Claire Keegan - Les trois lumières

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Les trois lumières

Claire Keegan

Traduction : Jacqueline Odin

Editions Sabine Wespieser

Date de parution : Avril 2011

100 pages

ISBN : 978-2-84805-095-9

 

4ème de couverture :

Par une radieuse journée d’été, un père emmène sa fillette dans une ferme du Wexford, au fond de l’Irlande rurale. Le séjour chez les Kinsella semble devoir durer. La mère est à nouveau enceinte, et elle a fort à faire. Son mari semble plutôt désinvolte : il oublie le bagage de la gamine dans le coffre de la voiture en partant.
Au fil des jours, la jeune narratrice apprivoise cet endroit singulier. Livrée à elle-même au milieu d’adultes qui ne la traitent pas comme une enfant, elle apprend à connaître, au gré des veillées, des parties de cartes et des travaux quotidiens, ce couple de fermiers taciturnes qui l’entourent de leur bienveillance. Pour elle qui était habituée à une nombreuse fratrie, la vie prend une autre dimension. Elle savoure la beauté de la nature environnante, et s’épanouit dans l’affection de cette nouvelle famille si paisible. En apparence du moins. Certains détails l’intriguent : la manière dont Mrs Kinsella lui propose d’aller puiser de l’eau, les habits de garçon dont elle se voit affublée, la réaction de Mr Kinsella quand il les découvre sur elle…
Claire Keegan excelle à éveiller l’attention de son lecteur sur ces petites dissonances où transparaissent l’ambiguïté et le désarroi de ses personnages, si maîtres d’eux-mêmes. Et, dans cet envoûtant récit, le regard d’une enfant basculant à son insu dans le monde mystérieux des adultes donne toute sa force dramatique à la part cachée de leurs existences.

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Sur Libfly, les chroniques de blogueurs m’ont donné envie de lire ce livre et je ne le regrette pas du tout.

 Déposée comme un paquet, il n’y a pas d’autres mots, par son père chez les Kinsella, ses oncle et tante, cette petite fille va connaître les plus belles et douces vacances de sa jeune vie.

 Au fil des pages j’ai vu la peur disparaître du regard de la jeune narratrice et se muer en intérêt, en tendresse et en amour. Tout ceci est partagé par les Kinsella qui ont connu un grand malheur. Pas de grandes phrases, pas de grandiloquence, beaucoup de retenue, de silence. La douceur, la tendresse est partout présente. Les Kinsella habitent une maison claire et propre « un courant frais souffle par le porte mais ici tout est chaud, tranquille et propre » alors que la maison de ses parents reflète leurs vies « A l’intérieur, la maison parait froide et humide. Des traces de pas salissent le lino. Maman se tient là avec mon petit frère et me regarde.

Quel plaisir d’aider sa tante, de ne pas se faire rabrouer, surtout, lorsqu’au premier matin, son lit était mouillé (j’ai beaucoup aimé la phrase de Mrs Kinsella à ce moment-là), quelle volupté de prendre un bain toute seule dans la baignoire avec beaucoup d’eau, Quel joie de grimper sur les genoux de Ms Kinsella, de se faire appeler par de petits noms doux « mouflette », « pétale », quelle griserie de se sentir aimer. « - Oh, n’est-elle pas là pour qu’on la gâte ? dit Kinsella »

Bien sûr, les débuts sont difficiles, elle attend le retour de bâton, une telle gentillesse doit se payer un jour ! « Et ainsi les jours passent. Je continue d’attendre qu’un incident se produise, que ma sensation de bien-être s’envole – de me réveiller dans un lit mouillé, de faire une bourde, une énorme gaffe, de casser quelque chose – mais les journées se succèdent, très semblables. »

 La parenthèse enchantée à une fin : celle des vacances scolaires et, elle va retourner chez elle. La fin du livre est superbe et très cinématographique.

 La tarte à la rhubarbe, la promenade au clair de lune au bord de la mer avec son oncle, la journée passée en ville pour faire des emplettes, la jolie robe mauve… tout cela Claire Keegan nous le donne à voir dans ce livre tout en douceur mais très intense.

J'ai passé une très bonne soirée avec ce livre. Encore un que je n'ai pas envie de rendre à la bibliothèque.

 

Quelques extraits :

Dans la cour, de hautes vitres brillantes reflètent notre arrivée. Je me vois sur la banquette en train de regarder, aussi farouche qu’une enfant gitane avec mes cheveux en bataille, mais mon père, au volant, ressemble juste à mon père.

Les yeux de Kinsella ne sont pas complètement tranquilles dans son visage. On dirait qu’un gros problème lui envahit peu à peu l’esprit. Il pousse le pied d’une chaise avec sa chaussure et regarde de mon côté. « Tu devrais te laver les mains et la figure avant d’aller en ville, dit-il. Ton père ne s’est-il même pas soucié de t’apprendre au moins ça ? »

 Beaucoup d'autres ont aimé dont : Yv - Liliba - Traversay - Mimi -

 

 

 

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P
<br /> Je viens de le lire. Il est très court. Difficile d'en parler, je trouve mais tu le fais très bien. <br /> <br /> <br /> Je n'ai pas encore rédigé mon billet. Il devrait être court comme le bouquin. <br /> <br /> <br /> Bon dimanche. <br />
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Z
<br /> <br /> Merci. Dur pour moi de faire court !!!!<br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> J'avais bien aimé ce petit roman lumineux qui continue à plaire puisque je le vois de temps en temps <br />
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Z
<br /> <br /> C'est normal qu'il paise, c'est si bon<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> un livre magnifique, tout simplement ! bises<br />
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Z
<br /> <br /> c'est vrai<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Une lecture en demi-teinte pour moi. Trop de non-dits.<br />
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Z
<br /> <br /> Justement, cela donne de l'épaisseur<br /> <br /> <br /> <br />
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