Leïla Sebbar- Le colporteur aux yeux clairs

Marguerite et le colporteur aux yeux clairs

Leïla Sebbar

Editions Elyzad poche

2014

120 pages

ISBN : 9789973580719

 

4ème de couverture :

Un village français. Mère au foyer, Marguerite passe l' été à la ferme familiale. Une vie modeste, résignée, mais elle aime lire. De retour de la guerre d Algérie, son mari ne supporte pas de côtoyer à sa table les saisonniers maghrébins de la ferme. Marguerite à l' inverse est fascinée par leur langue, leur courtoisie, leur étrangeté. Les observant, elle tente de combler les silences de son mari sur l' Algérie et peu à peu elle entrevoit un autre monde... Un roman d' une infinie délicatesse, un cheminement vers l' Autre, l' histoire d un grand amour.

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La guerre d’Algérie qui ne dit pas son nom est derrière lui, mais le mari de Marguerite est revenu détruit. Depuis, il ne supporte plus grand-chose, surtout pas les saisonniers maghrébins que son père embauche. Marguerite passe ses vacances à faire à manger à tous ces hommes sans jamais les regarder, jusqu’à ce qu’elle découvre un homme aux yeux bleus. Les fantasmes sont là, elle se rêve partant avec lui…. Cette femme vieillie avant l’âge se retrouve veuve. Heureusement, il y a les livres, la bibliothèque, la voisine et le colporteur qui a les mêmes yeux bleus que l’ouvrier agricole marocain d’alors. L’amour du colporteur aux yeux clairs la réveillera, la révèlera. Elle se voit bien partir avec lui en Algérie et vivre dans la maison qu’il construit pour elle. Mais, la fin de l’histoire ne sera pas celle-là.

Ce conte noir, ce rêve brisé Leïla Sebbar nous le narre simplement et sa description du monde rural de l’époque est réaliste. Un petit livre par la taille écrit par une grande romancière simplement, sans blablas inutiles comme toujours chez elle.

Oh, Sylvie que je voudrais « oublier » de te rendre ce livre ! Oui, j’aime l’écriture de Leïla Sebbar, j’apprécie également l’écrivain qui me semble comme ses livres, simple et directe.

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Lorsque les saisonniers sont allés se coucher après le bonsoir collectif, le Marocain s’est avancé vers elle et il l’a remerciée pour la cuisine. Il l’a regardée en la saluant, puis il est sorti avec les autres.
Il a les yeux clairs.

« Encore des romans à l’eau de rose. Heureusement le bibliobus ne passe pas à la ferme. Tu ferais plus rien de la journée. C’est une maladie. Il faut être malade pour lire comme ça. C’est pas la vie… »

« Mon père m’a dit que les hommes te parlent maintenant ? ça suffit pas de les servir, il faut faire la conversation. Ils vont t’apprendre leur langue, aussi, pourquoi pas ? Ils t’ »ont parlé ? Qu’est-ce qu’ils t’ont dit ? «

Il fit comprendre à sa mère qu’il ne reviendrait pas, tant qu’elle vivrait avec l’Arabe. Marguerite ne revis plus son fils, pendant les sept années où Sélim vécut avec elle, dans la maison de l’oranger.

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S
Pourquoi pas...je sens un roman d'ambiance, de saveur et de poussière...même si je ne suis pas toujours très preneuse des histoires d'amour...
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Z
Une belle écriture, une ambiance et puis, c'est un livre de Leïla Sebbar !!
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