Philippe Grimbert - Nom de dieu !
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Nom de dieu !
Philippe Grimbert
Mai 2014
198 pages
ISBN : 9782246853671
4ème de couverture :
Nom de dieu ! est un roman décapant dans lequel la cruauté de notre société finit par avoir raison des élans les plus nobles de son héros, Baptiste. La foi de ce fervent croyant y est mise à l'épreuve par une avalanche de catastrophes qui le transformeront en prophète halluciné, réglant publiquement ses comptes avec le Créateur.
Emotion et humour sont les ressorts de ce roman qui se lit avec jubilation tout en proposant au lecteur, sous les dehors d'une comédie grinçante, une interrogation plus grave sur la condition de l'homme moderne.
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Dans le film « Un long fleuve tranquille » les Le Quesnoy forment une famille catholique pratiquante, tout en bondieuserie dévouée. Philippe Grimbert nous propose de suivre une famille confite en dévotions, une famille lisse, aimante et bla bla bla et bla bla bla. Oui, mais voilà, le voile se déchire. Madame s’emmerde, même pas joyeusement mais copieusement, tombe en pamoison devant son psy (elle ne se confesse plus auprès de Monsieur le curé). Monsieur, au nom de Dieu, a une œuvre de charité chaque soir de la semaine, ou presque. Les 2 filles pataugent dans tout ce magma. Plus rien ne passe ni ne se passe dans le couple et Madame, nom de dieu ! demande le divorce.
Une suite de catastrophes et les rouages de la machine se grippent. La descente aux enfers ( ?) et voici nom de dieu ! Baptiste transformé en prophète clownesque (avec son nez rouge) halluciné.
Philippe Grimbert, d’habitude si attentionné avec ses personnages a eu, dans ce livre, la main lourde, très lourde, il a sorti la grosse artillerie. La farce est grinçante, mais le thème « Dieu si tu existes, pourquoi laisses-tu faire ça ! est un peu éculé ». Beaucoup trop de lieux communs. Les dialogues des responsables religieux (p 151 et 152) est affligeant.
Nom de dieu ! Monsieur Grimbert, rengainez vos bondieuseries, retirez vos gros sabots qui, pour moi, ne vous conviennent pas et revenez avec votre humour beaucoup plus subtil. Etait-ce pour aller avec le costume de clown de Gabriel ? Pour entrer dans ses chaussures trop grandes ?
Une lecture mitigée, voire décevante. Je m’attendais à quelque chose de plus subtil.
D’un même mouvement, le grand rabbin, le cardinal Vingt-Quatre et le bonze se retournèrent vers l’imam, lequel secoua énergiquement la tête, accompagnant sa protestation d’un geste de dénégation :
– Ce n’est pas moi, je vous le jure !"