Jo Baker - Une saison à Longbourn
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Une saison à Longbourn
Jo Baker
Traduction : Sophie Hanna
Collection : La Cosmopolite
396 pages
ISBN : 9782234075597
4ème de couverture :
Sur le domaine de Longbourn, vivent Mr et Mrs Bennet et leurs vénérables filles, en âge de se marier.
À l’étage inférieur veillent les domestiques. Personnages fantomatiques dans le célèbre roman de Jane Austen, Orgueil et préjugés, ils deviennent ici des êtres de chair et de sang qui, du matin au soir, astiquent, frottent, pétrissent et vivent au rythme des exigences et des aventures de leurs bien-aimés patrons. Mais ce que les domestiques font dans la cuisine, sans être observés, pendant qu’Elizabeth et Darcy tombent amoureux à l’étage, relève d’eux seuls… Une histoire d’amour peut en cacher une autre, et qui sait quel secret enfoui risque de ressurgir.
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Longbourn, cela ne vous rappelle pas quelque chose ?? Le beau Darcy ??? La famille Bennett et ses filles ?? Ça y est : Orgueil et préjugés de Jane Austen. Que vous l’ayez lu ou vu au cinéma, les souvenirs sont là.
Jo Baker nous emmène dans les coulisses de cette maison bruyante. Là où vivent les domestiques, dans la cuisine, les soupentes, l’étable, la porcherie… afin, là où tout se passe pour que ces Messieurs et Dames vivent sans se soucier de rien d‘autre que de leurs tenues de bal, arranger des mariages, s’amuser… bref, de vivre comme des gens de la bonne société anglaise fin XVIIIe, début XIXe.
N’ayez crainte, ce n’est pas du sous-Zola. Jo Baker ne donne pas dans le misérabilisme. La dureté du travail y est romancée !! Je suis un peu dure en écrivant cela, mais…. On découvre, si on ne le savait déjà, qu’il y a un fossé entre maîtres et servants, que même si il y a quelques familiarités, ce ne sont que des ombres dont ils attendent un dévouement sans faille et dont ils ne savent rien et ne veulent rien savoir, l’adage « on ne mélange pas les torchons et les serviettes » se vérifie encore.
Mrs et Mr Hill, Sarah, Polly, puis James, dont l’arrivée boulverse tout, mènent une vie de dur labeur de l’aube à la nuit. L’amour que porte le couple à ses deux « filles » ressemble à s’y méprendre à un amour maternel qui ne dit pas son nom. C’est une cellule familiale dans la grande ruche.
Je me pose quelques questions lorsqu’USA Today écrit : « C’est un roman audacieux, subversif là où l’on ne s’y attend pas, et brillant à chaque ligne. Un détournement magistral d’un classique. » Rien que ça !! Je n’ai pas trouvé le subversif ni l’audace, si ce n’est que d’avoir pris la trame d’Orgueil et préjugés pour écrire son livre. D’ailleurs, j’ai nettement préféré la partie où elle se détache de cette trame pour nous parler du passé de Mrs Hill, de la guerre en Espagne où a combattu James.
Un livre que j’ouvrais avec plaisir, une lecture agréable qui a certainement pâtie de 2 précédentes lectures : Chems Palace et des mille et une façons de quitter la Moldavie. L’écriture de Jo Baker est charmante et légère, peut-être trop légère. J’aurais aimé beaucoup plus de profondeurs, plus de corps. Vous me direz que le livre de Jane Austen est, lui aussi, léger.
Je remercie Libfly, qui, dans le cadre de son « désherbage de printemps » m’a permis cette lecture. J'ai aimé la couverture de ce livre, la tasse et la théière étaient des invites plaisantes
D’autres avis : Clara - Jostein - Carnet de lecture - sur Libfly