Stephen Benatar - La vie rêvée de Rachel Waring

 

La vie rêvée de Rachel Waring

Stephen Benatar

Traduction Christel Paris

Editions Le Tripode

360 pages

août 2014

ISBN : 978-2-37055-029-3

 

4ème de couverture :

Rachel Waring est folle de joie. De manière inattendue, une grand-tante lui lègue un hôtel particulier à Bristol. Sans plus réfléchir, elle décide de laisser derrière elle son ancienne vie. C’en est fini du travail d’employée de bureau, de sa pauvre garde-robe et de sa colocataire qui fume comme un pompier et jure comme un charretier. Elle va mener une vie entièrement consacrée aux plaisirs, à la beauté, l’art et l’amour. Installée dans ses nouveaux quartiers, Rachel se paie un jardinier, se met à l’écriture, et impressionne tout le monde par son optimisme. Mais alors que le temps s’écoule au rythme de vieilles chansons qu’elle fredonne et des amours qu’elle se choisit, son entourage commence à s’interroger sur l’étrangeté de son comportement.

L’auteur :

Stephen Benatar est né à Londres 1937. Entre autre profession il a enseigné l'anglais à l'université de Bordeaux. Il a publié son premier roman 'The Man on The Bridge' qu'à l'âge de 44 ans. Ensuite d'autres romans ont suivi : Wish Her Safe at Home, When I Was Otherwise, Recovery, Letters for a Spy, Two on a Tiger and Stars

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Rachel Waring, célibataire la cinquantaine, probablement vierge, est une femme frustrée par la vie terne qui est la sienne. Depuis toute petite, elle vit dans un autre monde, se raconte des histoires, comme ces 7 images épinglées sur le mur de sa chambre d’enfant qui lui servaient de base à son envol vers un monde imaginaire et rêvé.

Un jour, par la grâce d’un héritage, elle se retrouve propriétaire d’une maison à Bristol. Maison délabrée pour laquelle elle quitte boulot, vie monotone, pour combler un manque. Or, plaquant tout, elle n’a plus ni contraintes sociales, ni horaires, ni, surtout, de barrières à son imagination. C’est le début d’une nouvelle existence où elle va se réinventer une vie. Auprès des autres, elle passera d’épatante et adorable, à originale, puis excentrique, puis fofolle, puis un brin dérangée pour arriver à la folie pure.

La force de ce livre ? Suivre le cheminement des pensées de Rachel « intra-muros », en direct du cerveau de Rachel Waring. N’ayant que son cheminement de pensée, aucun autre point de vue, j’ai suivi la montée en puissance de sa folie. La barrière est définitivement franchie lorsqu’elle tombe amoureuse d’Horatio, premier propriétaire de la maison, mort il y a des lustres.

Dans sa vie, qu’elle est la part de véracité, qu’elle est la part d’imaginaire ? Il n’y a plus la barrière de la bienséance, elle dit tout haut ce qu’elle pense tout bas. J’ai lu ce livre du fond de ma grippe où la fièvre m’embarquait sur son nuage. Tout se mélangeait, alors je n’ai plus tenté de démêler le vrai du faux, j’ai accompagné Rachel jusqu’au bout en l’écoutant fredonner les chansons qui ont bercé sa vie.

Suivre Rachel dans son cheminement vers la folie n’est pas plombant, tant elle a décidé d’être optimiste, drôle, avec beaucoup de ponctuations musicales de son époque. J’ai trouvé ce livre plutôt cocasse, teinté d’humour noir, de douceur, d’ironie. Aucune fausse note, Stephen Benatar et la bonne traduction de Christel Paris nous donnent à lire une Rachel vivante, aimante et touchante. Pourtant, oui ce livre est dérangeant, tant il est perturbant de suivre la montée de la folie de Rachel, même si cela se fait dans la joie et la bonne humeur.

J'ai compris le pourquoi de la couverture, très élégante, de ce livre

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P
Je trouve le pitch génial et ton avis me conforte dans l'idée que ce livre est pour moi. Bon, pour l'instant, j'ai pas mal de bouquin à lire dont un certain Amours !!!! Bisous
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Z
Oui, un livre superbe. Amours ne doit pas te poser trop de problèmes !
G
Ah je l'ai repéré en librairie et je suis contente de découvrir ton avis !
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Z
Une promenade, pas de tout repos, au pays de la folie douce
A
Je n'ai pas remarqué ce livre, il faut dire qu'il en sort tellement ! C'est détendant non ?
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Z
Je ne dirai pas que c'est "détendant". Tu en prends quand même plein la gueule de sa folie, mais le ton est là
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