Laure Naimski - La guerre en soi

La guerre en soi

Laure Naimski

Editions Belfond

Février 2019

144 pages

ISBN : 9782714480972

 

 

4ème de couverture :

Paul est un garçon fugueur. Dans sa ville au bord de la mer affluent des hommes qui espèrent franchir la frontière. Avec eux, Paul a trouvé son combat. Une camionnette, des affiches à coller la nuit en catimini. L’ordre aux habitants de ne plus tirer les rideaux sur ceux qui rôdent sous leurs fenêtres. Un jour, Paul disparaît définitivement. Louise se tient debout dans le cercle. Ses mots éclatent : « Mon fils est mort. Il avait vingt-sept ans. » Louise cherche un coupable. Sur la plage balayée par un vent glacial, elle épie un homme à vélo, parmi ceux qui fuient la guerre… À travers l’histoire de Louise et de Paul, Laure Naimski nous plonge de manière vertigineuse dans un deuil impossible attisé par la figure de l’étranger. Un roman puissant dont l’écriture aiguisée traque les symptômes d’une guerre en soi.

L’auteure (site de l’éditeur) :

Laure Naimski est écrivain et journaliste. Après En kit (Belfond, 2014), La guerre en soi est son deuxième roman.

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Une ville en bordure de mer. Le fils de Louise, son fils unique, fugue et, depuis la mort de son père, fugue encore plus. Au début, il aide les réfugiés, regonfle leurs téléphones et petit-à-petit, se met à vivre comme eux dans des usines désaffectées, des endroits improbables où sa mère le recherche. Un beau jour, Paul ne donne de nouvelles jusqu’à ce qu’un lui policier lui annonce son décès par téléphone.

Louise est complètement dévastée, en colère, détruite aidée par l’alcool qui lui permet de supporter l’indicible, l’impossible deuil de la chair de sa chair

C’est cette colère qu’elle crie lors des séances de thérapie du cercle des bois-sans-soif. Sa colère contre ces hommes fuyant leurs pays, la guerre, qui lui ont pris son fils, phagocyté par sa mission, jusqu’à aller trop loin, d’où l’on ne revient jamais. Que recherchait-il, un peu de la chaleur humaine qui ne trouvait pas chez lui avec une mère trop aimante, trop protectrice ? Un refus de recopier la vie de ses parents ? Un rejet de cette mère qui, au début, n’a jamais rien raconté au père, craignant sa réaction. Aucune communications au sein de la famille.

Peut-on rejeter la faute sur Louise qui a déjà tant de problèmes avec sa propre mère qui ne l’a jamais considérée, préférant le petit dernier. Ce frère qui reste fidèle à sa sœur, l’empêchant de sombrer définitivement, sans jamais rien demander ni poser de questions. Peut-on voir le malaise de son fils quand on n’est soi-même en colère contre la vie ?

Tout comme avec son premier roman, "En kit" moins noir, Laure Naimski raconte une femme en pleine dépression, la colère en plus, qui s’enfonce, sans plus de lucidité dans la spirale qui l’entraîne vers…. Elle ne le sait pas elle-même.

L’écriture nerveuse, percutante permet à Laure Naimski de fouiller sans anesthésie l’âme de Martine. Un second roman fort et abouti

 

 

 

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L
Ouf, ça y est, j'ai réussi à venir commenter sur ton blog. <br /> Je vais rattraper ma lecture de tes billets. <br /> Bises.
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Z
Tant mieux
A
Un sujet difficile que celui de la dépression.
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Z
Perdre un enfant est la pire chose
M
Un roman sombre, noir, gluant, difficile à lire (me semble-t-il) tant l'atmosphère semble délétère... Une vraie introspection !
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Z
C'est sans compter sur la plume de l'autrice
A
Une histoire qui me paraît bien sombre ..
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Z
Réaliste également
M
Test commentaire
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Z
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