même de drôles de spécimens sur cette île !
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Z
Tu as raison, mais une belle lecture
A
Ça me paraît difficile de ne pas aimer ce roman, il est plein de charme et en dit long en même temps sur la dureté des temps, mine de rien.
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Z
Merci de me l'avoir fait découvrir
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